lundi 23 juillet 2012

Venue de Hollande à Kinshasa : la Céni et l’affaire Chebeya bloquent

Sommet de la francophonie en RDC Venue de Hollande à Kinshasa : la Céni et l’affaire Chebeya bloquent Jamais rencontre ou sommet n’a autant accaparé l’esprit et l’attention des Congolais. Alors que trois petits mois nous séparent de la date de la tenue à Kinshasa du XIVe sommet de la Francophonie dont l’horizon s’éclaircit de plus en plus quant à sa tenue dans la capitale congolaise en octobre prochain, la participation personnelle du président français, Français Hollande, constitue cependant à ce jour le sujet qui accapare les débats de l’opinion nationale et internationale. Viendra ou ne viendra pas à Kinshasa ? La question reste à ce jour sans réponse. D’autant plus que le nouveau locataire de l’Elysée poserait de grosses conditions à son déplacement : la restructuration de à une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et le jugement de vrais coupables dans l’affaire de l’ancien activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya. François Hollande viendra-t-il en octobre à Kinshasa pour participer au XIVe Sommet de la francophonie ? La décision du nouveau locataire de l'Élysée serait conditionnée à une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui garantirait la transparence des futures élections provinciales, et au jugement des « vrais coupables » dans l'affaire Floribert Chebeya. Ce qui agacerait de plus en plus Kinshasa, qui se trouve en ce moment, avec plus dossiers en mains, plus brûlants les uns que les autres. Il y a notamment la guerre de l’Est où les mutins du M 23 s’affrontent contre l’armée régulière depuis le mois d’avril, alors que des stratégies sont en train d’être mises en place pour le déploiement d’une force internationale neutre aux frontières entre la RDC et le Rwanda. Celui-ci est accusé par le premier de soutenir en armes et en finances, ces rebelles. Report du sommet ? Dans ces conditions, ya-t-il risque que le sommet soit reporté ? Une certaine opinion y pense. Non parce que François Hollande refuse toujours que les Congolais voient son nez, mais parce que le conflit armé qui déchire le Nord-Kivu depuis trois mois est tel qu’il pourrait servir de prétexte pour proposer un report du sommet... Entre temps, Kinshasa ne baisse la garde. Il continue de mener une vaste campagne diplomatique pour faire plier Paris, mais surtout pour que le sommet de la Francophonie ne soit pas délocalisé en faveur d’un autre pays. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda Ntungamulongo, et le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, ont eu à faire entendre la voix congolaise dans ce dossier qui accapare l’actualité. Mais le 8 juillet, le journaliste belge Thierry Michel, qui venait présenter son film sur l'affaire Chebeya, s'est fait refouler de l'aéroport de Kinshasa. Aussitôt, Paris a « regretté profondément » cette décision. Dans les milieux politiques congolais, on estime que l’absence du président français au sommet de la Francophonie en annihilerait la substance. « La Francophonie, c'est surtout la France. Si le président français ne venait pas à Kinshasa, nous pourrions nous interroger sur l'opportunité du sommet », convient un haut responsable politique congolais proche du camp président. Toutefois, l’espoir reste permis et Kinshasa espère que les choses vont bouger d’ici à septembre. L'entretien entre Abdou Diouf, secrétaire général de l'OIF, et Aubin Minaku, président de l'Assemblée nationale congolaise, le 11 juillet, à Bruxelles a permis d’espérer à une sorte de décrispation de ce que nous pourrons appeler « bras de fer » entre Kinshasa et Paris. Deux jours plus tôt, Abdou Diouf avait été reçu à l'Élysée par François Hollande. Celui-ci a rappelé ses exigences pour envisager un déplacement à Kinshasa. A tout prendre, la balle reste dans le camp du gouvernement congolais. Qui est appelé à mettre de l’eau dans son vin s’il tient que le XIVe sommet de la Francophonie se tienne à Kinshasa… avec le président français, François Hollande. Sinon, accepter que le sommet se tienne sans le nouveau locataire de l’Elysée. Kléber Kungu

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