Entretien José Eduardo dos
Santos- Smail
Chergui
La situation sécuritaire de la RDC au menu
La situation sécuritaire en République démocratique du
Congo (RDC), de la République centrafricaine (RCA), en Libye et au Soudan du
Sud a été au menu de l’entretien que le président angolais, José Dos Santos a
eu avec le Commissaire de l'Union africaine (UA) pour la Paix et Sécurité, Smail Chergui, à Luanda
capitale de la République angolaise.
Le chef
de l'Etat angolais, José Eduardo dos Santos, a reçu en audience, mardi 9
septembre, à Luanda, le Commissaire de l'Union africaine (UA) pour la Paix et
Sécurité, Smail Chergui. Les deux personnalités ont analysé l'application des
mesures pour pacifier la Région des Grands Lacs et le continent africain, face
aux conflits armés qui y persistent encore et qui déchirent les deux parties.
Il s’est agi précisément des aspects relatifs à la situation en République démocratique
du Congo (RDC), en république centrafricaine (RCA), en Libye et au Soudan du
Sud.
Pour
le Commissaire de l’UA pour la Paix et la Sécurité, la paix et la stabilité dans d'autres pays en
conflit dans tout le Continent reste conditionnée à la pacification complète
dans la région des Grands Lacs.
La
présence de Smail Chergui en Angola pour discuter des questions de paix et de
sécurité dans la région et dans d'autres zones d'Afrique est justifiée par le
fait que l'Angola assume la présidence de la Conférence internationale pour la
Région des Grands Lacs (CIRGL). Pour ce faire, Luanda venait d’abriter, il y a
quelques semaines, un mini-sommet consacré essentiellement sur cette question
et qui avait donné aux rebelles des FDLR jusqu’au 31 décembre pour désarmer
volontairement.
Quant
à la question de la situation sécuritaire de la RDC, Smail Chergui a affirmé
qu'après avoir trouvé une solution pour la rébellion pro rwandaise, mais qu'il
restait de trouver impérativement une solution pour l’épineuse question des
éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), qui sont
à la base de la difficile situation d’insécurité dans la partie orientale du
Congo-Kinshasa.
Les FDLR ont une dernière
chance
Pour
le cas de FDLR, le diplomate de l’Union africaine s'est dit optimiste quant à
la solution de réintégration des éléments de cette force rebelle. Il fonde son
optimisme sur le fait qu’il y a engagement des autorités angolaises qui ont
déjà tenu deux sommets de Chefs d'Etat de la région et un autre au niveau
ministériel, à Luanda, pour trouver une solution au cas.
Il a
cependant rappelé que les FDLR ont un délai pour l'intégration de leurs
éléments, adopté lors de la réunion précédente de leaders de la CIRGL qui les ont
appelés à se rendre volontairement.
Quant
à l’ultimatum que les chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL ont lancé aux
éléments des FDLR, le Commissaire de l’UA pour la Paix et la Sécurité, a
rappelé l’engagement de la CIRGL pour que cette date soit la dernière pour leur reddition, qui constitue une opportunité
qui leur est offerte, parce que l’option militaire n’est pas prioritaire pour
l’instant.
L'Angola
assume, depuis janvier dernier, la présidence tournante de la CIRGL, organisme
créé après les conflits enregistrés dans la zone des Grands Lacs, en 1994, dont
le résultat a marqué la reconnaissance de sa dimension et la nécessité d'un
effort concentré, en vue de la promotion de la paix et du développement de la
Région et de l'Afrique, dans sa généralité.
Kléber Kungu
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