Partenariat USAID-BIAC
L’USAID aide les PME agricoles congolaises à accéder aux crédits
L'Agence américaine pour le développement international (USAID) a conclu un partenariat pour la mise en œuvre d’un programme d’appui financier de quatre ans avec la Banque internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC) afin d’accorder plus de prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans le secteur agricole en République démocratique du Congo(RDC). La cérémonie a eu lieu vendredi 6 mai au cercle Gourmand, à la Gombe.
A travers le programme d’appui financier de l’USAID dénommé Autorité d’octroi de crédits au développement (DCA), selon un communiqué de presse de l’USAID, dont L’Observateur a obtenu copie, la BIAC facilitera la circulation des capitaux financiers indispensables aux PME évoluant dans l’agro-industrie en RDC. Le DCA est une disposition légale des Etats-Unis qui permet à l'USAID de fournir des garanties partielles de prêts aux institutions privées afin d’atteindre les objectifs de développement économique. Le DCA est utilisé pour encourager les crédits à un groupe ciblé d'emprunteurs qui sont crédibles mais n’ayant pas un accès facile au crédit formel.
Le programme DCA avec la BIAC permettra de réduire le risque lié aux crédits dans ce secteur et encouragera le financement des investissements à moyen terme nécessaires aux emprunteurs pour les achats d'immobilisations. Ces achats peuvent notamment inclure l'amélioration des équipements, l’acquisition de nouvelles technologies et intrants comme les semences améliorées et les engrais qui augmentent la productivité du secteur agricole.
« L’octroi des crédits aux petites et moyennes entreprises dans le secteur privé à travers les filières agricoles sera un catalyseur pour la croissance économique générale, l’emploi et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Le succès de cet appui financier permettra de démontrer la viabilité des crédits agricoles à la fois pour la BIAC et d’autres institutions financières en RDC », a déclaré Stephen Haykin, directeur de l’USAID/RDC. Il a souligné le fait que ce partenariat aidera « le peuple congolais à obtenir plus de crédit nécessaire au développement du secteur agricole. »
Stephen M. Haykin a rappelé qu’ « environ 70% de la population de la RDC vivent en milieu rural et tirent leur revenu des activités agricoles ». Cependant, le secteur agricole, où plus de la moitié de femmes congolaises œuvrent, ne contribue qu’à hauteur de 55 % au Produit intérieur brut (PIB). Pour le directeur de l’USAID, la plupart de familles recourent à l’agriculture comme moyen de subsistance. Voilà pourquoi l’on peut conclure que « le développement de l’agriculture permet de lutter contre l’insécurité alimentaire ». Ce qui explique l’importance d’un soutien financier à ce secteur. « Ainsi, un soutien financier pour renforcer le secteur agricole et aider les entrepreneurs à améliorer leur contribution est le bienvenu », a conclu Stephen M. Haykin.
Lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté
Dans son discours, le directeur de l’USAID a souligné l’importance du crédit à accorder aux petites et moyennes entreprises évoluant dans le secteur agricole. « Grâce au partenariat entre la BIAC et l'USAID, le crédit accordé aux petites et moyennes entreprises dans le secteur privé à travers les filières agricoles sera un catalyseur pour la croissance économique générale, la création d'emploi et la sécurité alimentaire accrue », a déclaré M. Haykin, qui a ajouté que ce partenariat allait réduire le risque de prêt dans le secteur agricole et encourager, par conséquent, le financement des investissements à moyen terme nécessaires à l’acquisition des intrants améliorés afin de faire avancer les objectifs de développement agricole en RDC. Ainsi, à travers ce programme, l'USAID réaffirme son engagement à aider la RDC à lutter contre l'insécurité alimentaire et la pauvreté.
« Je suis convaincu que ce partenariat sera le début d'un programme très enrichissant qui bénéficiera à un grand nombre d'entrepreneurs congolais, qui auront accès au crédit dont ils ont besoin pour accroitre leur bien-être et créer une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles », a conclu Stephen M. Haykin.
Compte tenu de l’immensité du territoire de la RDC et les besoins dans le secteur agricole, la conviction du numéro un de l’USAID risque de s’arrêter au niveau des simples vœux. En effet, si le Biac et l’USAID ont signé un accord financier pour aider les entrepreneurs congolais à accéder aux crédits, il reste à savoir si les entrepreneurs agricoles de l’intérieur auront un accès facile et équitable à ces crédits. Ils risquent d’être marginalisés au profit des petites et moyennes entreprises agricoles évoluant en milieux urbains.
Kléber Kungu
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