mardi 19 février 2013

Denis Sassou Nguesso proposé comme facilitateur par le Renadhoc

Dialogue national Denis Sassou Nguesso proposé comme facilitateur par le Renadhoc La tenue mieux l’organisation du dialogue national proposé par le chef de l’Etat Joseph Kabila prend de plus en plus corps. A ce jour, l’attention de l’opinion nationale y est tournée et le sujet accapare l’actualité. Le débat est plus focalisé sur le médiateur de ce dialogue ainsi que le lieu sur lequel il doit se tenir. Plusieurs propositions sont faites à ce sujet. Le Réseau national des ONG des droits de l’homme de la RDC (Renadhoc) propose la médiation du président congolais, Denis Sassou Nguesso. Le Renadhoc est sorti de son silence pour parler du dialogue congolo-congolais. Ce réseau des ONG reste favorable à l’idée d’un dialogue national organisé « par une personnalité neutre qui encouragerait la participation de toutes les sensibilités politiques congolaises ». Pour son secrétaire exécutif, Fernandez Murhola, ce dialogue doit être organisé à Brazzaville sous la direction du président congolais Denis Sassou Nguesso. L’organisation d’un dialogue national a été annoncée par le chef de l’Etat de la RDC, Joseph Kabila, lors de son message de vœux à la nation « pour consolider la cohésion nationale ». Mais certains partis de l’opposition, comme l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, ont présenté leur position sur ces pourparlers entre Congolais. Ils ont annoncé leur refus de participer à ces assises. D’autres, comme le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, ont conditionné leur participation à l’implication d’un médiateur international. « Ça ne servira à rien de faire un dialogue où il n’y aura pas Tshisekedi, Kamerhe ou Monsengwo. Si nous allons aujourd’hui au dialogue, les trois premières forces de l’opposition ne participent pas, ça n’aura pas un impact », a déclaré Fernandez Murhola. Quant à la proposition du président du Congo Brazzaville comme médiateur, sa connaissance de la majorité des acteurs politiques de la RDC reste l’un de ses atouts. Selon lui, Denis Sassou Nguessou sera un bon facilitateur du fait « de sa maîtrise parfaite des tous les acteurs politiques de la RDC ». Par ailleurs, le Renadhoc, cité par radio okapi, plaide pour la mise en place, à l’issue du dialogue, d’un nouveau gouvernement composé « de meilleurs des Congolais ». Ce réseau d’ONG souhaite que le dialogue national se penche « sur toutes les questions de la vie nationale en évaluant le gouvernance globale du pays ». Interrogé le 14 février dernier sur la possibilité d’organiser un dialogue national à l’étranger, un cadre de la Majorité présidentielle, Jean-Marie Labila, a déclaré que le temps des conciliabules « pour se partager le pouvoir à partir de l’étranger, comme ce fut le cas à Sun City, est révolu ». Selon lui, « on ne peut pas denier au chef de l’Etat la qualité de convoquer ce dialogue ». «Le seul initiateur de ces concertations, c’est le président de la République qui leur donnera leur forme définitive », a affirmé, pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Si les Congolais restent partagés sur l’organisation d’un énième dialogue, la plupart sont opposés à l’idée de voir sa finalité le partage du pouvoir et le repositionnement de tous ces politiciens en quête de postes. Pourquoi doit-on organiser un dialogue national alors que le pays a fait quelques pas, même si en dents de scie, en matière de processus démocratique après l’organisation à deux reprises (2006 et 2011) des élections présidentielle et législatives ? se demandent certains Congolais. D’autant plus que ceux des Congolais, particulièrement les politiciens, qui réclament à cor et à cri ce dialogue ne rêvent que d’une chose : s’octroyer quelques postes au sein du gouvernement ! Déjà, si les choses commencent à se compliquer à ce stade en ce qui concerne le nom du médiateur ainsi que le lieu où doivent se tenir ces assises, les craintes sont grandes que l’ordre du jour, les participants deviennent encore tirer les choses en longueur. Une belle occasion pour les partis politiques de s’entretuer pour désigner les personnes devant les représenter. Avant même le coup d’envoi. En définitive, il reste que l’initiateur de ce dialogue en fixe le contenu. Kléber Kungu

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