mercredi 3 décembre 2014

FRANCOPHONIE : « … des femmes qui se sont faites dupées. »

« … des femmes qui se sont faites dupées. »
            « Les victimes se comptent déjà en grand nombre, la plupart malheureusement des femmes  qui se sont déjà faites dupées. » C’est une des phrases d’un article écrit  par une journaliste dans lequel elle dénonçait entre autres un piège tendu par des cyber- arnaqueurs dans lequel plusieurs personnes, des femmes pour la plupart, sont tombées.
            La journaliste est en effet tombée dans l’un des pièges les plus subtilement difficiles de la langue française : il s’agit de la règle régissant le participe passé  d’un verbe pronominal suivi d’un infinitif. Ici, le participe passé du verbe « se faire » suivi d’un infinitif.  
            Pour aucune raison, il n’est pas permis ni d’accorder le participe passé : « se sont faites » ni de conjuguer le verbe suivant le participe passé, qui ne se conjugue pas « dupées ». Sous la forme correcte, la phrase devrait s’écrire ainsi ; « Les victimes se comptent déjà en grand nombre, la plupart malheureusement des femmes  qui se sont déjà faites dupées. »
            Règle : Le participe passé de faire est toujours invariable quand il est suivi d'un infinitif, même quand il est pronominal. Les malfaiteurs se sont fait arrêter à la frontière.
            Lorsqu’on ne sait pas la forme à écrire entre « dupées » ou « duper », il existe un moyen simple : c’est de le remplacer par un autre verbe :des femmes qui se sont fait avoir », car on ne peut pas écrire « eu ».

Kléber Kungu

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