lundi 30 juillet 2012
Des Chinois arrêtés pour trafic illicite de bois
Katanga
Des Chinois arrêtés pour trafic illicite de bois
* Des pressions des autorités du pays sont exercées pour leur libération
Une dizaine de ressortissants chinois ont été placés aux arrêts à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga. Il leur est reproché l’exploitation et l’importation illicite de bois. Un trafic qui a duré huit mois avec la complicité de personnalités très influentes du pays, et qui font pression pour la libération de ces Chinois.
La population se demande comment ceux qui sont venus pour construire et entretenir les routes doivent se mettre à exercer d’autres activités, de manière illicite, notamment la coupe du bois. Les Chinois ont alors décimé des pans entiers de la forêt de Kasomeno, à environ 150 kilomètres au nord de Lubumbashi.
Une coupe anarchique qui permet à au moins quatre gros camions par jour de Omokoula de transporter un bois dont le cœur serait très précieux. Direction le port de Dar-es-Salam pour l’exportation vers la Chine. Un trafic illicite qui a duré huit mois.
Face à l’ampleur de la destruction de la biodiversité au mépris des lois congolaises, la population locale a alors élevé la voix. A cette voix s’est ajoutée ensuite la dénonciation de l’Observatoire du directoire des ressources naturelles du diocèse de Kiloa Kasinga qui a parlé de pillage éhonté d’une richesse nationale.
Des complices congolais appartenant à certains cercles proches du pouvoir ont dès lors cherché à étouffer l’affaire, a-t-on appris. Mais saisies, les autorités provinciales ont mis aux arrêts les Chinois responsables de la déforestation à Kasomeno Toutefois, des pressions sont encore exercées pour la libération des Chinois arrêtés.
Il y a quelques mois une quarantaine d’Asiatiques, précisément des Chinois et des Coréens, ont été chassés du territoire d’Ituri, dans la Province Orientale, par la police, puisque impliqués dans l’exploitation illégale de l’or en différents endroits de cette partie de la République démocratique du Congo.
C’est la Société civile qui avait dénoncé ce pillage de 50 à 100 kg d’or par jour qui prenaient la direction de l’Asie. Les autorités de Bunia avaient décidé d’expulser ces pillards des richesses naturelles de la RDC.
Certains de ces Asiatiques n’ont pas hésité à user du trafic d’influence en prétextant qu’ils entretenaient des relations soutenues avec la hiérarchie nationale.
Les cas de Lubumbashi au Katanga et de Bunia en Province Orientale constituent une infime partie de l’océan des dégâts de pillage à grande échelle des richesses naturelles de la RDC qui s’opèrent quotidiennement sans être découverts.
Bien des expatriés qui circulent à travers le territoire national, sous couvert d’activités licites n’hésitent pas à exercer des activités illicites, notamment l’exploitation et le trafic des matières précieuses du pays. Plusieurs d’entre eux opèrent avec la complicité des nationaux, moyennant quelques libéralités sonnantes et trébuchantes.
Kléber Kungu
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