vendredi 5 décembre 2014

Affaire Mamadou Ndala : Le trafic frauduleux du carburant au centre des auditions

Affaire Mamadou Ndala
Le trafic frauduleux du carburant au centre des auditions
            Au 10ème jour des auditions des témoins, renseignants et prévenus dans l’affaire Mamadou Ndala, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu s’est penchée mardi 14 octobre à Beni-ville sur le trafic frauduleux du carburant auquel seraient impliqués certains officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dont Mamadou Ndala.
            La Cour a poursuivi l’audition et la confrontation des prévenus et certains témoins dans le procès des présumés assassins du colonel Mamadou Ndala. Au 10ème jour de ce procès, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a orienté ses investigations sur la piste du trafic frauduleux du carburant, à en croire le site internet de Radio Okapi.  
            Le ministère public croit que certains officiers FARDC, dont le défunt Mamadou Ndala, étaient impliqués dans un trafic frauduleux de carburant avant l’assassinat de cet ancien commandant du 42e bataillon des commandos FARDC des Unités de réaction rapide (URR).
            En orientant ses investigations sur cette piste, la Cour cherche ainsi à comprendre  s’il y avait un conflit entre ces  officiers militaires et Mamadou Ndala avant sa mort, lequel conflit aurait poussé donc les autres officiers à attenter à la vie de Mamadou Ndala.
            La source rapporte que le colonel Birocho Nzanzu Kosi et le major Viviane Masika Mupira ont été parmi les officiers entendus au 10e jour des audiences.
            Plusieurs officiers des FARDC ont déjà comapru en tant que renseignants, prévenus. Au nombre desquels, le sergent-major Arsène Ngabu Ndongala, ancien chauffeur du colonel Mamadou Ndala, et témoin-clé dans cette affaire, qui est décédé moins de 24 heures après sa déposition à l’ouverture du procès. Il y a également le général Muhindo Akili Mundos, commandant de l’opération “Sokola” (laver en lingala) qui a évoqué la piste des rebelles ougandais des ADF. Le colonel Tito Bizuri, considéré par les enquêteurs comme le suspect numéro un dans l’assassinat de Mamadou Ndala, est passé également à la barre.
            Deux  autres officiers supérieurs des FARDC ont comparu devant la Cour.  Il s’agit des colonels Yav Avulu,  en qualité de renseignant, et  Ildefonse Ngabo, comme  prévenu. Le premier est le chargé de la logistique de l’opération Sokola et le second s’occupe  des renseignements des FARDC à Beni-Ville.
             Au cours de ce procès ouvert le 1er octobre, vingt personnes, militaires et civils, vont y comparaitre, en qualité soit de renseignants, soit de prévenus, soit encore de témoins.
            Le colonel Mamadou Ndala qui dirigeait le 42è bataillon commando de l’Unité de réaction rapide des FARDC a été tué dans un attentat non loin de l’aéroport de Beni, le 2 janvier 2014. Au moment de sa mort, il était engagé dans la traque des rebelles ougandais des ADF, après avoir contribué significativement à défaire les éléments de la rébellion pro rwandaise vers la fin de l’année 2013 avec l’appui de la Brigade d’intervention de la Monusco.

Kléber Kungu

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