Mathieu Ngudjolo demande asile aux Pays-Bas

Après son acquittement par la CPI Mathieu Ngudjolo demande asile aux Pays-Bas L'ex-chef de milice congolais, Mathieu Ngudjolo Chui, qui avait été acquitté le 18 décembre dernier par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes commis en République démocratique du Congo (RDC), son pays, a demandé l'asile aux Pays-Bas, où il est détenu dans un centre pour demandeurs d'asile. L’avocat de Mathieu Ngudjolo, Me Jean-Pierre Kilenda, a fait savoir que son client, après avoir été libéré du centre de détention de la CPI, Mathieu Ngudjolo a été cueilli par la police néerlandaise car il n'a pas de papiers lui permettant de rester aux Pays-Bas. C’est lorsque la police a conduit Mathieu Ngudjolo à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol pour le renvoyer dans son pays qu’il a immédiatement demandé l'asile. Il a dès lors été placé en détention dans un centre pour demandeurs d'asile proche de l'aéroport, où les conditions "sont beaucoup moins bonnes qu'au centre de détention de la CPI", selon son avocat. Me Jean-Pierre Kilenda a précisé que son client ne veut pas rentrer en RDC car il a toutes les raisons de croire qu'il est en danger s'il y retourne. La CPI avait acquitté l’ancien chef milicien le 18 décembre, l'accusation n'ayant pu prouver qu'il avait dirigé l'attaque du village de Bogoro, dans le territoire de l’Ituri, ayant fait plus de 200 morts en 2003, mais le procureur a interjeté appel. Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), Mathieu Ngudjolo était accusé d'avoir voulu "effacer totalement" la population du village de Bogoro, dans la région de l'Ituri. Le procès s'était tenu en commun avec celui d'un chef présumé d'une autre milice, Germain Katanga, mais les affaires avaient été disjointes en novembre et le jugement contre cet autre chef de milice sera rendu au cours de cette année. La Cour pénale internationale siège à La Haye, aux Pays-Bas. Kléber Kungu