dimanche 24 février 2013

Après celles du consistoire de Biyela à Kimbanseke Les femmes du consistoire de Bandalungwa CEC à l’école des droits Après celles du consistoire de Biyela dans la commune de Kimbanseke, une quarantaine de femmes des 7 paroisses du consistoire de Bandalungwa (Bandalungwa, Ngiri-Ngiri, Mikasi, Yolo, Bumbu, Lingwala et Nkamba) de la 23ème Communauté évangélique du Congo (CEC) ont été sensibilisées sur leurs droits au cours d’une causerie-débat organisée à la paroisse CEC Ngiri-Ngiri dans la commune du même nom et animée par le secrétaire exécutif de la Commission Justice, Paix et Sauvegarde de la création de la même Eglise, Norbert Lunsevila Mayenikini. Me Mulang Sanza, qui devait la co animer avec lui, s’est absenté, car victime d’un accident de circulation. Le pasteur Kavenafuluku, responsable de la paroisse CEC Ngiri-Ngiri, a exhorté les participantes à persévérer dans la foi dans les nombreux combats dans lesquels elles sont engagées pour obtenir la victoire. Les crises multiformes, les maladies, l’ignorance, l’apprentissage des droits… sont autant de combats que les femmes doivent particulièrement mener avec le concours de Dieu pour la victoire finale de nos familles, de notre Eglise, de notre pays, a exhorté le serviteur de Dieu qui a fondé son enseignement sur les onze premiers versets du chapitre 10 du livre de Josué. Par une méthode pédagogique de participation, dans une langue accessible à toutes : le lingala, Norbert Lunsevila a sensibilisé les femmes sur leurs droits qu’elles sont appelées à défendre, puisque reconnus dans la Loi fondamentale du pays et dans d’autres documents comme le Code de la famille et autres lois du pays. Plusieurs illustrations bien conçues et très explicites ont appuyées ces enseignements. Ces droits sont regroupés en trois catégories : droits civiques, droits politiques, droits économiques et droits sociaux et culturels, et chacune des catégories comportant plusieurs autres droits. Faudra-t-il imposer un mari à sa fille ? Faudra-t-il choisir ou imposer un mari à sa fille ? Est-ce qu’une femme n’a pas droit de prendre la parole dans une assemblée pour exprimer librement ses pensées ou idées ? La belle famille d’une femme mariée a droit de faire n’importe quoi chez son frère sans que la belle-sœur ne revendique ses droits légitimes de femme mariée et patronne de la famille ? Voilà autant de questions liées aux droits civiques sur lesquelles les participantes, très intéressées, se sont penchées pour décortiquer les droits au choix libre au mariage, le droit à la liberté d’expression, le droit à l’inviolabilité du domicile, le droit au respect de la vie privée, le droit à vivre dans la dignité, le droit à la santé, le droit alimentaire. Une femme n’a-t-elle pas droit de voter ou de se faire élire ? N’a-t-elle pas droit de faire la politique ? Ses seules occupations sont-elles ménagères ? La femme n’a-t-elle pas droit d’accéder à l’information ? N’a-t-elle pas droit de savoir comment est gérée sa paroisse, comment est dirigé son quartier, sa commune, son district, sa province, son pays ? Il lui est refusé le droit d’adhérer à un parti politique ? Doit-on imposer à la femme une religion ? Des droits politiques… Avec l’illustration représentant une politicienne parlant au micro, les femmes du consistoire de Bandalungwa ont appris que c’est anticonstitutionnel que d’imposer toutes ces choses à une femme. D’autant plus que, comme l’homme, elle a droit au vote ou à être élue, à l’information, à adhérer à un parti politique, à une religion, à l’égalité des chances, qui sont entre autres les droits politiques. La femme bénéficie également de droits économiques qui lui reconnaissent d’autres droits comme le droit à l’initiative privée, le droit au travail, le droit à la dignité et à la considération, le droit à la rémunération équitable, le droit au repos et aux loisirs, le droit à un environnement sain. Tous ces droits ont été illustrés par un dessin montrant une femme assise, en grossesse avec plusieurs charges dont les travaux champêtres, les charges ménagères, le travail du bureau, le petit commerce… … aux droits sociaux et culturels Avec un autre dessin illustrant une femme préparant de la nourriture, un homme éduquant des enfants et un malade entouré d’infirmiers, les femmes ont appris qu’il leur est reconnu les droits sociaux et culturels, dont le droit à l’éducation qui doit lutter contre l’analphabétisme. Une autre illustrant a montré les stéréotypes qui ont inculqué dans les esprits des gens que le garçon est plus important que la fille et que, parce que la seconde est considérée plus faible que le premier, on lui réservé naturellement les travaux les plus légers. Alors que tous les hommes (hommes et femmes) sont égaux : le dessin montrant un groupe de femmes et d’hommes en train de pousser un camion sur lequel sont monté un drapelet portant les écrits « équité, égalité et parité » et une Constitution à la cabine, illustre bien ces trois mots. Ainsi d’autres illustrations ont montré cette égalité entre les sexes, notamment un homme et une femme dans une balance à poids équilibré. Voilà qui montre que l’homme et la femme sont égaux en droits et qu’il appartient à la femme de défendre ses droits. La sensibilisation sur les droits de la femme est adressée particulièrement à ce sexe étant donné l’importance de son rôle en famille. Les participantes ont souhaité que la même causerie-débat soit organisée aussi en faveur de la jeunesse. Kléber Kungu

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