lundi 10 septembre 2012
Plus de 2500 personnes violées en 6 mois
Nord-Kivu
Plus de 2500 personnes violées en 6 mois
Plus de deux mille cinq cents personnes ont été violées entre janvier et juin 2012 dans la province du Nord Kivu, selon le rapport de l’ONG Heal Africa présenté lundi 10 septembre à Kinshasa. De ce nombre, 30% sont des enfants.
Le directeur programme de cette structure, Jean-Robert Likofata, s’est étonné que les victimes se comptent de plus en plus parmi les mineures et que les auteurs soient des civils.
Jean-Robert Likofata a ajouté que la ville de Goma a enregistré plus de cas de violences que d’autres provinces.
« Quand nous voyons uniquement à l’hôpital Heal Africa à Goma, la tendance est encore plus grave ! 70% des cas des violences sexuelles enregistrés à l’hôpital de Goma concernent des filles mineures. L’autre fait ce que les acteurs des viols sont de plus en plus devenus des civils », a-t-il déclaré.
Trois facteurs sont à la base de l’aggravation de cette situation, a fait remarquer le communiqué de l’ONG Heal Africa. Selon ce rapport, cette augmentation est due à l’abus de pouvoir, à l’impunité et à l’échec de la réinsertion des ex-démobilisés.
En effet, les militaires ont souvent été accusés de viol. Le lieutenant colonel Maï-Maï, Sadoke, âgé d’une trentaine d’années a été poursuivi en 2010 pour viol massif sur 154 femmes à Walikale, toujours au Nord-Kivu. Un record fort déplorable !
En 2007, deux mille neuf cents cas de violences sexuelles ont été enregistrés à Goma. Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUP) avait dénoncé le manque d’impunité des auteurs de ces violences sexuelles.
Le Nord-Kivu n’est par la seule province où des cas des violences sexuelles sont enregistrés. En Province Orientale par exemple, la société civile de Basoko et Yahuma a recensé plus de cent cas de viols sur mineures entre avril et août 2012 dans ces deux territoires du district de la Tshopo.
A tout prendre, c’est généralement dans des provinces à forte insécurité, principalement les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et Orientale que le nombre des cas de viols va croissant. Cependant, les villes comme Kinshasa et d’autres centres urbains sont aussi frappés par cette sorte de phénomène.
A Kinshasa, par exemple, il ne se passe pas un seul jour sans qu’on n’enregistre un cas de viol dans les quartiers des communes de cette capitale. L’obscurité due au manque de courant électrique dans la plupart des quartiers de la capitale, l’impunité dont bénéficient les auteurs de viol, la corruption qui gangrènent l’appareil judiciaire…restent les principales causes.
Kléber Kungu
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