mercredi 19 septembre 2012

Le HCR a besoin de 40 millions de dollars

450 000 déplacés er refugiés dans l’Est Le HCR a besoin de 40 millions de dollars Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a besoin de 40 millions de dollars pour secourir 450 000 déplacés et refugiés qui sont dans la partie orientale de la RDC et dans les pays voisins. Les combats qui se sont déroulés depuis le début d’avril dernier, au Nord-Kivu entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 ont fait déplacer un demi-million de personnes, dont 390 000 personnes environ ont été déracinées dans l'est de la RDC et plus de 60 000 autres ont fui les violences vers le Rwanda ou l'Ouganda. Lors d'un point de presse donné mardi 18 septembre à Genève, la porte-parole du HCR, Melissa Fleming, a reconnu l’instabilité de la situation qui est loin de se stabiliser car il y a à craindre d’autres mouvements des populations. « La situation demeure instable et nous nous attendons à d'autres déplacements de populations cette année », a indiqué Melissa Fleming. Il a ajouté que l'appel lancé par le Haut Commissariat allait couvrir les besoins des déplacés dans les provinces Orientale, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ainsi que 75 000 réfugiés (25 000 au Rwanda et 50 000 en Ouganda). La porte-parole a prévenu que le nombre des déplacés pourrait atteindre 760 000 personnes dans les mois à venir « si les violences et abus commis contre les civils » continuaient de s'accroître. Aussi le HCR a-t-il besoin d’au moins 40 millions de dollars américains. Ces contributions recherchées dans le cadre de l'appel supplémentaire fait mardi 18 septembre concernent 7,35 millions de dollars pour les opérations du HCR au Congo Kinshasa, 12,2 millions pour ses opérations au Rwanda et 20 millions pour celles prévues en Ouganda. En RDC, l'insécurité et les difficultés d'accès aux sites de déplacés constituent des contraintes majeures à l'acheminement de l'aide et au suivi en matière de protection. Au Nord-Kivu, plus de 127 000 nouveaux déplacés résident dans 31 camps gérés par le HCR, alors que d'autres vivent au sein de familles d'accueil ou dans des installations spontanées dans et autour de Goma. Tandis qu’au Rwanda, le HCR resté confronté à la rareté des terrains. Le camp de réfugiés de Kigémé, qui a ouvert en juin et accueillait 13 000 personnes à la fin août, aura une capacité d'accueil de 25 000 réfugiés. Malheureusement, ce site est situé dans une région vallonnée dans la province du Sud. Selon Melissa Fleming, pour que ce terrain soit utilisable, les flancs des collines doivent être terrassés. Or ces travaux coûtent cher. L'éloignement et le manque d'accès sont également des défis majeurs en Ouganda. Les infrastructures et services essentiels, notamment dispensaires et écoles, manquent dans l'installation de Rwamwanja, qui vient d'être rouverte. Le HCR a classé son opération dans l'est de la RDC comme situation d'urgence à la fin mai, après le début des combats à la fin avril. D'autres affrontements au Sud-Kivu entre la milice Mai Mai et les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont également causé des déplacements de populations, alors que l'absence complète d'autorité de l'Etat dans certains secteurs de l'est de la RDC y a causé une nouvelle détérioration de la sécurité. « Nous sommes particulièrement préoccupés par le nombre considérable de violations des droits humains dans les deux provinces du Kivu, où plus de 15 000 incidents, notamment des meurtres, viols et recrutements forcés ont été signalés depuis avril. Le nombre réel de ces abus est probablement beaucoup plus élevé », a reconnu Melissa Fleming. Kléber Kungu

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