lundi 9 juillet 2012
La couturière modéliste Helvie Diakiese fait une exposition-vente réussie
Les Ateliers Helvie Mode expoosent
La couturière modéliste Helvie Diakiese fait une exposition-vente réussie
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, dit-on. On peut appliquer ce dicton à la couturière modéliste Helvie Diakiese Luzolo, étudiante en licence à l’Institut supérieur des arts et métiers (Isam) qui a réussi une belle exposition-vente samedi
7 juillet de ses œuvres dans la salle d’exposition de cette institution en ouverture de la semaine d’exposition-vente des Ateliers Helvie Mode.
Sous le thème « De la régénérescence à l’innovation dans l’exercice du métier de couturière », l’exposition-vente initiée par la couturière Helvie Diakiese Luzolo a connu un franc succès. Pour un coup d’essai, cette couturière, encore aux études, préparant sa 2ème session et la défense de son mémoire de licence, a réussi un coup de maître en organisant un événement qui a fait déplacer un grand monde, particulièrement les femmes, qui ne s’est pas contenté de voir seulement, mais il a aussi mis la main à la poche pour se procurer qui une robe, qui une jupe sorties des griffes de Helvie Diakiese.
En organisant cette exposition-vente, le but de Helvie Diakiese est autant « d’apprendre aux Kinois les différentes fonctions du vêtement méconnues de la plupart des Kinois » que « pour habiller convenablement les Kinois ».
Habiller convenablement les Kinois et les Kinoises, ce défi, la couturière modéliste Helvie Diakiese, est capable de le relever en satisfaisant les goûts insatiables des habitants de la capitale congolaise. A en croire les modes exposés, d’une finesse et d’un doigté exceptionnelles : « Tunique croisée », « Helvie Moda », « Ensemble Ado » [pour adolescent], « Moi aussi » [je suis capable]. A l’occasion de son travail de fin de cycle (graduat), Helvie Diakiese a présenté une robe mode « Moi aussi » dont la confection a pris…trois mois. Une oeuvre exceptionnelle ! Durant les deux heures de cette exposition-vente, l’œil ne s’est pas fatigué de voir, tellement les œuvres exposées étaient si belles.
Mais pourquoi une exposition-vente ? « Parce qu’on ne peut pas exposer les vêtements pour les garder à la maison. C’est peut-être au musée, par exemple, où l’on peut exposer simplement, a répondu Helvie Diakiese, toute souriante. Ajoutant que « Ici, nous exposons et nous vendons aussi parce que nous voulons avoir de l’argent pour confectionner d’autres habits.»
A la fin de l’événement, la couturière s’est dit satisfaite. « Je suis heureuse parce qu’il y a beaucoup de monde, parce que j’ai vu que les autorités académiques sont impliquées dans cette exposition », s’est extasiée Helvie Diakiese, d’autant plus qu’elle ne croyait pas qu’elles allaient s’y impliquer. « Leur implication m’a beaucoup émue », a-t-elle avoué, ajoutant qu’elle est satisfaite par ce qu’elle a aussi beaucoup vendu.
« S’habiller est un art »
A ses nombreux potentiels clients, Helvie Diakiese a adressé ce message. « Je leur dirais que s’habiller un art. Pour s’habiller, il faut connaître les différentes fonctions du vêtement. On ne s’habille dans le plaisir de s’habiller. Nous voulons à tout prix copier ce que nous voyons dans les médias, mais avant d’acheter un habit, il faut en connaître les fonctions : pourquoi porter cet habit et à quelles circonstances », a déclaré la couturière modéliste, qui a conclu qu’ «il faut choisir le vêtement selon ses fonctions et selon les circonstances. »
Quant aux autorités du pays, elle les a appelées à soutenir les artistes qui sortent de l’Isam qui forme des artistes de talent. « Sollicitons le soutien du président de la République, de la première Dame, Olive Lembe. L’Isama beaucoup de talents, mais faute de moyens financiers et matériels, nous ne savons pas les exploiter, d’autant plus que nous ne pouvons pas organiser des expositions, des défilés de mode. Aussi sommes-nous incapables de bien exprimer nos talents… », a-t-elle plaidé.
La directrice générale de l’Isam, Katadi Kabwe, n’a pas tari d’éloges à l’endroit de son étudiante. C’est toute joyeuse et fière qu’elle a dit « voir les œuvres de nos étudiantes, car c’est ce que nous leur demandons toujours : faire des expositions pour se faire découvrir par d’autres personnes. Un artiste doit être ouvert pour être connu ». Elle a invité l’exposante « à continuer sur cette allure et à organiser une pareille exposition en dehors de l’Isam pour être mieux connue par tous parce qu’elle le mérite. »
Aussi l’Isam s’engage-t-il à accompagner ses étudiantes pour que ses produits soient connus dans le pays, et particulièrement Helvie Diakiese pour que, peut-être prochainement, ce soit un défilé de mode [qui sera organisé par elle].
Comment ne pas accompagner une couturière modéliste aussi talentueuse que Helvie Diakiese Luzolo !
Kléber Kungu
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