vendredi 5 décembre 2014

Province Orientale : 40 femmes enlevées par des miliciens à Mambasa

Province Orientale
40 femmes enlevées par des miliciens à Mambasa
            Environ  quarante femmes ont été enlevées depuis trois jours dans un carré minier situé au groupement Bakaiko, dans le territoire de Mambasa, Province Orientale, par les hommes armés identifiés comme des miliciens de Manu, un proche de l’ex-chef rebelle Morgan. Six cases ont été également incendiées.
            C’est la société civile du territoire de Mambasa, relayée par le site internet de Radio Okapi, qui a livré cette information après des entretiens sur cette question avec les autorités politico-administratives locales.
            Le territoire de Mambasa est l’une des entités politico-administratives où de nombreux groupes armés et autres milices  sèment tranquillement la terreur, en raison entre autres du non-déploiement d’éléments des Forces armées de la République démocratiques du Congo (FARDC)
            Aussi les autorités politico-administratives de cette entité ne cessent de plaider pour la sécurisation de ce groupement et le renforcement de la présence d’éléments de l’armée régulière. L’on y déplore l’activisme de plusieurs groupes armés, notamment les rebelles ougandais des ADF et bien d’autres inciviques, y compris les miliciens Maï-Maï de Morgan, chef milicien décédé en avril 2014.
            Le territoire de Mambasa partage la frontière terrestre avec le territoire de Beni, au Nord-Kivu, une autre zone infestée par des groupes armés nationaux et étrangers comme les ADF. Le territoire de Mambasa est victime de plusieurs cas d’enlèvements de personnes par des hommes armés ou des groupes armés.

 

20 personnes enlevées en juin

            Quatre mois plus tôt, vingt personnes, dont deux femmes, avaient été kidnappées et conduites en brousse le 6 juin  par des hommes armés  à Salaté, village est situé à environ 270 km au sud-ouest de Bunia, dans le territoire de Mambasa.
            Des hommes armés de Kalachnikov et d’armes blanches avaient surgi aux environs de 20 heures à Salaté.. Ils avaient pillé toutes les boutiques et des maisons d’habitation sans tirer un seul coup de feu.Avant de quitter le village, ils avaient pris de force vingt personnes, dont deux femmes. Les otages avaient été obligés d’assurer le transport des butins appartenant aux assaillants identifiés comme des fidèles d’un certain Ringo Masimango, un ancien chef milicien de la région abattu à Mambasa-centre il y a plus de sept mois.
            Le village de Salaté n’est contrôlé par aucun élément des FARDC ni de la Police nationale congolaise (PNC).
            En dépit de l’ultimatum de  Kinshasa après la signature de l’Accord de paix d’Addis-Abeba par les onze Etats membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), plusieurs groupes armés restent réfractaires à l’appel au désarmement volontaire. Quoique quelques groupes armés aient rendu les armes.
            L’accord de paix sur la RDC a été signé dimanche 24 février 2013 au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, en Ethiopie, par onze pays africains, en présence du secrétaire général des Nations unies et de la présidente de la Commission de l’Union africaine. Cet accord devrait permettre la restauration de la paix dans la partie Est de la RDC, en proie à des conflits armés à répétition.
Kléber Kungu


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