69ème
session de l’Assemblée générale de l’Onu
Ouverture sur fond des crises multiples dans un monde
désuni
La 69ème session de
l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, avec pour thème, « Donner
et mettre en œuvre un programme de développement transformateur pour
l’après-2015 », s’est ouverte mercredi 25 septembre sur fond de
l’inquiétude d’un monde très sombre, écartelé par une kyrielle de crises
multiples, de frappes militaires au Moyen-Orient et en Afrique, de
l'inquiétante épidémie du virus Ebola, de la radicalisation islamique et de
nombreuses tragédies. Ce débat s'est déroulé dans la nouvelle enceinte
entièrement rénovée de l'imposante Assemblée, sous la présidence du diplomate
ougandais, Sam Kahamba Kutesa, en présence de plus de 140 chefs d'État et de
gouvernement, et de 3 000 journalistes, dans des conditions sécuritaires
extrêmes et paralysantes.
Lors de son discours inaugural à la
tribune de l'Onu, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, tout en déplorant
amèrement une situation mondiale dans laquelle la diplomatie est « sur la
défensive »,a appelé les dirigeants du monde à retrouver le sens des
responsabilités et à s'unir pour faire face aux nombreuses crises et tragédies
qui secouent la planète. Il a, par cette occasion, énuméré tous les conflits en
cours, de Gaza à la Syrie et l'Irak, en passant par l'Ukraine ou la
Centrafrique, déplorant « une année terrible pour les principes inscrits
dans la Charte des Nations unies ». « Ces turbulences mettent à
l'épreuve le système multilatéral », a-t-il averti.
L'appel de Barack
Obama
Dans un discours musclé, le
président américain Barack Obama a mis en exergue « sa large vision
optimiste » du leadership américain dans un monde en mutation avec son
malaise et ses défis sur tous les fronts, à savoir : l'Ukraine, l'Iran,
l'Irak, la Syrie, la lutte contre l'EI, l'appel à une plus large coalition de
pays dans l'effort de s'attaquer aux extrémistes, les conflits sectaires et la
nécessité d'alternatives positives à la terreur, la lutte contre le changement
climatique et les épidémies. Car « le futur appartient à ceux qui
bâtissent », a-t-il lancé.
« Nous marquons cette année le centenaire de la Première Guerre mondiale, les Nations unies ont 70 ans d'expérience », a déclaré M. Obama, tout en regrettant que le monde ne soit pas plus paisible. « Aujourd'hui, nous ne pouvons sans doute pas contrôler la nature, mais il est de notre responsabilité d'assurer la paix et la justice pour le monde. » Il a appelé les délégués des 193 États membres de l'Onu à retrouver le sens des responsabilités et à s'unir sur des objectifs communs. « Nous pouvons faire face à n'importe quel défi, et c'est ce que nous allons faire, à condition d'être réellement des Nations unies », a-t-il conclu.
« Nous marquons cette année le centenaire de la Première Guerre mondiale, les Nations unies ont 70 ans d'expérience », a déclaré M. Obama, tout en regrettant que le monde ne soit pas plus paisible. « Aujourd'hui, nous ne pouvons sans doute pas contrôler la nature, mais il est de notre responsabilité d'assurer la paix et la justice pour le monde. » Il a appelé les délégués des 193 États membres de l'Onu à retrouver le sens des responsabilités et à s'unir sur des objectifs communs. « Nous pouvons faire face à n'importe quel défi, et c'est ce que nous allons faire, à condition d'être réellement des Nations unies », a-t-il conclu.
« … Nous avons fait beaucoup…,
mais beaucoup reste à faire »
Le président de la soixante-neuvième
session de l’Assemblée générale, le diplomate ougandais Sam Kahamba
Kutesa, a affirmé que cette session et l’année à venir allaient revêtir
une importance capitale. Il a ainsi cité le soixante-dixième anniversaire
de l’Onu, le vingtième anniversaire de la Conférence de Beijing sur les femmes,
la date butoir pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) et l’élaboration d’un programme du développement pour l’après-2015.
Le président de la 69ème
session de l’Assemblée générale de l’Onu a reconnu que les Etats membres ont
réalisé beaucoup de choses en 70 ans d’existence de l’Organisation «( …)
pour maintenir la paix et la sécurité internationales, promouvoir les droits de
l’homme et le développement, mais beaucoup reste à faire » et que le monde
était totalement différent de ce qu’il était en 1945, au moment de la création
de l’Organisation.
Au sujet des Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD), adoptés en 2000, il a cité les réalisations
obtenues parmi les huit objectifs prioritaires, tout en soulignant la nécessité
d’atteindre le plus grand nombre de cibles dans les mois qui restent avant la
date butoir et de formuler le nouveau programme de développement, un programme
ambitieux, transformateur et porteur de bénéfices concrets, avec, au centre,
l’élimination de la pauvreté et de la faim. Il s’agit, a-t-il conclu, d’un
programme qui promeuve une croissance inclusive et durable, la protection de
l’environnement et le développement durable.
Cependant, le défi majeur pour ce
programme est d’assurer les moyens adéquats pour sa mise en œuvre, en termes de
financement, de technologies et de capacités humaines. C’est la raison
pour laquelle, a-t-il expliqué, j’ai choisi « Donner et mettre en œuvre un
programme de développement transformateur pour l’après-2015 » comme thème
de cette session. Une des questions principales en la matière sera le
développement des infrastructures, à savoir l’énergie, les routes, les chemins
de fer, le transport fluvial, les aéroports, les ports ou encore les
technologies de l’information et des communications.
Projet d’organiser plusieurs débats
La pauvreté, les inégalités entre et
au sein des pays, le manque d’accès aux marchés, la dette, la cherté des
médicaments et les inégalités entre les hommes et les femmes, sont les
principaux défis auxquels le monde est confronté. Le Président de
l’Assemblée générale a rappelé son intention d’organiser un débat sur
l’autonomisation de la femme en février 2015. Il a aussi cité comme défis le
chômage des jeunes, le VIH/sida, les maladies non transmissibles, l’épidémie
d’Ebola et l’éducation, sans oublier le changement climatique sur lequel il
entend organiser une réunion de haut niveau en juin 2015.
Sam Kahamba Kutesa a en outre
indiqué qu’il tiendrait un débat thématique de haut niveau sur la coopération
entre l’Onu et les organisations régionales, en particulier pour combattre le
terrorisme. Enfin, M. Kutesa a insisté sur la nécessité de se
concentrer aussi sur la revitalisation de l’Assemblée générale et la réforme
urgente du Conseil de sécurité.
Kléber Kungu
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