dimanche 15 juillet 2012

1ère conférence nationale de la médecine de famille en RDC

Les organisateurs s’engagent à offrir des soins de qualité aux malades La première conférence nationale de la médecine de famille en République démocratique du Congo (RDC), organisée par la faculté de médecine de l’Université protestante au Congo (UPC), sous le thème principal « La médecine de famille en République démocratique du Congo » vient de clôturer ses travaux samedi 14 juillet commencés la veille. Il revient à l’UPC le mérite d’être la première institution congolaise qui a intégré cette nouvelle discipline dans son programme des cours. Une vingtaine de résidents (médecins de famille en formation dans des hôpitaux agréés) a assisté aux côtés d’un parterre d’invités, à la première conférence nationale de la médecine de famille. « Une nouvelle discipline qui a vu le jour pour la première fois » en RDC « au sein de notre institution, grâce au partenariat avec l’Université sud-africaine de Limpopo et à l’appui financier de notre partenaire allemand EED/Bonn (le Service des Eglises évangéliques pour le développement en Allemagne) », s’est réjoui le recteur de l’UPC, le Pr Mgr André Ngoy Boliya, dans son mot d’ouverture. Le président de l’Eglise évangélique du Congo (ECC), Mgr Marini Bodo s’est également réjoui de voir « ce qui a commencé il y a 25 ans devenir une réalité dans des hôpitaux et centres de santé ruraux ». Il a souligné l’importance de la médecine de famille d’autant plus que tout le monde se réclame d’une famille. Aussi a-t-il remercié tous ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à concrétiser ce rêve : il s’agit notamment de l’Allemagne, la République sud-africaine et tous les autres partenaires. Par la voix de son 2ème secrétaire en charge des questions politiques, l’ambassade sud-africaine a réaffirmé son soutien aux activités de l’Université protestante au Congo, étant très intéressée par le programme de cette institution privée d’obédience protestante qui fait la fierté aussi bien de son comité de gestion dirigé par le Pr Ngoy Boliya, de tout le corps professoral que de ses nombreux produits qu’elle met sur le marché de l’emploi. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu) et de la Santé publique, Léonard Mashako Mamba, qui est revenu sur le mérite du recteur de l’UPC et du président de l’ECC d’avoir réussi à concrétiser ce rêve : l’implantation de ce programme (médecine de famille). Au point où l’UPC dispose de l’une des plus belles facultés de médecine en RDC et de l’Afrique. « Hommage à l’UPC et à sa faculté de médecine qui ont comris qu’aujourd’hui nous devons enseigner autrement avec la médecine de famille », s’est exclamé Mashako Mamba. Pour cette raison, il a invité « l’UPC à servir de base de dissémination du savoir car elle a pris de l’avance » sur les autres universités congolaises. Elle « doit rester la lumière de nos universités car nous avons besoin de la lumière pour aller de l’avant », a ajouté Mashako Mamba. Le doyen de la faculté de médecine à l’UPC, le Pr Dr Mampunza ma Miezi, a présenté l’importance de la médecine de famille, une approche centrée sur la personne, la famille et la communauté, qui prend en compte plusieurs aspects, dont les priorités de la communauté, les dimensions physiques, mentales, existentielles. Quant au médecin de famille, le Pr Dr Mampunza le présente comme un personnel qualifié pour veiller à la qualité des soins du malade. C’est un technicien qui applique la politique de soins de santé primaire au jour le jour. C’est compte tenu de toute cette importance que l’UPC, l’Université évangélique en Afrique (UEA), située sur la colline de Panzi, dans la commune d'Ibanda, à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, en RDC et tous leurs partenaires ont décidé de faire démarrer ce programme. Le programme est de 4 ans, dont 3 ans de pratique clinique dans un hôpital agréé par l’université, et la 4ème année étant consacrée à la recherche sanctionnée par un travail à présenter à la fin de la formation. Les médecins résidents en formation font des rotations entre eux dans les différents services organisés dans l’hôpital d’accueil. Remise de prix symboliques Quelques prix symboliques ont été remis aux personnalités et institutions qui se sont distinguées dans leurs actions pour faire aujourd’hui de la médecine de famille une réalité. Au nombre des récipiendaires, le président de l’ECC, Mgr Marini Bodo, l’UPC, l’UEA, l’Université de Limpopo, Mashako Mamba, Sam Fehrsen de Pretoria, en Afrique du sud, Pr Léon Kintaudi… A ce jour, il ya 20 médecins de famille en formation répartis comme suit : 2 à Bukavu (Sud-Kivu), 3 à Goma (Nord-Kivu), 5 à Kimpese (Bas-Congo), 5 à Tshikaji (au Katanga) et 5 à Vanga Bandundu). De 20 étudiants, 15 ont eu à soumettre leurs projets d’études de patients qui sont une exigence importante. Dans son mot de clôture, le Dr Ngoma Miezi Kintaudi, directeur exécutif de Soins de santé primaires en milieu rural (SANRU), a usé du style imagé pour parler de la clôture de cette première conférence nationale de la médecine de famille en RDC. « Souvent l’atterrissage est difficile, à cause notamment du mauvais temps […] Maintenant, on va décoller et c’est le début d’un grand travail », a-t-il annoncé. « C’est ce qui est important : comment nous allons prendre en charge nos malades avec des soins de qualité ? » s’est-il interrogé, en soulignant l’importance de la formation des jeunes médecins pour prendre la relève des plus âgés. Oui, les soins de santé de qualité à offrir aux malades dans des milieux ruraux où se côtoient pauvreté des patients et mauvaises conditions de travail des médecins demeurent un véritable défi à relever par ces médecins de famille. Kléber Kungu

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