jeudi 26 juillet 2012

Louis Michel et Guy Verhofstadt pour un renforcement de la Monusco

Guerre en RDC Louis Michel et Guy Verhofstadt pour un renforcement de la Monusco • Ils appellent à "la constitution immédiate d'une force internationale sous l'égide des Nations Unies avec un mandat renforcé fondé sur le chapitre VII", • Louis Michel en médiateur entre Kabila et Kagame Les députés libéraux européens, les Belges Louis Michel et Guy Verhofstadt, tentent, la mort dans l’âme, de venir au chevet de la RDC, dont la situation sécuritaire reste plus préoccupante, en plaidant en faveur d'un renforcement des pouvoirs de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) afin d'empêcher la déstabilisation dans sa partie orientale où, depuis le mois d'avril, le nombre de déplacées est évalué à 231.000. Dans un communiqué de deux anciens ministres belges, Louis Michel et Guy Verhofstadt demandent "la constitution immédiate d'une force internationale sous l'égide des Nations Unies avec un mandat renforcé fondé sur le chapitre VII", qui consiste à faire recours à la force en cas de besoin. Cette force internationale serait constituée sur la base de la Monusco RDC) déjà présente dans la région et à laquelle serait donné un mandat plus étendu. Selon Louis Michel, également co-président de l'Assemblée parlementaire paritaire Afrique-Caraïbes-Pacifique-Union européenne, le mandat actuel de la mission est insuffisant. Il a expliqué qu"Il faut mettre au pas les groupes armés qui opèrent dans la région. Il faut donc un mandat qui ne soit pas seulement de maintien de la paix mais qui permette à la Monusco de désarmer les groupes rebelles ou de leur répliquer, en appui des forces armées congolaises". Depuis mai dernier, des affrontements violents opposent régulièrement les mutins du Mouvement du 23 mars 2009 (M23), ex-combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et l'armée régulière congolaise. Mardi 24 juillet, des hélicoptères des Nations unies sont entrés en danse à la suite d'une offensive "contre des populations civiles" menée au nord de Goma. Cette intervention s'est déroulée au cours de l'après-midi alors que des hélicoptères des forces armées de la RDC (FARDC) intervenaient eux-mêmes contre les rebelles. C’est l’attaque de la population civile par les rebelles du M23, explique-t-on dans les milieux onusiens, qui a poussé la Monusco à user de ses hélicoptères pour riposter à l’attaque du M23. Environ 2 000 personnes avaient été obligées de fuir les zones de combat après les premiers affrontements entre le M23 et les forces armées de la République démocratique du Congo. Le 12 juillet dernier, des hélicoptères des Nations unies étaient déjà intervenus afin de stopper une avancée des rebelles qui menaçait Goma, le chef-lieu de la province du Nord Kivu. "Les bons offices de Michel Alors qu’avec son compatriote Guy Verhofstadt il s’affaire à obtenir le renforcement de la Monusco, le député européen Louis Michel mène, en solo, un autre front en assurant une mission de médiation entre Kinshasa et Kigali en nouant ces derniers jours des contacts avec les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Joseph Kabila. L’objectif étant d’amener les deux chefs d’Etat à accepter une force internationale qui reprendrait le contrôle de l'est du Congo. L'ancien commissaire européen au Développement et ex-ministre des Affaires étrangères est co-président de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, qui oeuvre aux politiques de coopération entre l'Union européenne et ses partenaires des pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). A la mi-juillet, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s'étaient déjà mis d'accord sur le principe d'une force internationale armée et neutre pour combattre la rébellion dans l'est de la RDC. Mais après une accalmie de deux semaines, les combats ont repris depuis mardi 24 juillet, dans une région dont l’insécurité a jeté sur les routes plus de 800 000 personnes, dont 231 000 depuis le mois d’avril. Dans sa démarche, Louis Michel bénéficie du soutien du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, qui sera en RDC et au Rwanda du 19 au 26 août. Il appuiera l'idée d'une force internationale et encouragera les pays de la région à y jouer un rôle, misant notamment sur l'Union africaine (UA). La situation d’insécurité qui met à genoux ce grand géant d’Afrique doit beaucoup interpeller ses dirigeants qui ne doivent plus lésiner sur les moyens pour mettre sur pied une armée aussi bien républicaine que dissuasive. A la base, le respect des principes de gestion de ces hommes et de ces femmes qui ont pour seule et délicate mission de défendre l’intégrité territoriale. Pourquoi, pendant des décennies, la RDC doit demeurer la risée de ses voisins, alors qu’elle dispose potentiellement les moyens de renverser la situation ? Combien de temps doit encore durer cette situation consistant à pleurnicher et à se remettre au bon vouloir et pouvoir de la communauté internationale en cas d’agression ? Notre père nous encourageait à montrer de quoi nous sommes homme lors d’une bagarre avant d’aller pleurer sous ses yeux ! Quelle position adopter devant un enquiquineur qui ne se lasse pas de vous mener la vie dure ? Kléber Kungu

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