lundi 10 septembre 2012

La Société civile du Nord-Kivu accuse la CIRGL d’avaliser le plan de balkanisation

Force internationale neutre La Société civile du Nord-Kivu accuse la CIRGL d’avaliser le plan de balkanisation Le sommet de Kampala II, qui s’est tenu à Kampala, capitale de l’Ouganda, a clos ses travaux samedi 8 septembre. Pour bien des Congolais, cette énième rencontre qui visait à trouver une solution à l'insécurité dans l'est de la RDC, est un véritable échec. C’est le cas de la société civile du Nord-Kivu. Quoique Kinshasa parle de succès. Dépitée, la société civile du Nord-Kivu accuse même la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs « d'accompagner l'agression et le plan de balkanisation de la RDC tout en jouant la carte du M23 ». N’adhérant pas à l’idée de l’envoi de cette Force, le Collectif des associations de la société civile du Nord-Kivu propose Dans les conclusions de ce sommet, il a été décidé l'envoi, d'ici à trois mois, d'une force neutre dans l'est de la RDC. Une idée critiquée par le collectif des associations de la société civile du Nord-Kivu, dont le membre Etienne Kambale déplore que la force envisagée ne soit pas "combattante". Il se demande à quoi pourra servir une Force de 4 000 hommes, alors qu’il existe en RDC, depuis plusieurs années, une autre – la Monuc – forte de quelque 20 000 hommes. Concrètement, la société civile du Nord-Kivu souhaiterait une opération Artémis 2. À défaut, le collectif plaide pour une modification du mandat de la Monusco (mission de l'Onu pour la stabilisation en RDC), afin que celle-ci « impose la paix ». Opération Artémis L'opération Artémis est une mission militaire menée, du 6 juin au 6 septembre 2003 en Ituri, en Province Orientale, par l'Union européenne au titre de la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), sous l'autorité du Conseil de sécurité de l'ONU, selon sa résolution 1484 du 30 mai 2003. Objectifs Le Conseil de sécurité de l'ONU « Autorise le déploiement, jusqu’au 1er septembre 2003, d’une force multinationale intérimaire d’urgence à Bunia, en coordination étroite avec la Monuc, en particulier son contingent déployé dans la ville, en vue de contribuer à y stabiliser les conditions de sécurité et à y améliorer la situation humanitaire, d’assurer la protection de l’aéroport et des personnes déplacées se trouvant dans les camps de Bunia et, si la situation l’exige, de contribuer à assurer la sécurité de la population civile et du personnel des Nations Unies et des organisations humanitaires dans la ville ». L’opération Artémis avait en effet été déployée pour mettre fin dans l'immédiat aux combats et faire cesser les exactions à l'encontre des populations civiles dans la capitale de ce district de la RDC. Ainsi les Nations unies disposaient du temps nécessaire à la mise en place d'une nouvelle « Brigade Ituri » des casques bleus de la Monuc. Il s'agit de la première opération militaire « Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies » réalisée par l'Union européenne en dehors du périmètre du vieux continent et sans le recours aux accords dits de Berlin plus qui permettent aux Européens de bénéficier de moyens de l'Otan. Les objectifs de cette opération et le contexte de son insertion par rapport à la problématique de la Monuc présentent des similitudes avec l'Opération turquoise menée par la France en 1994 au Rwanda, alors que la MINUAR y était chargée du « maintien de la paix », comme la Monuc dans l'Est de la RDC. Effectifs et organisation Assumant la fonction de « nation cadre » de l'opération, la France avait mission de fournir le contingent le plus étoffé. Bien que 18 nations aient participé à l'opération, environ 80 % des effectifs engagés émanaient des armées françaises. Environ 2200 personnes ont été mobilisées pour cette action. 2060 étaient effectivement présentes sur le continent africain, tandis que les autres éléments étaient affectés au quartier général de niveau stratégique, installé à Paris et armé par l'état-major interarmées de force et d'entrainement (EMIA-FE) de Creil, chargé de la conduite de l'opération. 1035 soldats étaient effectivement présents à Bunia au moment où la force a atteint sa plénitude opérationnelle. Le reste du contingent se répartissait entre la Base de Soutien à Vocation Inter Armées (BSVIA) de la mission — établie à Entebbe — et des aérodromes gabonais et tchadiens qui accueillaient les avions de combat destinés à protéger et appuyer la composante terrestre. Comme on le remarque, depuis le déclenchement des hostilités entre les mutins du M23, un affidé du CNDP, et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), mais surtout après le dernier sommet de l’Union africaine des 15 et 16 juillet, en marge duquel les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame ont convenu sur l’idée du déploiement d’une Force internationale neutre entre les frontières de leurs deux pays, plusieurs thèses sont avancées sur la composition de cette Force. S’il est des complots contre lesquels les Congolais de toutes les couches socioprofessionnelles restent unanimes et soudés, c’est la balkanisation de leur beau pays. Ils ne jurent donc que par un pays un et indivisible qui est devenu pratiquement un leitmotiv. Kléber Kungu

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