Roger Lumbala: «Je n’étais pas à Kigali et je ne suis pas en contact avec le M23»

De Paris où il est arrivé dimanche 16 septembre Roger Lumbala: «Je n’étais pas à Kigali et je ne suis pas en contact avec le M23» De Paris en France où il est arrivé dimanche 16 septembre matin, le député de l’opposition, Roger Lumbala, a rompu le silence. «Je n’étais pas à Kigali et je ne suis pas en contact avec le M23», a-t-il déclaré, démentant ainsi l’accusation de haute trahison portée contre lui par le gouvernement congolais. Celui-ci se dit toujours déterminé à solliciter son extradition. «Je ne suis pas du M23. Je ne suis pas en contact avec les amis du M23. Roger Lumbala est libre d’aller partout, où qu’il veuille en tant que citoyen du monde. Mais, cela ne veut pas dire que je suis allé à Kigali», a déclaré Roger Lumbala Tshitenge, de Paris, à la radiookapi.net. Le mardi 4 septembre, le ministre congolais chargé des relations avec le Parlement, Lambert Mende Omalanga avait annoncé que le député Lumbala, qu’il soupçonnait de “haute trahison”, avait été mis en résidence surveillée dans la capitale du Burundi. Il s’était par la suite échappé avant de trouver refuge à l’ambassade d’Afrique du Sud à Bujumbura. Selon lui, ce député avait été interpellé par les services de sécurité du Burundi à Bujumbura, le 1er septembre, après s’être rendu auparavant au Rwanda voisin. «Si j’étais passé aux aveux, comme ils (dirigeants de Kinshasa) le disent ; quelqu’un qui est interpellé et qui passe aux aveux est-ce qu’on le relâche après ? C’est ça la contradiction», a rétorqué l’incriminé depuis Paris. Pour Roger Lumbala, Kinshasa est en train de chercher des bouc-émissaires. «Quand on veut construire, on n’accuse pas les autres, on ne cherche pas des bouc-émissaires. Je souhaite que le Gouvernement s’occupe de la réforme de l’armée que de chercher des bouc-émissaires », s’est défendu Roger Lumbala. Demande d’extradition à Paris Lambert Mende Omalanga a répliqué en invitant Roger Lumbala à venir «dire tout ça devant la justice. Ce n’est pas un média qui juge des affaires pénales. Je pense que c’est une perte de temps de sa part». Pour Kinshasa, la fuite du député congolais en France ne change rien à sa démarche consistant à solliciter son extradition. Le Ministre Lambert Mende soutient que les indices de culpabilité pesaient sur Roger Lumbala et qu’il méritait d’être traduit en justice pour haute trahison dont Kinshasa l’accuse. «Ça ne change absolument rien à la volonté du gouvernement de le RDC de voir Roger Lumbala s’expliquer devant la justice congolaise des faits graves qui nous sont parvenus dont il s’est rendu coupable en complotant avec l’agresseur rwandais contre la République démocratique du Congo dans cette guerre qui continue d’endeuiller le Nord-Kivu », Au lieu d’adresser sa demande de collaboration judiciaire au Burundi ou à l’Afrique du Sud, a-t-il poursuivi, la RDC va la réorienter vers la France. A ce stade, que dira ou que fera Paris ? A quelques jours de la tenue du XIVème sommet de la Francophonie pour laquelle les autorités congolaises ont remué ciel et terre pour obtenir la participation du président français, François Hollande. Kléber Kungu