Journée internationale de la femme
Le RADF invite la femme à continuer à s’affirmer par la formation et l’information
Elyse Baramoto Tara, chef de Division chargée de la cellule technique au ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, a invité la femme à continuer à s’affirmer en se formant et en s’informant. C’était au cours d’une conférence organisée par le Réseau d’appui pour le développement de la femme (RADF) présidé par Joséphine Disuasani Bansoki, et animée par Elyse Baramoto Tara le dimanche 13 mars à la paroisse de la Communauté baptiste Congo-Ouest (CBCO) Bandalungwa I.
Le 35ème anniversaire de la Journée internationale de la femme (JIF) a été célébré de diverses manières en République démocratique du Congo (RDC) par les différentes ONG locales. Le RADF présidé par Joséphine Disuasani Bansoki, en collaboration avec l’Amicale des sœurs, une structure qui s’occupe de l’encadrement des jeunes filles au sein de la paroisse de la CBCO/ Bandal I, a fait intervenir Elyse Baramoto Tara pour animer le thème « Egalité des droits et de chance pour le progrès de tous par la parité homme-femme ».
S’appuyant sur le thème national de cette journée, « Egal accès des hommes et des femmes, des garçons et des filles à la formation, égal accès aux mêmes opportunités pour un Congo paritaire », la conférencière s’est offert l’opportunité de voir les résultats obtenus depuis l’institution de la Journée internationale de la femme.
Dans sa démarche, Elyse Baramoto Tara s’est attardée sur la définition de certains concepts clés comme parité, progrès, Congo cinquantenaire, Congo égal à un Etat de droit qui, selon elle, montrent « le processus de libération de la femme congolaise », ainsi que d’autres, en l’occurrence genre – « concept majeur lié à la promotion des droits de la femme » -, égalité, équité, sexe, pour donner « une bonne compréhension des premiers concepts.
Pour la technicienne du ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, parmi les résultats obtenus depuis l’instauration de la JIF, il y a plus de 35 ans, on peut retenir un certain nombre d’instruments juridiques aussi nationaux qu’internationaux, au nombre desquels la Constitution du 18 février 2006 de la RDC, en ses articles 12, 13 et 14 consacrant l’égalité des droits des chances et sexes entre les Congolaises et les Congolais. Il y a également, la Loi du 20 juillet 2006 qui réprime les violences sexuelles et qui renforce la sanction contre les violences sexuelles « utilisées comme arme de guerre en RDC ».
Elyse Baramoto a fait l’apologie du travail réalisé par son ministère considéré à tort comme budgétivore, alors qu’il travaille « dans l’abstrait ». La preuve, selon elle, est que plusieurs structures ont été créées au sein de ce ministère, à savoir : l’Agence nationale de lutte contre les violences faites à la femme et à la jeune fille (AVIFEM), le Fonds de renforcement des activités de l’autonomisation de la femme (Foraf), la Cellule stratégique de la promotion de la femme et le Fonds national de promotion de la femme et de la protection de l’enfant (Fonafen).
Elle estime que, sous l’effet d’entrainement, ces services devront permettre de créer des emplois dans la perspective de la politique des 5 chantiers de la République initiés par le Président de la République Joseph Kabila.
Bien d’avancées ont été obtenues dans le cadre de la promotion des droits de la femme, quoiqu’il s’agisse d’ « un processus de longue haleine ». Elle se réjouit de l’omniprésence de la femme à tous les niveaux de la vie nationale en dépit d’une faible représentativité aux postes décisionnels.
Cependant, la chef de Division chargée de la cellule technique au ministère du Genre et Famille invite la femme à continuer à s’affirmer davantage en se formant et en s’informant pour une réelle implication au développement.
Auparavant, Elyse Baramoto s’est livré à un « petit rappel historique de la Journée internationale de la femme qui a commencé en 1975 lorsque les Nations unies décrètent la célébration de cette journée. »
Le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant et les ONG féminines comme le RADF ont la responsabilité de montrer aux Kinoises qui ont pris l’habitude de célébrer la Journée internationale de la femme en portant des pagnes qu’elle n’est pas « la journée internationale des pagnes », mais bien plus que cela. A cette occasion, il est souhaitable d’organiser des campagnes de sensibilisation sur le changement des mentalités de la femme, surtout en ce qui concerne son comportement souvent très léger devant l’opinion. Les Eglises doivent être mises à contribution à cette occasion.
Kléber Kungu
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