mercredi 6 février 2013

Le Guichet unique à l’import-export : l’Etat floué ?

Matata Ponyo appelé à être vigilant Le Guichet unique à l’import-export : l’Etat floué ? A son avènement, en avril 2012, le gouvernement Matata, a planté son décor : l’amélioration du social des Congolais. Depuis, ses signes d’un combat acharné contre la pauvreté, le sous-développement deviennent palpables au jour le jour. Et les bénéficiaires n’hésitent pas à s’en réjouir. Il se fait malheureusement qu’il existe des personnes, physiques et/ou morales, des structures, des services, se constituant en véritable antidote de ce combat, qui voguent à contre-courant. Par conséquent, si Matata Ponyo n’ouvre pas les yeux sur ce genre de dossier, il est fort à parier que son œuvre, qui a déjà pris une vitesse de croisière, court le risque d’échouer. Car il est des projets dont l’objectif est de torpiller malignement son œuvre de reconstruction du tissu socio-économique, de faire échouer son programme. Au rang desquels, le Guichet unique à l’import-export. Notre vigilance nous a permis de tomber sur un document d’apparence innocente, mais dont l’analyse approfondie nous a révélé des intentions cachées qui sont en faveur de tout, sauf du peuple congolais. Il s’agit d’une soumission déposée par une entreprise intéressée par le projet de lancement du guichet unique à l’import-export. En examinant ladite soumission, nous avons découvert qu’entre les objectifs affichés par cet projet, notamment la transparence dans la traçabilité des opérations, le renflouement des caisses de l’Etat qui, en conséquence, entraîneront l’amélioration des conditions de vie du peuple congolais, et leur application effective reste un abîme. Qui, au finish, aura des effets néfastes pour le vécu des Congolais. Le plan de développement ou plan d'affaires que l’entrepreneur a présenté va s’étaler sur…11 ans à partir de la mise en œuvre du projet. La durée d’exécution de ce projet est un autre problème qui est loin d’être notre préoccupation de ce jour. L’objet de notre analyse étant l’incidence que ce projet est censé avoir sur le vécu quotidien d’un peuple dont le pays est toujours présenté par bien des prophètes de bonheur comme un scandale de richesses, mais qui ne profitent pas encore à ses habitants. De notre analyse approfondie, il se dégage entre autres cette malheureuse constatation : tous les chiffres que les services de ce projet vont devoir dégager auront un impact négatif sur les prix des marchandises et les consommateurs. Par consommateur, il faut entendre le peuple congolais. Ses conditions de vie, caractérisées par un pouvoir d’achat très faible, peinent à s’améliorer pour qu’on lui impose d’autres tracas. Rien pour l’Etat congolais, tout pour les autres Si notre analyse approfondie de ce projet nous révèle que l’opérateur va s’en sortir avec plusieurs centaines de millions de dollars, tout a été mis en œuvre pour que ce que le Trésor public va encaisser ne soit pas clarifié. Selon le document dont L’Observateur a obtenu copie, il est dit que les revenus et les dividendes devant revenir à tous les partenaires associés au projet s’élève à 612 284 000 dollars américains. Tandis que Webb Fontaine, le gérant, s’octroie 345 127 000 dollars américains. Par contre, 181 102 000 dollars reviendront aux partenaires locaux et le consultant, lui, bénéficiera de 86 056 000 dollars. Prenons nos calculettes pour calculer ce qui reviendra à l’Etat : le Trésor public n’aura rien sinon quelque …1 000 dollars seulement. En d’autres termes, tout revenir aux partenaires associés et aux autres personnalités impliquées dans ce dossier, sauf à l’Etat congolais. C’est ici que le gouvernement doit faire intervenir ses compétences les plus aguerries en la matière pour réexaminer le « business plan » de ce projet. Le peuple congolais, potentiel premier bénéficiaire de ce projet, tient à être tenu informé des dividendes que ce genre de projet est censé lui apporter en termes de l’amélioration de son vécu quotidien et des recettes que l’Etat doit tirer d’un tel projet. De l’analyse de ce cas d’espèce, nous sommes convaincu que – et la réalité est malheureusement celle-ci – beaucoup de personnes physiques ou morales bénéficient de marchés de n’importe quelle manière, sauf de la manière orthodoxe et respectant la législation en vigueur en RDC. C’est pourquoi on assiste à des marchés qui sont attribués à des entreprises dont certains membres des institutions de la République sont soit des actionnaires soit des commissionnaires. Deux cas sonnent encore à ce jour dans la mémoire des Congolais comme des souvenirs de deuil. Le premier cas est celui de CTC (Customs and Tax Consultancy (CTC), une société américaine présentée comme experte en matière douanière. L’affaire Ofida/CTC avait, à l’époque, fait grand bruit et constitué un véritable scandale. Il s’était agi de la signature d’un contrat d’assistance technique entre la RDC et ‘Customs and Tax Consultancy’ (CTC), visant la maximisation des recettes de l’Ofida, par des mécanismes inédits. Ce qui posait problème, c’était les conditions dans lesquelles le marché avait été conclu, et aussi les contraintes auxquelles la RDC était soumise aux fins de permettre à CTC de réaliser son programme. Le second cas malheureux est le système que les régies financières ont mis en place. On a mis en place un système d’aviseurs, c’est-à-dire des agents qui sont chargés de procéder au recouvrement forcé auprès des assujettis. Où est le mal lorsque l’Etat lance des agents pour recouvrer de force ce qui lui revient ? se demande-t-on. Le mal se trouve ceci que ces agents se sont octroyés…60% du montant recouvré, le reste revenant à…l’Etat ! Revenons sur les chiffres ci-dessus pour dire que s’ils sont avérés, il y a lieu de nous demander où nous allons. Est-ce que le gouvernement Matata n’a-t-il pas été abusé dans cette opération qui n’a rien d’autre odeur que celle d’une arnaque scientifiquement bien montée ? Face à cette réalité, nous sommes en droit de nous demander si tous ces projets et systèmes dont nous ne cessons de dénoncer le caractère opaque sont mis en place pour aider le gouvernement Matata à relever le défi du décollage économique. Nous sommes tenté de croire que certains fils et certaines filles de ce pays sont déterminés par tous les moyens à torpiller les efforts de Matata. Par des pratiques longtemps dénoncées, comme des commissions, le programme de Matata ne cesse de prendre un coup et il est évident que le fruit est rongé de l’intérieur par des insectes qui ont levé l’option de mettre le bâton dans les roues du véhicule Matata au bord duquel tous les Congolais n’hésitent pas à prendre place pour l’avènement d’un Congo nouveau. A Matata d’ouvrir le bon œil pour extirper du fruit tous ses insectes qui le rongent de l’intérieur. L’objectif étant de le contraindre à échouer dans l’accomplissement de son programme qui fait peur à tous les fossoyeurs du pays. Kléber Kungu

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