mercredi 3 décembre 2014

Assassinat du colonel Mamadou Ndala : jugement de 20 militaires

Nord-Kivu
Assassinat du colonel Mamadou Ndala : jugement de 20 militaires
            Depuis mercredi 1er octobre, vingt éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont jugés à Beni, dans la province du Nord-Kivu, pour l’assassinat du colonel Mamadou Mustapha Ndala, infractions de terrorisme, vols des effets militaires et non-assistance à personne en danger.
            C’est  sous haute surveillance des forces de sécurité que s’est ouverte la toute première audience de ce procès. Un important dispositif de l’armée et de la police, apprend-on, a été déployé tôt le matin autour de la tribune du 8 mars où se déroule le procès tant attendu.
            L’auditeur de la Cour, cité par le site internet de la Radio Okapi, a communiqué à chaque prévenu les infractions mises à sa charge, après l’identification des prévenus présents à la barre, Parmi les prévenus, huit membres de la rébellion ougandaise de l’ADF, actuellement en fuite, sont aussi jugés par défaut pour des infractions de terrorisme et participation à un mouvement insurrectionnel.
            L’ouverture du procès, à laquelle une foule immense a assisté, intervient neuf mois après l’assassinat du colonel Mamadou Ndala, "héros de la libération de Goma" et de la lutte contre la rébellion pro rwandaise..

Appel à l’indépendance de la justice
            Plusieurs organisations de la société civile ont appelé, à quelques heures du début du procès, à l’indépendance de la justice pour que triomphe la vérité sur l’assassinat de ce soldat très vaillant qui a contribué grandement à la libération de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, de l’emprise de éléments de la rébellion pro rwandaise.
            Parmi ces organisations, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), qui a  notamment plaidé pour une justice équitable, tandis que la société civile locale mettait en garde contre toute mascarade de jugement.
            Le colonel Mamadou Ndala, commandant de la Brigade Commando URR (Unité de réaction rapide), a été tué jeudi 2 janvier dernier dans une embuscade tendue par des hommes armés non encore identifiés dans le village appelé Ngadi, entre l’aéroport de Mavivi et Beni-ville, dans le Nord-Kivu. Le véhicule dans lequel il voyageait avait été calciné après avoir été atteint par un tir de roquette.
            Trois jours plus tard, deux militaires des FARDC avaient été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur cet attentat. L’officier militaire a été élevé au grade de général de brigade à titre posthume.

Kléber Kungu

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