jeudi 6 septembre 2012
L’UPC à l’heure des inscriptions
L’UPC à l’heure des inscriptions
Depuis le 9 juillet, l’UPC ne désemplit pas. De lundi à vendredi, l’Apparitorat central est envahi par des jeunes filles et des jeunes garçons, seuls ou accompagnés par des parents ou des amis. C’est la période des inscriptions. Qui relèvent de la Commission des inscriptions. Ce travail se fait dans un tel ordre qu’on déduit que dans cette université il n’y a aucune place pour le désordre.
Oui, tout part de cette Commission qui fonctionne dans le bâtiment de l’Apparitorat central. A l’entrée duquel se prennent les inscriptions. Elles commencent par l’achat du formulaire à la bibliothèque (1 500 FC) et débouchent sur le dépôt du dossier, en passant par le paiement à la caisse de 20 dollars de frais d’admission, l’enregistrement, la prise de photo (5 dollars) et l’attestation médicale (certificat d’aptitude physique) pour 7 000 FC. Ce document est obtenu sur place auprès d’une infirmière.
Un homme est au cœur de la Commission des inscriptions. A sa disposition, du matériel nécessaire pour bien remplir sa tâche. Deux machines imprimantes de photo : une grande, de marque Hiti et une petite, de marque Selphy, deux appareils de photo professionnels de marques Nikon et Canon. Mais surtout, une longue expérience de photographe-reporter. Un jeune garçon, Jordy l’épaule, à la grande satisfaction de ceux qui il livre l’information dans un français parfait. Le mercredi 5 septembre, Jordy étant à l’école, il est aidé par une jeune fille, Jeannie.
Le souci des autorités académiques de l’UPC est d’avoir des photos passeport de même format pour tous les étudiants de cette université.
« Vous savez où se trouve la bibliothèque ? Longez ce couloir jusqu’au bâtiment jaune ». Jean-Pierre Maludi répète régulièrement cette phrase aux nombreux candidats étudiants qui se présentent à l’Université protestante au Congo (UPC) pour se renseigner sur les conditions d’inscription.
Comme des fourmis, les candidats font des va et vient interminables entre les différents services concernés. Dès 8 heures, le travail commence. Une paire de lunettes accrochée sur son nez, l’homme qui s’occupe du service des photos, rattaché à la Commission des inscriptions, est au four et au moulin : orientation des candidats, prises de photos, contrôle de dossiers…
Tout ici se fait comme chronométré. La photo doit être estampillée UPC : le candidat étudiant se fait photographier assis sur un tabouret, un linge de un mètre carré portant deux ‘’UPC’’, en haut, à gauche forme le fond. Il est placardé au coin droit du tableau où sont affichées les différentes photos marquant les manifestations organisées par l’UPC.
Pas de tenues indécentes
Le candidat étudiant ne se fait pas photographier avec n’importe quel accoutrement : pas de chemise ou polo bras cassés. L’UPC a tout prévu pour parer au plus pressé : des écharpes de toutes les couleurs sont proposées aux candidats pour cacher les épaules nues. On profite de cette occasion pour mettre en garde les étudiants contre des tenues indécentes. « Ici, on ne s’habille pas n’importe comment. Le jour du concours et des cours, veuillez porter des habits décents », est régulièrement répété surtout aux filles qui s’affichent avec des accoutrements indécents.
J.P. Maludi fait d’incessants va et vient entre ses imprimantes et la place destinée à la photographie, distantes de trois petites mètres. Entre des sifflements doux des imprimantes vomissant des belles photos et d’autres prises, l’homme ne manque pas de travail : des explications à fournir sur l’emplacement de la caisse, de la bibliothèque, du bureau de ‘’papa Nzuzi’’ pour le cachet à mettre sur le ‘’Billet de participation au concours d’admission’’ qui sera organisé le 25 septembre, des réponses à donner à des questions qui n’en finissent pas...
Chaque jour, le travail est tel qu’il se prive le plus souvent de la pose de 12 heures. Par conséquent, la boisson sucrée et du pain d’un super marché local qu’il a l’habitude de prendre en guise de déjeuner sont sacrifiés au profit du travail.
Un travail qui, de temps à autre, est retardé par les caprices des machines. Une machine bloque ? J.P. Maludi a la solution à la minute qui suit : soit il ouvre la capricieuse pour régler la cartouche, soit il prend son petit trousseau de clé pour dépanner.
Le service est si méticuleux que le photographe n’hésite pas de refaire la prise avec le candidat. L’homme est si expérimenté qu’il arrive à réussir les photos d’une seule prise. Comme qui dirait, un coup, une flamme.
« Tu verras, Kléber, comment les candidats vont se bousculer lorsqu’on sera vers la fin des inscriptions », m’a confié J.P. Maludi, il y a deux semaines. Mercredi 5 septembre, j’en fais l’heureuse expérience. Des files interminables de candidats ne cessent de se bousculer à l’entrée de l’Apparitorat, où un garde, impassible, en régle l’entrée. Qui pour le dépôt, qui pour le certificat d’aptitude physique, qui pour l’enregistrement.
La Commission des inscriptions fait si bien son travail qu’elle présente aux futurs étudiants et à tout visiteur de l’UPC le degré de sérieux, de discipline, d’ordre et de rigueur qui caractérise cette université privée d’obédience protestante dirigée par un Comité de gestion dont le recteur, Pr Mgr Ngoy Boliya, a été reconduit pour un nouveau mandat de 5 ans lors des assises du Conseil d’administration du 20 au 21 août. En même temps, elle présente l’image de cette Alma Mater dont la devise est fort révélatrice : « Une éducation qui construit une nation ».
Tout est fait pour que les données des futurs étudiants de l’UPC soient stockées dans une banque de données pour en faciliter une utilisation ultérieure, me confie J.P. Maludi, en montrant la grande imprimante. Cet homme s’occupe également des archives des images de l’UPC.
Tout ne s’arrête pas aux seules inscriptions. Une fois celles-ci achevées, les candidats étudiants à l’Université protestante au Congo doivent passer, le 25 septembre, le concours d’admission. La dissertation française, la culture générale et les mathématiques sont les matières sur lesquelles seront interrogés les candidats de la faculté d’administration des affaires et sciences économiques (Fase) et de droit, tandis que ceux de la médecine propédeutique, en plus des mathématiques, de la chimie, de la physique, de la biologie, du français, de l’anglais et de la culture générale, seront soumis à une interview.
Ne pourra prétendre à devenir étudiant de l’UPC que le candidat qui aura réussi au concours d’admission. Et ne pourra y réussir quiconque.
Il est plus de 16 heures lorsque, comme un automate, le photographe-reporter commence à rassembler et arranger son matériel, alors que la place ‘’photo’’ est déjà vide de son monde. A chaque jour suffit sa peine, dit-on. J.P. Maludi vient de terminer son travail de ce mercredi. Le rendez-vous est pris pour ce jeudi 6 septembre pour d’autres candidats, mais certainement les mêmes questions et les mêmes réponses.
Un reportage de Kléber Kungu
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