dimanche 15 juillet 2012

UJLD exige la réparation immédiate des bacs de Luozi, de Kinganga…

La jeunesse de Luozi en a ras-le-bol des injustices UJLD exige la réparation immédiate des bacs de Luozi, de Kinganga… L’eau dormante est la plus dangereuse, dit-on. La jeunesse de Luozi, de nature calme et réservée, est sortie de sa réserve. Elle a explosé lundi 8 juillet en organisant une marche de protestation assortie d’un mémo signé par une soixantaine de jeunes et remis au ministre provincial de l’Intérieur, Mbedi ya Kitembidi, qui était en mission à Luozi, chef-lieu du territoire du même nom. L’Union de jeunes du territoire de Luozi pour le développement (UJLD ONGD) est montée au créneau pour exiger, dans ce mémo, entre autres choses, le changement du chef de centre des bacs de Luozi et de son équipe, la réparation immédiate du grand bac moteur de Luozi, celui de Kinganga et le retour de celui de Mpioka. Dans leur mémo, les jeunes de Luozi sont allés plus loin en demandant le départ immédiat et inconditionnel de l’administrateur du territoire de Luozi, du chef du poste d’encadrement de Nkundi, du chef du secteur de Kivundi. « Tata ministre, kinkole kifuatikidi, nata bantu bantu » [Monsieur le Ministre, nous sommes lassés par l’esclavage, amenez vos collaborateurs], ont-ils exigé en conclusion UJLD ONGD a remis un mémorandum au ministre provincial de l’Intérieur, Mbedi ya Kitembidi dans lequel elle a présenté ses 10 exigences, assorties de faiblesses constatées dans le chef des autorités tant locales, provinciales que nationales. Elle exige le changement du chef du centre des bacs de Luozi et de son équipe, la réparation immédiate du grand bac moteur de Luozi, celle de Kinganga et le retour de celui de Mpioka (réquisitionné pour desservir les traversées à Luozi), l’acquisition d’un nouveau bac moteur de Luozi dans un délai raisonnable, l’achèvement des travaux de construction des rampes d’accostage. Les jeunes de Luozi demandent aussi la promotion de la bonne gouvernance dans le territoire de Luozi en rendant compte au peuple qui est le souverain primaire, d’éviter désormais de qualifier toute revendication des Luoziens comme celle de Bundu dia Kongo. Ils invitent les autorités tant nationales que provinciales d’être constamment à l’écoute des revendications de la population et de sanctionner les abus commis par les auteurs, la remise en circulation des véhicules appartenant au territoire de Luozi, de restituer à la jeunesse les biens offerts par l’ancien gouverneur du Bas-Congo, Mbatshi Batshia (un écran géant, un poste téléviseur, un groupe électrogène, une antenne parabolique). Enfin, ils exigent le départ immédiat et sans condition de l’administrateur du territoire de Luozi, du chef de poste d’encadrement de Nkundi et du chef du secteur de Kivunda. A la base, la mégestion, l’injustice, la complicité, l’indifférence… UJLD ONGD, qui soutient la « révolution de la modernité » prônée par le chef de l’Etat Joseph Kabila, selon le mémo dont L’Observateur a obtenu copie, fonde ses revendications sur certains griefs dans le chef de tous ceux dont elle exige le départ ou le changement. Il leur est reproché entre autres griefs, la mégestion des bacs de Luozi caractérisée par leur abandon de plus de 8 mois par l’Office des routes en raison des pannes constatées par ses services, la vétusté du bac de Mpioka en service depuis l’époque coloniale mettant en danger la vie des milliers de personnes, le calvaire enduré par les voyageurs obligés de purger plusieurs jours au beach avant de traverser, occasionnant ainsi des pertes énormes en temps et en produits, des conflits entre transporteurs, voyageurs et agents du bac. Dans le chef des autorités locales, provinciales et nationales, les jeunes de Luozi notent également l’absence prolongée du bac de Kinganga, la panne du bac de Kinganga, le mauvais état des rampes d’accostage qui occasionne des pannes dans plusieurs véhicules (ce qui appelle des réparations à répétition), le manque de volonté politique dans la relance des activités agricoles dans la vallée agricole de la Luala (Nkundi), le mépris des autorités qui cachent leur mauvaise gouvernance en accusant souvent la population, à la moindre revendication de ses droits, de tribaliste ou de BDK, l’indifférence ou la complicité des autorités nationales et provinciales face aux abus des autorités locales (cas de Luozi, Nkundi et Kivunda), les arrestations arbitraires opérées par les services politico administratifs et judiciaires du territoire de Luozi (cas de fabricants artisanaux de la chaux dans la cité de Luozi et des commerçants à Nkundi centre), le rançonnement et les tracasseries diverses de la population par des amendes transactionnelles exorbitantes qui occasionnent l’exode rural voire le suicide, tel est le cas de Milandu Matonde du village Lende dans le secteur de Mongo Luala, la mégestion des biens publics appartenant au territoire (véhicules, écran géant, poste téléviseur, antenne parabolique, groupe électrogène). La revendication des jeunes de Luozi traduit bien le ras-le-bol d’une population considérée comme laissé-pour-compte par des gouvernants qui n’ont cure de ses nombreuses revendications, notamment le dossier de la réparation du bac en panne depuis près d’une année et auquel nous avons consacré une abondante série d’articles. Kléber Kungu

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