dimanche 10 février 2013

Menace d’une nouvelle grève : risque de pénurie de la farine

Les conducteurs des poids lourds ne lâchent pas Menace d’une nouvelle grève : risque de pénurie de la farine Si les informations que nous détenons se révèlent vraies, les jours qui viennent seront très difficiles pour les consommateurs de pain. En effet, les conducteurs des poids lourds desservant la ligne Kinshasa-Matadi-Boma menacent de déclencher un autre mouvement de grève dès vendredi 15 février. Ce qui va provoquer une pénurie des produits alimentaires de première nécessité, surtout la farine. En effet, certains opérateurs économiques, apprend-on, se préparent à stocker une grande quantité de farine en complicité avec la Midema. A en croire une source bien informée, les conducteurs des véhicules poids lourds menacent d’aller de nouveau en grève d’ici au 15 février. Les raisons de ce nouveau mouvement de grève ? Les propriétaires des véhicules poids lourds ne sont pas disposés à appliquer à la lettre l’accord qu’ils ont conclu dernièrement avec le gouvernement congolais et les conducteurs des poids lourds. L’accord prévoit entre autres le paiement du salaire de 300 dollars et une prime de 45 000 FC aux conducteurs des poids lourds. Une clause que les propriétaires des véhicules poids lourds refusent, apprend-on, de mettre en application. Ils souhaitent que cette augmentation de salaire se fasse dans tous les secteurs de la vie nationale et non seulement chez les conducteurs des véhicules poids lourds. Face à ce refus, les conducteurs des véhicules poids lourds sont décidés d’abandonner les clés de contact. Ce qui va provoquer une pénurie des produits de première nécessité qui provient de la direction de Matadi, exceptionnellement la farine de blé. C’est pour contrer cette pénurie que certains opérateurs économiques, à l’occurrence Trans Benz, sont en train de constituer une réserve de ce produit. Trans Benz, renseigne-t-on, au nom d’un certain accord conclu avec la société Midema, se voit servir en priorité. Il serait même le seul à être servi au détriment d’autres opérateurs économiques. Ce qui lui permettra de spéculer le moment venu, car détenant le monopole de la farine de blé. Et on rapporte que les villes de Boma et de Matadi en sont privées. Et qu’à ce jour ne peut être servi que l’opérateur économique détenant l’aval du numéro un de Midema ! Les députés nationaux en danse C’est pour cette raison que la mairie de Matadi aurait écrit à la Midema pour lui demander des explications sur son refus de vendre de la farine aux autres opérateurs. Selon une source proche d’un député national, les députés nationaux du Bas-Congo –en vacances parlementaires - sont entrés en danse pour s’enquérir sur cette situation auprès de la Midema. Celle-ci leur aurait répondu que ne sont servies que des commandes antérieures, parmi lesquelles celles de Sokitem et de Trans Benz. Question : pourquoi seulement ces deux sociétés ? Faudra-t-il conclure qu’il n’y a jamais eu d’autres commandes que celles de ces deux sociétés ? Un argument qui ne tient pas debout, soutient-on dans les milieux bien informés. En effet, avant la dernière grève des conducteurs des poids lourds, la Midema n’avait pas de préférence dans la vente de la farine. Elle courait même derrière les opérateurs économiques pour leur proposer de la farine. La première grève des conducteurs et convoyeurs des véhicules poids lourds desservant l’axe Kinshasa-Matadi-Boma, qui a fait plusieurs semaines, a frappé l’économie congolaise, entraînant ainsi la rareté sur le marché de certains produits de première nécessité dont le prix a augmenté sensiblement. Parmi ces produits, la farine. Cette situation a entraîné aussi bien la rareté des pains, tant prisés par les Congolais que la réduction de leurvite grandeur. Il n’est pas de l’intérêt du gouvernement Matata de voir les conducteurs des poids lourds rééditer ce mouvement. Le social étant l’un des fronts auquel il dépense le gros de son énergie, étouffer vite cette grève dans l’œuf serait la meilleure solution. Le favoritisme dont bénéficient certains opérateurs économiques expatriés dans le secteur commercial doit aussi interpeler Matata Ponyo dont les efforts de gouverner autrement sont très perceptibles. Kléber Kungu

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