jeudi 27 septembre 2012

Francophonie : Dommages et intérêts

Dommages et intérêts Que de fois avons-nous déjà entendu prononcer ou écrire, par exemple, ceci : « La victime a exigé le versement des « dommages et intérêts » importants pour le préjudice que cette affaire lui a causé… », sans que nous nous rendions compte que l’auteur a commis une faute très grave. Une faute grave ? Oui, elle est grave bien que ce soit un petit mot – de deux lettres seulement !- de trop qui est à la base de cette faute. C’est la conjonction ‘’et’’. Explication : on ne dit pas « dommages et intérêts », quoi que l’usage quotidien et fréquent nous pousse à croire au caractère correct de ce mot juridique. On dit plutôt ‘’dommage-intérêts. Car le sens de ce mot est : des intérêts (versés à la victime) pour les dommages (qui lui ont été causés). Il est par conséquent très absurde de penser qu’à la victime on doit verser à la fois des intérêts et des dommages. Donc, les dommages-intérêts - mot souvent utilisé au pluriel - représentent une somme d’argent due par le débiteur et destinée à réparer le dommage subi par le créancier en raison de l’inexécution, de la mauvaise exécution ou de l’exécution tardive d’une obligation. A bon entendeur, salut. Mais si cela continue, les Français, lassés, arriveront un jour à exiger de ceux qui massacrent leur langue des dommages-intérêts pour le préjudice qu’ils lui (à cette langue) font subir. Kléber Kungu

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