vendredi 5 décembre 2014

Affaire Mamadou Ndala : Jeep du colonel Ndala calcinée : le mystère reste entier

Affaire Mamadou Ndala
Jeep du colonel Ndala calcinée : le mystère reste entier

            Au quatrième jour du procès Mamadou Ndala, la lumière sur l’assassinat du commandant du 42e bataillon des commandos des Unités de réaction rapide des FARDC est loin d’être au rendez-vous. D’autant plus que le mystère autour de l’origine du feu qui a brûlé le véhicule du colonel est encore épais. Les dépositions des renseignants militaires n’ont pas apporté la lumière sur ce pan de l’affaire.

            Les renseignants militaires qui ont témoigné lundi 6 octobre sur la mort du colonel Mamadou Ndala ont affirmé tous que le véhicule qui le transportait n’a pas pris feu sur les lieux de l’embuscade, mais après avoir roulé ensuite sur au moins un kilomètre.
            Au quatrième jour donc, au moins huit renseignants civils et militaires sont passés à la barre lundi. Il appartenait aux renseignants militaires  de donner de la lumière à la Cour opérationnelle militaire sur le lieu de l’embuscade et l’origine du feu qui a brûlé le véhicule qui transportait le colonel Mamadou Ndala.
            Cependant, apprend-on, les dépositions de ces militaires devant la Cour ont convergé sur un point commun : selon eux, la Jeep n’a pas pris feu sur les lieux de l’embuscade, mais après avoir parcouru au moins un kilomètre.
            Les renseignants civils, de leur côté, qui travaillaient dans leurs champs tout autour du lieu de l’embuscade, ont affirmé avoir vu des hommes armés en tenue militaire quitter la grande route de l’aéroport de Mavivi et se diriger vers le parc.

Mystère entier
            Le mystère reste donc toujours entier sur l’origine du feu qui a calciné la jeep du colonel Mamadou Ndala.
            D’autres témoignages sont attendus dans la suite du procès, dont celui du général Muhindo, commandant des opérations Sukola à Beni, qui devra comparaître mardi 7 octobre à titre de renseignant.
            L’origine du feu qui a calciné la Jeep du colonel Mamadou Ndala, tué le 2 janvier dernier, dans une embuscade à Beni, constitue une énigme dont la réponse va aider à éclaircir certaines zones d’ombre de cette affaire, dont les interrogations sur le miracle qui a pu sauver le sergent Arsène Ngabu, le chauffeur du commandant du 42ème bataillon des commandos des Unités de réaction rapide des FARDC.
            A ce procès, ouvert mercredi 1er octobre à Beni, vingt militaires comparaissent devant la Cour opérationnelle du Nord-Kivu pour assassinant, mais aussi pour des infractions de terrorisme, vols des effets militaires et non-assistance à personne en danger.
            Le chauffeur du colonel Mamadou Ndala, un témoin-clé dans cette affaire, est décédé moins de 24 heures après avoir fait sa déposition à l’ouverture du procès.
Kléber Kungu

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