mercredi 19 septembre 2012
Les chefs coutumiers s’opposent à la balkanisation du Congo
Guerre au Nord-Kivu
Les chefs coutumiers s’opposent à la balkanisation du Congo
Chants, manifestations, prières, tous les moyens sont mis en branle en RDC par les Congolais de toutes couches socioprofessionnelles pour montrer leur opposition à la balkanisation de leur pays dont les Rwandais ont toujours rêvé. Après des confessions religieuses, les femmes des ONG du Nord-Kivu, c’est au tour des chefs coutumiers du Sud-Kivu de dénoncer la balkanisation de la RDC en s’y opposant catégoriquement.
Les chefs coutumiers, membres de l’Alliance nationale des chefs traditionnels du Congo \ Sud-Kivu (ANATC/Sud-Kivu) exigent le respect des frontières héritées de la colonisation. Ils l’ont exprimé le mardi 18 septembre à Bukavu lors d’une réunion qu’ils ont eue avec le gouverneur de la province, Marcellin Cishambo. Par cette occasion, ils ont rejeté toute idée de balkanisation de la RDC.
Ces chefs coutumiers ont exprimé au gouverneur et à quelques députés provinciaux du Sud-Kivu présents à cette rencontre leur rejet de la partition de la RDC et de la création de la République Unie du Kivu.
Le gouverneur Marcellin Cishambo a invité les chefs traditionnels à sensibiliser leurs administrés à se faire enrôler dans l’armée et à abandonner les groupes armés. Il a demandé les habitants de la province et les membres des groupes armés de ne pas servir de pépinière au M23 qui est à la recherche de nouvelles recrues
« Lors du recrutement dans l’armée nationale initiée vers les années 60, on intéressait énormément les chefs coutumiers à la mobilisation autour de la question de recrutement. Si pendant la 2è guerre mondiale les pays en guerre n’avaient pas recruté ils se seraient retrouvés sans militaires à un moment donné. Donc le recrutement s’est fait en pleine guerre. Je me reproche de n’avoir pas encore assez sensibilisé », a déclaré le gouverneur Cishambo.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont initié depuis le mois d’août dernier une vaste opération de recrutement des jeunes gens âgés de 18 à 25 ans.
Les chefs coutumiers ont promis au gouverneur de sensibiliser les jeunes pour qu’ils quittent les milices. « En tant qu’autorités traditionnelles du Sud-Kivu nous sommes responsables de nos populations, et il nous appartient de sensibiliser nos populations quand il s’agit de l’intégrité de notre territoire. Il n y a pas à négocier », a rassuré le Mwami Ndatabaye Weza III qui conduisait la délégation des chefs coutumiers.
L’insécurité a élu domicile dans la partie orientale de la RDC. Au Sud-Kivu, la présence de nombreuses milices et groupes armés qui y commettent des exactions et autres violences rendent la vie invivable à ses habitants, tandis que dans la province voisine du Nord-Kivu la rébellion du M23 que Kinshasa accuse Kigali de soutenir, sévit depuis le mois de mai dernier.
Kléber Kungu
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