Après Kisangani
Joseph Kabila annoncé à Beni pour consoler la
population
La sécurité et les routes parmi les revendications des
habitants
Joseph
Kabila est annoncé à Beni-ville cette semaine pour consoler la population
endeuillée par une série de massacres attribués aux rebelles ougandais des
ADF-Nalu ayant fait plus de 80 morts en quelques jours. La situation
sécuritaire qui prévaut dans le territoire de Beni au Nord-Kivu étant très
préoccupante, Joseph Kabila a décidé de s’y rendre pour s’en rendre compte en
personne
Le
voyage du chef de l’Etat intervient alors que le territoire de Beni sort d’une
situation de paralysie d’activités due à cette insécurité. Il a été précédé à
Beni une semaine plus tôt par une délégation gouvernementale conduite par le
ministre de
Joseph
Kabila est annoncé à Beni, alors que depuis les tueries attribuées aux rebelles
des ADF des jeunes de plusieurs villes du Nord-Kivu ont
observé des journées ville morte en solidarité avec les populations de Beni.
Plusieurs manifestations violentes
ont été organisées également dans ces villes, singulièrement cdans de la ville
de Beni, où des jeunes ont manifesté
violemment devant le quartier général de
la Monusco à Beni, accusant la Mission onusienne de maintien de la paix d’avoir pas apporté
une protection suffisante contre les rebelles des ADF-Nalu. Celles-ci, opérant dans la région depuis une vingtaine d’années détiennent encore en otage des centaines de
personnes, kidnappées dans plusieurs villages et localités du territoire de
Beni.
En déplacement dans certaines
localités (Erengeti, Mbau et Oicha) dans le territoire de Beni, le ministre de
l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, en compagnie du gouverneur du Nord-Kivu,
Julien Paluku, a admis que ce qui s’est
passé dans ce territoire est une humiliation, un coup dur pour la nation,
A l’arrivée des deux personnalités au
quartier Bloc-Subi, à Erengeti, qui, après le massacre de 23 personnes tuées par des présumés rebelles ougandais des
ADF-Nalu, est devenu un quartier fantôme
après que les habitants se sont réfugiés dans d’autres localités jugées
plus sûres, Richard Muyej a reconnu la gravité de la situation.
Au
cimetière de Mapiki où sont enterrées ces victimes où les deux personnalités se
sont rendues, le ministre de l’Intérieur a reconnu que la situation sécuritaire
dans cette partie du territoire national est un défi qu’il faut absolument
relever.
Les
violences et assassinats qui se sont déroulés à Beni ont fait des milliers de
déplacés.
La localité de Komanda en Ituri (Province
Orientale) en a accueilli plus de 3 500
en provenance du Nord Kivu, majoritairement des femmes et des enfants qui
décrivent avec horreur les scènes qu’ils ont vécues lors des massacres.
Question des routes de desserte agricole
En plus de la question
sécuritaire ; les forces vives de Beni attendent aussi le Chef de l’État pour
lui poser des routes. La plupart des routes de desserte agricole du
territoire de Beni sont très délabrées. C’est le cas, apprend-on, de l’axe
routier Kasindi-Beni-Butembo qui, depuis plusieurs mois, est devenu
impraticable.
Cette
situation avait poussé, il y a quelques jours, les transporteurs et importateurs
des produits pétroliers, à déclencher un mouvement de grève pour protester
contre l’état de cette route. Ce mouvement de grève d’environs 5 jours avait
plongé les territoires de Beni et Lubero dans une situation de crise.
Les Forces armées de
la RDC (FARDC), appuyée par les Casques bleus de la Monusco, ont lancé depuis
janvier courant l’opération « Sokola « (en français: nettoyez) pour
traquer et neutraliser définitivement les rebelles ougandais des ADF-Nalu
accusés de diverses exactions contre les civils dans le territoire de Beni.
Le
chef de l’Etat congolais revient d’une
visite à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, où il a inauguré samedi
25 octobre le pont Tshopo II qui enjambe la rivière du même nom. Ce pont, dont
les travaux ont été réalisés par l’Office des routes (OR), relie la ville de
Kisangani à toute la partie Nord de la Province Orientale et à l’Équateur. Sa
réhabilitation a été financéé par le Trésor public à hauteur de 3 950 000
dollars américains.
La dernière mini-tournée du président Joseph
Kabila date de plus de 10 mois. En effet, après la cuisante défaite des
éléments de la rébellion pro rwandaise. Joseph Kabila avait entamé une
mini-tournée dans l’Est de la RDC depuis le 25 novembre dernier, au volant de sa
voiture 4X4.
Une
mini-tournée qui l’avait conduit de Kisangani à Goma en passant par Ituri,
Beni, Bukavu. L’objectif de la tournée était la restauration de l’Etat.
Kléber Kungu
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