vendredi 5 décembre 2014

A charge de la milice de Cobra Matata : Trois fosses communes découvertes à Nyakabila en Ituri

A charge de la milice de Cobra Matata
Trois fosses communes découvertes à Nyakabila en Ituri
            Trente et un corps de personnes tuées et enterrées en 2012 par les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata composent les trois fosses communes qui ont été découvertes à Nyakabila, un village situé à environ 35 km au sud de Bunia, en territoire d’Irumu, district de l’Ituri (Province Orientale).
            Trois fosses communes ont été découvertes dans le village de Nyakabila. Elles contiendraient trente et un corps de personnes tuées et enterrées en 2012 par la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), milice de Cobra Matata. Des sources proches de la justice militaire citées par Radio Okapi estiment que cette nouvelle découverte sera inscrite dans les éléments à charge du chef milicien Cobra Matata avec ses hommes.
            Sur les 31 personnes enterrées en août 2012 à Nyakabila, il y a quatre mineurs et une femme. Des témoignages recueillis sur place par des experts de la justice militaire, rapportent que toutes les victimes ont d’abord été enfermées dans une maison puis brûlées vives. Trois fosses communes ont ensuite été creusées où les miliciens avaient enterré les corps.
            La société civile du territoire d’Irumu a déclaré avoir saisi les autorités au moment où ces massacres avaient été commis, mais l’accès au lieu du crime n’a jamais été facile.

La zone sous contrôle des FARDC et de la FRPI
            Pendant la journée, les éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) effectuent parfois des patrouilles dans ce secteur. La nuit, apprend-on, ce sont des miliciens de la FRPI qui contrôlent la zone.
            Les 31 victimes de Nyakabila viennent s’ajouter aux 800 autres personnes violées ou tuées et pour lesquelles l’auditorat militaire de garnison de l’Ituri poursuit la FRPI depuis janvier 2013.
            En dépit de nombreux appels des FARDC et de la Monusco pour sa reddition, le leader de la FRPI, Cobra Matata, refuse de se rendre volontairement à l’armée congolaise et à la Monusco.
            Au cours d’un échange avec les notables de Walendu Bindi le 24 septembre, le directeur de la Mission onusienne en Ituri, M’Hand Ladjouzi avait indiqué que l’armée congolaise et la Monusco étaient en train de se déployer en position de combat dans le but de neutraliser ce chef milicien toujours réfractaire au processus du DDRR.

16 personnes enlevées puis relâchées le 14 octobre
            Vingt-quatre heures plus tôt, toutes les activités ont été paralysées à Boga-centre, à plus de 130 km au sud de Bunia en Ituri, par des habitants de cette cité qui ont manifesté contre de nombreux cas d’exactions que les miliciens de la FRPI de Cobra Matata leur font subir. Le dernier cas en date est l’enlèvement lundi 13 octobre de 16 personnes par ces miliciens, avant de les relâcher plusieurs heures après.
            Parmi les seize personnes prises en otage, qui étaient dépouillés de tous leurs biens, il y a eu trois femmes et une fillette de douze ans. L’une de trois femmes enlevées a été violée, selon des sources locales. Les rescapés ont indiqué avoir été relâchés après 5 heures de marche et de tortures dans la forêt, non loin de la rivière Ndera située à la limite entre les chefferies des Bahema-Boga et des Walendu-Bindi.
            Les habitants de cette partie du territoire national ne cessent d’appeler au secours pour que les éléments des FARDC y soient déployés en vue de la sécurisation de la zone en proei à une insécurité sans cesse grandissante.
            Cobra Matata et ses hommes sont depuis janvier 2013 poursuivis pour crimes contre l’humanité par viols, meurtres et pillages. Ces  malfrats ne méritent mieux que de répondre de leurs actes ignobles devant la justice.
Kléber Kungu


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire