jeudi 21 juin 2012

CDCE/Rodhécic relève 5 grandes faiblesses

Processus électoral en RDC CDCE/Rodhécic relève 5 grandes faiblesses Le Cadre de concertation de la Société civile pour l’observation des élections (CDCE)/ Le Réseau d’Organisations des droits humains et d’Education Civique d’Inspiration Chrétienne (Rodhécic) a relevé cinq faiblesses (problèmes) qui ont entaché le processus électoral (scrutins présidentiel et législatifs) 2010-2013. Le faible niveau de confiance à l’endroit de la Céni, la faible culture démocratique des acteurs au processus électoral, la faiblesse du système judiciaire, le faible niveau de sécurisation du processus électoral et la nécessité de faire un plaidoyer des élections locales et municipales. Le secrétaire exécutif de CDCE/Rodhecic de la thématique Elections et Parlement, Jean-Baptiste Ndundu, en a fait un point de communication mercredi 13 juin au siège de Rodhécic. Jean-Baptiste Ndundu a estimé que, 6 mois après la publication des résultats définitifs des scrutins présidentiel et législatifs, il importait de faire le point de ce qui s’est passé sur ces élections marquées par bien des irrégularités qui ont donné lieu à cinq principales faiblesses. Le faible niveau de confiance à l’endroit de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est le principal problème dû essentiellement à la politisation de la Céni par la composition de son bureau, à l’absence des membres de la société civile désignés au bureau de la Céni, le nombre élevé d’irrégularités ayant entaché la crédibilité de ces élections…Reste, aujourd’hui, à savoir comment rétablir la crédibilité de la Céni ? Parmi les actions à préconiser, le CDCE/Rodhécic envisage de mobiliser les différents acteurs de la société civile, électeurs, partis politiques, médias, organisations politiques (gouvernement, parlement…) pour le suivi de la gestion transparente du processus électoral en vue d’une paix durable en RDC, de faire le plaidoyer auprès du gouvernement et du Parlement pour la révision de la loi organique n° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Céni. Tous ces acteurs sont appelés à faire le point pour voir ce qui n’a pas marché lors des scrutins du 28 novembre 2011, car, a estimé Jean-Baptiste Ndundu, les résultats de ces élections sont « la conjonction des responsabilités de tous les acteurs.» Entre temps, le Rodhécic attend la concrétisation des recommandations issues de l’atelier d’évaluation sur le processus électoral de la Céni en avril. Quant à la deuxième faiblesse, le Rodhécic révèle une faible culture démocratique des acteurs du processus électoral. Le secrétaire exécutif de CDCE/Rodhécic a fait remarquer que cette faiblesse a été caractérisée par entre autres faits des interventions non appropriées des acteurs au processus électoral, l’agression des chefs de centre de vote manipulant des bulletins de vote, les frustrations et la méfiance entre les citoyens. Aussi faudra-t-il penser à vite vulgariser l’éducation civique et électorale sur tout l’ensemble de la RDC, ainsi que toutes les lois relatives aux élections qui doivent être connues par chaque Congolais en âge de voter. La faiblesse du système judiciaire, le 3e problème, constitue pour Jean-Baptiste Ndundu, le problème le plus important. Le fait qu’il n’y ait eu qu’un seul des 11 candidats à la présidentielle à introduire le recours à la Cour suprême de justice, l’inaction du Procureur de la République, l’utilisation abusive et illégale des biens et des services publics de l’Etat par les partis politiques, les violations de la loi électorale et les violences durant le processus électoral sont autant d’ingrédients qui ont montré la faiblesse du système judiciaire congolais. Par conséquent, il faut que les acteurs sociaux, a préconisé l’orateur, se mobilisent pour que le système judiciaire soit amélioré et qu’il faut en augmenter le budget pour lui donner les moyens nécessaires à la réalisation de son travail. Cependant, la mise en place de 80 tribunaux de paix à travers le territoire national s’avère un défi qui permettra à corriger les failles tant décriées du système judiciaire congolais. Le faible niveau de sécurisation du processus électoral est la quatrième faiblesse relevée par le CDCE/Rodhécic. C’est pourquoi, il appelle à mobiliser des moyens financiers et/ou matériels en faveur de la sécurisation du processus électoral pour rencontrer les faiblesses rencontrées lors des scrutins du 28 novembre 2011. Elections locales et municipales Le secrétaire exécutif de CDCE/Rodhécic a évoqué des difficultés et contraintes dans l’organisation des élections locales et municipales. C’est pourquoi, il a appelé à les préparer déjà en en faisant un plaidoyer auprès du gouvernement et de la Céni. Parmi ces contraintes, il a relevé l’existence de plus de 6 000 circonscriptions électorales pour environ 200 000 candidats probables. Ce qui va conduire à plus de difficultés qu’il y en a eu lors des scrutins du 28 novembre 2011, d’autant plus que le fichier électoral n’a pas pris en compte les entités territoriales décentralisées (ETD). Comme solutions, Jean-Baptiste Ndundu préconise le lancement des actions de préparation de la population à ces élections. A la question de savoir si, compte tenu du délai court et de tous les préalables à remplir pour la tenue heureuse des élections, les locales et les municipales n’ont pas la chance d’avoir lieu ou d’être renvoyées à plus tard, l’orateur a répondu que « le risque pour qu’il n’y ait pas d’élections est permanent. C’est pourquoi, nous sommes en train de travailler pour que les élections locales et municipales aient effectivement lieu », a-t-il déclaré. Kléber Kungu

Panne du bac moteur : le gouvernorat refuse d’honorer le devis de réparation

Territoire de Luozi/Bas-Congo Panne du bac moteur : le gouvernorat refuse d’honorer le devis de réparation Le grand bac moteur de Luozi est en panne depuis plusieurs mois, sans que le gouvernorat du Bas-Congo, garant de la sécurité de ses administrés et de leurs biens, ne songe à mettre fin à cette situation. Au contraire, les autorités provinciales s’arrangent pour mettre des peaux de banane sur le chemin de toutes les personnes volontaristes, physiques ou morales, qui voudraient aider l’Etat à réparer ce bac. AgriSud et Eddy Muanda en savent quelque chose. Qu’attend alors le gouvernorat du Bas-Congo pour réparer ce bac : une catastrophe fluviale avec le bac de Mpioka qui assure péniblement les traversées quotidiennes ? Des échos en provenance de Luozi sont alarmants, plus qu’alarmants et inquiétants. Au point de nous pousser à secouer de leur torpeur toutes les autorités ayant en charge la gestion du bac moteur. La population de l’espace manianga ne sait plus à quel député se fier ni à quelle autorité se confier pour voir réparer dans le meilleur délai son bac, avant que le pire n’arrive. En effet, depuis que le bac moteur de Luozi est tombé en panne, les autorités provinciales donnent l’impression que la réparation de ce bac est loin d’être une urgence et que les personnes et les véhicules sont obligés de se débrouiller avec le bac de Mpioka,de petite capacité, aussi longtemps qu’elles vont continuer à garder le silence. Et pourtant, des personnes ou des organisations de bonne volonté ne manquent pas dans cette terre promise à un bel avenir avec toutes les richesses naturelles dont regorgent son sol et sous-sol, pour venir à la rescousse d’une population abandonnée. Au nombre desquelles, Agrisud international, un projet de l’Union européenne, qui opère dans le territoire de Luozi où il appuie aussi bien les agriculteurs – 900 au total - en leur offrant formations et des subventions sous forme de semences avec l’objectif d’impliquer 2 500 agriculteurs dans le projet. Ce projet, las d’attendre une hypothétique réparation du bac, a offert ses offices pour le réparer. Aussitôt après avoir appris cette « mauvaise nouvelle », les autorités provinciales ont dépêché une équipe de 4 personnes, dont le coordonnateur du Fonds de réhabilitation et d'entretien routier (FRER), l'Ir Matthieu Bibondo Nsabu, comme chef de mission. Avec pour message : « il n’est pas question qu’Agrisud répare le bac, le gouvernorat est disposé à le faire ». Très bref séjour de la délégation du gouvernorat ! Arrivée le jeudi 24 mai, dans la semaine de la pentecôte, la délégation provinciale est rentrée le jour suivant. Sans rien dire de spécial à la population de Luozi qui attend impatiemment que le grand bac moteur reprenne du service le plus tôt possible. Pour un séjour d’une délégation censée apporter une solution à un problème comme celui du bac, il faut avouer qu’il a été très bref ! Une autre personne avec un projet très intéressant d’exploiter les minerais du territoire a tenté d’aider le gouvernorat de remettre à flots le bac. Sans succès. Edy Muanda, un Congolais vivant en Allemagne, n’a pas accepté que ses machines d’un grand tonnage traînent à la rive gauche (Kimbemba) du fleuve, faute d’un bac de grand tonnage. Ainsi a-t-il proposé qu’il prenne en charge les frais de réparation du bac. Comme d’habitude, les autorités gouvernementales, déterminées à voir continuellement ce bijou dans cet état, n’ont pas hésité à décliner une telle offre. Cependant, pour montrer que le bac ne souffre pas d’une grande panne, l’homme a insisté pour que ce bac traverse ses machines. Ce qui fut fait sans problèmes. Toutefois, il a promis à la province de se doter de son propre bac. Un défi qui n’aura jamais la chance de se réaliser, malgré son importance pour la population. Selon des sources dignes de foi, la panne qui a immobilisé le grand bac moteur depuis plusieurs mois est une petite panne qui devait être facilement réparée si le cœur des autorités provinciales y était. Alors pourquoi, les autorités provinciales semblent se préoccuper d’autres choses que de la réparation de ce bac sans lequel le trafic fluvial à Luozi devient impossible et que, par conséquent, il y a crainte de déplorer bien des cas de noyade et des naufrages comme on en a connu le 19 janvier sur le fleuve Congo, lorsqu’une pirogue motorisée, qui avait à son bord 17 personnes, y a chaviré emportant une personne sur le fleuve Congo ? A la base, le refus du gouvernorat du Bas-Congo d’honorer le devis de la réparation que la direction provinciale de l’Office des routes lui avait introduit. Depuis, la direction provinciale de l’Office des routes attend la date où les caisses de la province ne sonneront plus creux. Le bac moteur de Mpioka, d’une faible capacité et vieux de plusieurs décennies, peine à assurer les traversées, avec toutes les conséquences que l’on peut déplorer, notamment la lenteur de traversées étant donné que le bac ne peut prendre que deux petits véhicules par traversée… Comme l’avait déclaré la vice-présidente de la Sodema/Luozi, Pauline Mvibudulu Thamba, dans une interview qu’elle avait accordée à L’Observateur il y a quelques mois: « Nous traversons le fleuve avec un cercueil navigant». La déclaration de la vice-présidente de la Sodema montre bien le danger auquel sont exposés ceux qui traversent le fleuve Congo par ce petit bac. C’est pourquoi, la présidence de la Sodema (Solidarité pour le développement du Manianga) en appelle à l’intervention rapide et l’implication du ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, dans ce dossier qui a traîné pour rien. Pour éviter que des ONG ou des personnes soucieuses du développement de l’espace manianga, du territoire de Luozi en particulier, ne soient poussées à faire ce qui relève des prérogatives du gouvernorat, il revient aux autorités provinciales de vite résoudre les problèmes de leurs administrés. Kléber Kungu

Julien Paluku nomme un nouveau ministre de la Justice

Nord-Kivu Julien Paluku nomme un nouveau ministre de la Justice Le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku a nommé, samedi 15 juin, Christophe Ndibeshe, ministre provincial de la Justice, Droits humains et Réinsertion communautaire. Il remplace François Ruchogoza qui a démissionné de son poste il y a deux semaines pour rejoindre le Mouvement du 23 mars (M23), selon des sources proches du gouvernorat. Avant sa nomination, Christophe Ndibeshe était le secrétaire exécutif du gouvernement provincial. François Ruchogoza a démissionné à la suite de la défection de son parti politique, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de la Majorité présidentielle (MP). Interrogé, dimanche 3 juin, celui-ci avait répondu que son parti avait quitté la Majorité présidentielle pour faire une pression sur le gouvernement provincial pour restaurer la paix en province. «C’est conformément à la décision de la direction politique du CNDP dont je fais partie, qui a décidé à ce que nous quittions le gouvernement provincial. La fois passée, il y a eu commencement des hostilités au niveau du Nord Kivu, nous avons initié quatre communiqués au gouvernement congolais pour que les hostilités cessent et pratiquement le gouvernement a répondu par le négatif. C’est pourquoi la direction politique de notre parti a décidé que je quitte le gouvernement», avait-il expliqué. Cependant, le démissionnaire avait nié toute volonté de rejoindre le M23, indiquant que son parti, le CNDP exige du gouvernement congolais le respect des accords du 23 mars 2009 qui prévoyaient notamment l’intégration des ex-rebelles du CNDP dans la police et dans l’armée et celle de ses cadres civils dans les institutions politiques du pays. Ces accords prévoyaient aussi le retour des refugiés congolais qui vivent au Rwanda et en Ouganda. Ces mêmes revendications sont présentées par le M23, un mouvement politico-militaire créé par des mutins de l’armée congolaise au mois de mai et qui affronte les militaires congolais au Nord-Kivu. Kléber Kungu

Combats entre FARDC et M23 : plusieurs habitants en fuite

Rutshuru/Nord-Kivu Combats entre FARDC et M23 : plusieurs habitants en fuite L’intensité des affrontements entre les FARDC et les mutins du Mouvement du 23 mars, M23, est loin de faiblir et les mouvements de déplacements des populations civiles fuyant ces combats ne vont pas decrescendo. Pat conséquent, les combats qui se sont produits dimanche 17 juin dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, ont provoqué de nouveaux mouvements des population civiles. A la suite des affrontements entre les FARDC et les mutins du M23, plusieurs habitants de ce territoire sont arrivés à Ntamugenga où ils se sont installés dans des écoles et à l’hôpital de référence. Cet endroit accueille au moins 14 000 autres déplacés venus des villages de Rutshuru depuis plusieurs semaines. Un notable de la région, cité par radiookapi.net, ayant requis l’anonymat, a fait état d’une panique générale qui s’est emparée de la population à Ntamugenga à la suite des affrontements. D’après lui, les habitants ont fui leurs maisons pour se placer sous la protection des casques bleus de la Monusco. «D’autres habitants sont en train de quitter [Rutshuru] pour trouver refuge à Rubare et Kako ainsi qu’à Kalengera. Nous sommes en train de constater les mouvements de nos militaires par-ci par là. Ils sont en train de voir comment repousser les rebelles du M23», selon cette source. Les combats ont repris dimanche matin entre l’armée loyaliste et les mutins. Ils se sont affrontés notamment à Ngonkwe, à environ 5 km du camp militaire de Rumangabo. Les mutins ont pris les localités Tarika, Ruseke et Murambi proches de Ntamungenga dans le groupement de Bweza à environ 17 km à l’Est de Rutshuru-centre (Nord-Kivu). «Les rebelles du M 23 n’ont pas pu atteindre Ntamugenga. Mais ils étaient proches de là, vers l’endroit appelé ‘Rutsiro’ et Ruseke», a affirmé le même notable. Soutien de la Monusco au Gouvernement et aux FARDC Dans l’entre temps, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a réaffirmé son soutien au gouvernement congolais et à son armée pour le rétablissement de la paix et de la sécurité au Nord-Kivu. Le 12 juin dernier, Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Monusco a présenté au Conseil de sécurité le dernier rapport du Secrétaire général sur la situation en RDC. Roger Meece a souligné, dans son rapport, entre autres choses, les progrès considérables réalisés dernièrement en matière de réduction de la menace posée par les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) et d’autres groupes armés qui pullulent dans l’est de la RDC. Cependant, ces progrès ont été interrompus par la mutinerie, dirigée entre autres par Bosco Ntaganda et Sultani Makenga, d’officiers et de soldats anciennement intégrés au sein des FARDC. Le numéro un de la Monusco n’a pas caché son inquiétude en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et au Sud-Kivu résultant de cette mutinerie, et par la mutinerie lancée du M23. Cette situation d’insécurité a provoqué par conséquent d’importants déplacements des populations civiles, accompgnés d’un calvaire sans nom. Il a également évoqué les meurtres à grande échelle de civils et autres violations graves des droits de l’homme qui sont actuellement commis dans les deux Kivu par les groupes armés, notamment les FDLR et les « Raiya Mutomboki », dus en partie au vide sécuritaire résultant de la mutinerie du M23. Aussi la Monusco condamne-t-elle fermement toutes les attaques contre des civils ainsi que toutes les tentatives des groupes armés, notamment M23, de porter atteinte à l’autorité de l’Etat congolais. La Monusco renouvelle son appel à tous les groupes armés de cesser immédiatement leurs activités et de déposer les armes. Elle appelle également les Etats membres de la région à enquêter et à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à tout appui fourni à ces groupes. Dans le cadre de son mandat de protection des civils et de stabilisation, la Monusco a réaffirmé sa détermination de collaborer étroitement avec le Gouvernement congolais et, en appui aux FARDC, d’enrayer les forces négatives et rétablir la sécurité dans les zones touchées par la récente recrudescence de la violence. A ce jour, le nombre de déplacés dans les deux Kivu s’élève à…plus de 240 000 nouveaux déplacés. Un défi de taille pour les acteurs humanitaires qui doivent les prendre en charge. Un travail rendu ardu par le climat d’insécurité. Pas plus tard qu’à m-juin, les habitants de cinq localités (Gikoro, Mutingo, Bunagana, Cheya et Rubona ) du groupement Jomba à Rutshuru étaient privés d’eau potable depuis le lundi 11 juin dans la soirée. Cette situation malheureuse était l’œuvre des rebelles du Mouvement du 23 mars que les autorités de ce territoire ont accusé d’avoir détruit volontairement le tuyau de conduite d’eau qui alimente ces localités. C’est dans la localité de Nyarubara à 400 mètres du captage d’eau de Kamira que le tuyau qui achemine l’eau à Bunagana a été détruit. Les habitants de ces localités s’approvisionnent en eau à la source de Gisurgwe située à 4 km au Sud-est de Bunagana. Les rebelles exigent aux autorités locales d’avoir leur autorisation pour accéder dans la zone où le tuyau a été endommagé. La destruction de la source d’eau constitue sans conteste un acte criminel de guerre intolérable. Les auteurs de cet acte ne se rendent certainement pas compte que le moment venu ils vont répondre de leurs actes criminels à la CPI dont les portes leur sont largement ouvertes. Kléber Kungu

L’UPC a abrité l’atelier de validation des résultats

Enquête de l’AFAD sur les établissements privés de l’enseignement à Kinshasa L’UPC a abrité l’atelier de validation des résultats Au cours de la période du 13 au 28 février 2012, la Banque mondiale, par sa branche la Société financière internationale, a financé l’Antenne de formation à distance (Afad) pour réaliser une enquête par sous-secteur des établissements privés de l’enseignement dans la ville de Kinshasa. L’enquête a porté sur 5 points suivants : l’état des lieux, la gestion opérationnelle des établissements, la structure de financement, le besoin de financement, le besoin en formation. L’Université protestante au Congo (UPC), dirigée par le recteur Pr Mgr Ngoy Boliya, a été choisie comme site de l’atelier de validation des résultats de l’enquête qui a concerné également l’institution. L’enquête a concerné les trois sous-secteurs, à savoir : l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), l’éducation non formelle (ENF), l’enseignement supérieur et universitaire(ESU). Il révèle que Kinshasa compte 3 781 établissements privés de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel dont la majorité (92%) organisent la section maternelle, le primaire et le secondaire et 40% n’ont pas encore organisé de sections au niveau des humanités, faute de moyens financiers. Les établissements privés de l’EPSP sont constitués de 3 principaux organes (corps enseignant, corps administratif et comité des parents. Ils fonctionnent essentiellement grâce aux frais scolaires payés par les parents d’élèves et qu’ils sont fixés en fonction de l’amortissement des bâtiments, du matériel et équipements du bureau, des charges d’exploitation et de l’environnement socio-économique. Les frais scolaires, constituant le chiffre d’affaires de chaque établissement augmentent en fonction des effectifs des élèves inscrits et, dans la plupart des cas, suivant des taux de croissance de près de 25%. L’enquête montre également que près de 67% des élèves inscrits chaque année dans ces établissements scolaires arrivent à décrocher leurs diplômes d’études secondaires. Quant à la structure de financement, l’enquête montre que les fonds propres, les fonds extérieurs (prêts) et les subventions constituent leurs principales sources de financement. Le coût estimatif du besoin minimum et immédiat exprimé ne dépasse pas la moyenne de 50 000 dollars américains par établissement, précise le document dont L’Observateur a obtenu copie. Les établissements privés de l’EPSP offrent des formations à leur personnel enseignant et/ou administratif dans le cadre du renforcement des capacités managériales. 76% de ces établissements ont manifesté le besoin en renforcement des capacités en gestion, 72% en didactiques d’enseignement et 35% en optimisation des opérations financières. Quant à l’éducation non formelle (ENF), selon les statistiques de l’enseignement national, édition 2009-2010, il existe 404 centres privés de l’EFN à Kinshasa qui sont plus concentrés dans les périphéries de la capitale, principalement dans le district de la Tshangu. L’alphabétisation, la récupération, le rattrapage, l’apprentissage professionnel et l’éducation sont les 5 principales filières de l’ENF, dont la dernière est presque non organisée parce qu’intéressant moins d’apprenants. Les fonds propres, les fonds extérieurs et les subventions, comme dans l’EPSP, sont les principales sources de financement des établissements de ce sous-secteur dont les besoins de financement prioritaires sont l’acquisition des bâtiments (construction et réhabilitation), les besoins en exonération en eau et électricité. La gestion financière, en comptabilité sur la transmission et la prévention contre le Sida, en électronique, en système de microcrédit restent les principaux besoins en formation des promoteurs des centres professionnels. Le sous-secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) dispose de 47 établissements privés à Kinshasa avec un effectif moyen de 2 700 étudiants réguliers et 150 membres du corps enseignant et 40 membres du personnel administratif pour chaque établissement. Les sciences économiques et de gestion (75% d’établissements), les sciences sociales, politiques et administratives (20% d’établissements), les sciences de droit (50% d’établissements), la médecine (30% d’établissements), les sciences médicales (20% d’établissements), les sciences de l’information et de la communication (35% d’établissements), les sciences de développement (20% d’établissements) sont les principales filières de formation académique organisées par les établissements privés de l’ESU. Le corps enseignant, le corps administratif et la coordination des étudiants sont les trois composantes de la structure de fonctionnement de ces établissements. Ces établissements fonctionnent grâce essentiellement aux frais académiques payés par les étudiants et, à moindre mesure, aux bourses d’études. Ces frais sont leur principale ressource financière interne. Le paiement de ces frais, qui constitue le chiffre d’affaires de ces établissements privés de l’ESU, précise le document, conditionne l’inscription de l’étudiant et même le passage aux différentes sessions d’examen. Le document précise aussi que 85% d’établissements privés de l’ESU financent leurs besoins principalement avec leurs propres moyens et que leurs besoins en financement, dont le coût minimum est en dessous de 500 000 dollars par établissement, concernent essentiellement l’acquisition ou la réhabilitation des infrastructures de base (bâtiments des cours, bibliothèque, salles informatiques), l’acquisition du matériel pédagogique moderne et le fonds de roulement. En ce qui concerne les besoins en formation, le document ajoute que le niveau de qualification du personnel enseignant dans ce sous-secteur est resté stagnant, car il bénéficie rarement, sinon pas, de sessions de recyclage. Par conséquent, il continue à assurer les cours avec les méthodes anciennes et inadaptées aux réalités actuelles et à l’évolution de la technologie. Le personnel administratif bute également aux mêmes défis. Aussi les établissements privés de l’ESU ont-ils exprimé quelques besoins en formation en faveur de leurs corps enseignants et leurs corps administratifs sur les thématiques comme le management des ressources humaines et le pilotage d’un changement organisationnel, la gestion des immobiliers dans les organisations non gouvernementales et les projets de développement, la gestion de la paie, la migration du plan comptable congolais au plan comptable Ohada, l’analyse et le traitement des données statistiques et les techniques de gestion documentaire et de valorisation des archives. Kléber Kungu

Le Conseil de sécurité de l’Onu condamne la mutinerie du M23, et à après ?

Insécurité au Nord-Kivu Le Conseil de sécurité de l’Onu condamne la mutinerie du M23, et à après ? En se disant vivement préoccupé par la détérioration des conditions sécuritaire et humanitaire ayant entraîné des afflux importants de déplacés et de réfugiés dans l’Est de la RDC, le Conseil de sécurité des Nations unies a vigoureusement condamné la mutinerie du M23, dans une déclaration publiée le vendredi 15 juin. En condamnant la mutinerie du Mouvement du 23 mars, M 23, les membres du Conseil de sécurité ont affirmé leur «soutien à l’action menée par le Gouvernement de la RDC pour démobiliser les groupes armés, décourager les nouvelles défections dans les rangs des FARDC, arrêter et poursuivre les personnes accusées de violations des droits de l’homme, notamment Bosco Ntaganda». Le porte-parole de la Monusco, Madnodje Mounoubai, a indiqué que «le Conseil de sécurité a aussi lancé un appel à tous les Etats, surtout les voisins de la République démocratique du Congo, pour aider la RDC surtout en ne soutenant pas les groupes armés qui sont la source de cette insécurité et de cette détérioration de la situation humanitaire», a résumé le porte-parole de la Monusco. Les membres du Conseil ont également condamné «fermement les massacres et les violences commis à l’encontre de civils, des femmes et des enfants pour la plupart, par des groupes armés, dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda». Madnodje Mounoubai a cependant souligné que, sur le terrain, il y a «une coopération très étroite entre les FARDC et les forces de la Monusco» surtout en ce qui concerne la protection des civils et celle des villes où vivent ces civils, afin que l’insécurité n’y entre pas et ne s’y installe pas. Quant à l’embargo sur les armes en RDC, le Conseil de sécurité a tenu également à rappeler qu’il ne pesait pas pour que le Gouvernement congolais continue à être frappé par un embargo sur l’achat des armes. «Le Gouvernement, en toute souveraineté, peut acheter des armes pour la sécurité du pays», a expliqué Madnodje Mounoubai. La déclaration du Conseil de sécurité parle plutôt d’«embargo sur les armes imposées aux personnes et aux entités non gouvernementales opérant en République démocratique du Congo», a-t-il poursuivi. L’Onu réagissait ainsi à un rapport d’Amnesty International. Dans un rapport publié mardi 12 juin, intitulé « Si tu résistes, on te tue », l’ONG Amnesty International a appelé à renforcer l’embargo en vigueur sur les armes à destination de la RDC. Pour l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, la facilité d’approvisionnement en armes alimente les conflits dans ce pays. Elle a plaidé pour l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes. Dans un communiqué publié jeudi 14 juin 2012 à Kinshasa, la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco) avait réaffirmé son soutien au gouvernement et aux FARDC pour rétablir la paix et la sécurité en RDC. La mission onusienne avait fermement condamné toutes les attaques à l’encontre des civils et les tentatives des groupes armés, notamment le M23, de porter atteinte à l’autorité de l’Etat. La condamnation de la mutinerie par les membres du Conseil de sécurité de l’Onu sonne sans émouvoir outre mesure les mutins. Pour qu’elle ait un impact réel, il importe que cette condamnation soit appuyée par des mesures dissuasives. Que de fois n’avons-nous pas entendu la communauté internationale condamner « avec la dernière énergie », selon le terme consacré de ceux qui limitent leur condamnation par une simple déclaration, une agression, des actes de barbarie dans une guerre, sans que ces actes ne prennent fin. Par conséquent, le Conseil de sécurité est appelé à aller plus loin qu’une simple déclaration, dans sa condamnation. Sinon, sa mollesse, son incapacité d’appliquer le chapitre VII, qui frisent la complicité avec ceux qui continuent d’endeuiller des milliers de centaines de familles congolaises, continueront d’être critiquées par une population de plus en plus convaincue de l’inutilité de la présence des Casques bleus dans son pays. Kléber Kungu

Les étudiants de l’UPC sensibilisés sur les billets à valeur faciale adaptée

Campagne de sensibilisation et d’information de la Banque centrale du Congo Les étudiants de l’UPC sensibilisés sur les billets à valeur faciale adaptée Ils étaient très nombreux les étudiants de la faculté d’administration des affaires et sciences économiques (Fase) de l’Université protestante au Congo (UPC), ainsi que le recteur de cette institution, Pr Mgr Ngoy Boliya, dans la salle de G1 Fase, pour suivre les explications du directeur général de la Banque centrale du Congo (BCC) chargé de la politique monétaire, Kayembe wa Kayembe, sur la problématique du lancement de nouvelles coupures à valeur faciale adaptée de 1 000 FC, 5 000 FC, 10 000 FC et 20 000 FC. Il était donc porteur d’un message : « éclairer et apaiser la communauté universitaire » de l’UPC, à travers elle, de l’opinion congolaise qui, face à l’expérience amère du passé, reste inquiète d’un risque d’un emballement des prix des biens et services sur le marché, comme l’a dit le chef des travaux, Ciamala, modérateur de la conférence-débat du 20 juin. Quel est l’objectif de la Banque centrale du Congo en mettant en circulation, dès le 2 juillet, de nouveaux billets à valeur faciale adaptée ? Quel est le bien-fondé de l’opération d’injection de nouveaux billets sur le marché monétaire ? Le moment est-il propice pour lancer ces nouveaux billets ? Quelle est la stratégie que la BCC met en œuvre pour faire réussir cette opération ? Quelles en sont les mesures d’encadrement ? A ces questions précises que le DG Kayembe wa Kayembe a répondu pendant plus de 2 heures. En ouverture de la conférence-débat proprement dite, le DG Kayembe s’est appuyé sur la théorie de certains auteurs économistes sur la gestion fiduciaire dans l’économie d’un pays. Le premier principe dictant que le nombre de coupures en circulation devant être au nombre de 12 dénominations pour faciliter les échanges économiques, comportant différents billets, notamment les billets à valeur faciale élevée, ceux à valeur faciale moyenne et ceux à valeur faciale faible. A ce sujet, il a pris l’exemple du dollar qui comporte 11 dénominations, allant de 1 dollar à 100 dollars, en passant par 2 dollars ; tandis que l’euro va de 5 euros à 500, en passant par 10 euros, 20 euros, 50 euros… Il en est de même du FCFA. Toutes ces monnaies, a précisé le DG Kayembe, ont des billets et des pièces de monnaie. Et le franc congolais ? En 1998, lors de la réforme monétaire, le français congolais (FC) avait également 11 dénominations (1 FC, 5 FC, 10 FC, 20 FC, 50 FC…), y compris des pièces de monnaie. Mais la situation actuelle, a-t-il annoncé, l’éventail fiduciaire de la monnaie congolaise n’a que 4 coupures en circulation (50 FC, 100 FC, 200 FC et 500 FC), sans aucune pièce de monnaie. Aussi les autorités monétaires congolaises ont-elles décidé de se conformer aux normes internationales en adaptant l’éventail fiduciaire. Mais pourquoi de 11 coupures en circulation en 1998, en est-on arrivé à 4 seulement aujourd’hui, 14 ans plus tard ? Le directeur général en charge de la politique monétaire de la BCC a évoqué deux raisons majeures : d’abord, la surenchère qui érode le pouvoir d’achat, qui a fait disparaître de la circulation les autres coupures, n’étant plus capables d’acheter quoi que ce soit sur le marché. Ensuite, en 1998, lors de la réforme monétaire, 100 FC se changeaient à…72.5 dollars, mais aujourd’hui, le même billet ne vaut même plus un seul dollar ! Comme pour étayer son argument, il a évoqué les périodes troubles que le pays a dû passer ; ce qui a provoqué de fortes inflations : par exemple, en 1999, l’inflation était de 400%, tandis qu’elle a grimpé à 511% une année plus tard. Conséquence : 100 FC ne représente plus que…26 cent en 2002 et que, même la plus grosse coupure en circulation, 500 FC, ne représente que…75 cent, c’est-à-dire moins d’un dollar ! Pour réaliser des paiements efficients, il faut un certain minimum de billets de banque. Or, l’éventail fiduciaire actuel en RDC ne garantit pas un paiement efficient. Pourquoi l’injection de nouveaux billets ? Contrairement à ce qui se raconte dans la rue sur la motivation de l’injection de nouvelles coupures, cette opération ne se réalise pas pour permettre à l’Etat de réaliser le paiement des salaires de ses fonctionnaires ni de concrétiser la réalisation de 5 chantiers. La BCC entend injecter de nouvelles coupures à valeur faciale adaptée pour adapter l’éventail fiduciaire aux normes internationales. Cette situation a pour conséquence une faible demande de la monnaie nationale par rapport à la devise. Par conséquent, la monnaie nationale ne joue plus les trois fonctions d’une monnaie : unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges. D’où la dollarisation excessive de l’économie nationale. Aujourd’hui, cette dollarisation entraîne entre autres conséquences, l’absence de commodité dans les échanges (transactions) : pour acheter, par exemple, quelque chose d’une valeur de 400 dollars, il faut plusieurs liasses de billets de 500 FC. Ce qui augmente le risque de vol, de cambriolage… Le contexte est-il le même que celui d’hier ? Est-ce que le moment est approprié pour lancer les nouvelles coupures, les mêmes causes produisant les mêmes effets ? Le DG Kayembe a parlé des caractéristiques des trois secteurs de la vie nationale dans les années 1990. Le secteur réel était marqué par l’absence d’activités économiques, des pillages (1991 et 1993) qui ont détruit tous les tissus économiques, le secteur des finances publiques a obligé la BCC d’octroyer des avances à l’Etat, d’où l’émission de nouvelles coupures, faisant augmenter les émissions de la BCC de 2000% et la masse monétaire de 3000%, l’émission, en 1992, de 5 coupures jusqu’à la coupure de 5 millions de zaïres avec une masse monétaire de 4000% et une inflation de…4 600%. Le secteur extérieur, lui, a connu moins de rentrées de devises, les exportations faisant défaut. En 1993, toutes les devises appartenaient à l’Etat, obligeant ainsi tous ceux qui disposaient de devises de les garder à l’étranger. Mais depuis 2002, les choses ont évolué positivement : le taux de croissance est resté au-delà de 6%, sauf en 2009, où il a chuté en raison de la crise économique et financière mondiale. Aujourd’hui, le taux de croissance est de 6,6%, les finances publiques sont équilibrées et orthodoxes. L’Etat accuse un excédent de 180 milliards de FC et la BCC dispose d’un excédent de 1,350 milliard de dollars, l’équivalent de 8 semaines d’importations de biens et services ! En plus, le marché de change est fixe. Toutes ces performances prises en compte, la BCC croit que le contexte est favorable pour qu’elle envisage cette opération sans risque d’impact négatif sur le marché des biens et services. Y aller graduellement et prudemment La BCC n’entend pas lancer cette opération la tête baissée. Elle compte y aller graduellement et prudemment. Mais, elle n’injectera que 3 (1 000 FC, 5 000 FC et 10 000 FC) des 4 nouvelles coupures à valeur faciale adaptée, 20 000 FC devant attendre. Ce qui amènera l’éventail fiduciaire de coupures en circulation à 7. Comme stratégie de lancement, le DG Kayembe a annoncé que la BCC allait injecter des billets, mais qu’il n’y aura pas de nouvelles émissions, excepté des émissions de remplacement de billets usés (impropres à la consommation). Dans la foulée, il a annoncé l’intention de la Banque d’injecter d’abord 9 milliards de FC, tout en assurant l’opinion que la masse monétaire n’allait pas augmenter et que le volume à émettre d’ici à décembre prochain est de 8 millions de billets, ce qui ne représente pas grand-chose par rapport au 40 millions de billets de 500 FC du Cinquantenaire injectés, mais qui se raréfient davantage. Dans ce cadre, il a informé que la BCC a incinéré 15 milliards de FC de billets impropres à la consommation. Discipline budgétaire L’opération de l’injection de nouvelles coupures n’ira pas sans mesures d’encadrement sur lequel repose son succès. L’engagement du gouvernement à observer une discipline budgétaire, sinon son renforcement, l’engagement de la BCC à surveiller tous les canaux d’injection de liquidités, le resserrement de la politique de financement d’autres banques, l’élargissement de la fourchette d’appels d’offres et l’activation de la politique de change en cas de choc, voilà autant de mesures d’encadrement annoncées par le directeur général de la BCC en charge de la politique monétaire. La cible, les étudiants de l’UPC, ont réagi positivement au message de la BCC par le nombre de questions posées, leur pertinence, le nombre d’intervenants. L’orateur n’a pas hésité à le reconnaître. Et le recteur de l’UPC, le Pr Mgr Ngoy Bolia y est revenu, en clôture de cette conférence-débat. « Ils se sont rendus compte qu’à l’UPC, les têtes travaillent. Ils ont planché sur un sujet d’actualité : l’émission de nouveaux billets », a-t-il déclaré, tout en évoquant les tristes événements de 1993 ayant entraîné les pillages dont son université à été victime. « Ce que le directeur a dit nous a édifiés et rassurés. J’espère qu’après le 2 juillet, ce qui s’est passé en 1993, ne se produira plus. Je félicite mes étudiants pour la pertinence de leurs questions », a ajouté le recteur, visiblement satisfait. Des questions sur la dollarisation de l’économie nationale, les dépenses de souveraineté, l’émission parallèle de la monnaie, l’emballement des prix au lancement des nouveaux billets, la circulation de 2 monnaies (locale et étrangère) dans les frontières entre la RDC et ses voisins… Répondant à une question d’un étudiant sur la crainte de la population de voir déjà quelques cartons de ces nouvelles coupures détenues par quelques personnes privilégiées, le DG Kayembe a répondu en ces termes. « Je confirme avec force et énergie que depuis 2005 [année d’émission de ces billets] ces billets sont toujours dans les coffres-forts de la Banque », a-t-il déclaré, lançant un défi à toute personne détenant des preuves sur la détention par des particuliers des cartons de nouvelles coupures de les lui apporter. « Faites confiance à la BCC car depuis 2005 ces billets sont gardés dans ses coffres-forts et ne peuvent circuler qu’à partir du 2 juillet », a-t-il conclu. Si le message est passé chez les étudiants, qu’en est-il de la population en général ? Kléber Kungu

Louise Mushikiwabo à Kinshasa pour apaiser la tension

Louise Mushikiwabo à Kinshasa pour apaiser la tension Arrivée lundi 18 juin à Kinshasa, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo s’entretient mardi 19 juin avec son homologue congolais, Raymond Tshibanda, sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, en présence de leurs experts des questions de la défense et de la sécurité. La question de la mutinerie en cours dans l’est de la RDC, dont le Rwanda est accusé de soutenir en hommes et en armes est évoqué spécialement. Louise Mushikiwabo a d’abord été reçue le mardi matin par le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila. «Je suis officiellement en RDC pour une réunion des instituions diplomatiques et de sécurité sur le soutien du Rwanda dans la résolution de la crise dans l’Est», a-t-elle affirmé à la presse après l’audience avec Joseph Kabila. Toutefois, elle a refusé de se prononcer sur les accusations de Kinshasa sur le soutien de son pays aux mutins du Mouvement du 23 mars, M23, en indiquant que «l’opinion doit être éduquée et comprendre que le Rwanda a longtemps travaillé pour la pacification de la région des Grands lacs». La diplomate rwandaise a exprimé la volonté de son pays d’assister la RDC dans son travail de stabilisation. Les relations entre le Rwanda et la RDC se sont tendues après les accusations de Kinshasa sur la présence dans la province du Nord-Kivu (est) de 200 à 300 hommes, dont des Rwandais, recrutés sur le territoire rwandais d'où ils sont partis renforcer les mutins ex-rebelles congolais qui s'affrontent depuis un mois aux Forces armées de la RDC (FARDC). Le ministre congolais de l’Information, Lambert Mende, avait dénoncé le 9 juin la passivité des autorités rwandaises après la révélation de la présence de Rwandais, recrutés au Rwanda, au sein du Mouvement du 23 mars (M23), par la fuite d'un rapport interne de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), puis confirmée dans un rapport détaillé de l'ONG Human Rights Watch (HRW). Selon l'ONG, le général en fuite Bosco Ntaganda, accusé par Kinshasa d'être l'instigateur de la mutinerie, aurait reçu le soutien de responsables militaires rwandais qui l'auraient approvisionné en armes, en munitions et en recrues venues du Rwanda. Louise Mushikiwabo avait vivement réfuté ces accusations en les qualifiant d’un gros mensonge, et disant ne pas comprendre que le Rwanda soit utilisé comme bouc émissaire par le gouvernement congolais dans une tentative de détourner l'attention de ses problèmes domestiques. « Je suis catégorique : le Rwanda n'a ni formé ni envoyé de combattants de l'autre côté de la frontière», avait-t-elle déclaré à Jeune Afrique. L’offensive diplomatique congolaise Du côté congolais, dans une offensive diplomatique, le ministre des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Raymond Tshibanda a effectué ces derniers jours une mini tournée à Kampala, en Ouganda, Dar-Es-Salaam, en Tanzanie, Bujumbura au Burundi et Luanda en Angola pour évoquer avec les présidents de ces pays la situation sécuritaire au Nord-Kivu et l'implication de plus en plus avérée de l'un des pays voisins dans la détérioration de cette situation, selon un communiqué de ses services, dans lequel le Rwanda n'est jamais nommément cité. Dans une déclaration faite vendredi 15 juin où le Rwanda n'est pas cité, le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé à une enquête complète à la suite de ces rapports crédibles sur le soutien extérieur apporté aux groupes armés dans cette province. Les mutins, qui se revendiquent du Mouvement du 23 mars (M23) officiellement dirigé par le colonel Sultani Makenga, sont des ex-membres de la rébellion tutsi-congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans les FARDC dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Début avril, une mutinerie provoquée par d’anciens rebelles du CNDP intégrés dans l’armée a éclaté dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC, après des fortes pressions de la communauté internationale demandant au gouvernement congolais d’arrêter et de livrer à la Cour pénale internationale le général Bosco Ntaganda poursuivi pour de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il est recherché par la Cour pénale internationale pour enrôlement d'enfants quand il était dans une autre milice au début des années 2000. Il était le chef d'état-major du CNDP et Sultani Makenga, son adjoint, dans cette rébellion à l'époque soutenue par le Rwanda, selon des rapports de l'Onu. Les mutins, regroupés aujourd’hui au sein du Mouvement du 23 mars, dirigé par le colonel Sultani Makenga, sont depuis mi-mai installés sur plusieurs collines dans une petite bande du parc des Virunga, frontalière avec l'Ouganda et le Rwanda, où l'armée ne parvient pas à les déloger, en dépit des feux nourris de son artillerie. Le M 23 dirigé par le colonel Sultani Makenga se sont officiellement désolidarisés du général Bosco Ntaganda, ancien chef d’état-major général de la rébellion du CNDP. Mais selon certains analystes avisés, CNDP et M23, c’est Dupont Dupond. Depuis, Jean-Bosco Ntaganda, accompagné d’une poignée de ses fidèles, se serait refugié dans le parc des Virunga non loin de la frontière rwandaise, alors que l’armée congolaise, qui était sur le point de le capturer, avait unilatéralement déclaré le cessez-le-feu. Quels arguments de poids va apporter Louise Mushikiwabo dans un discours dont l’introduction, le développement et la conclusion sont d’avance connus par les Congolais qui ne sont plus dupes du jeu trouble que n’a cesse de jouer l’un de neuf voisins de leur pays pour essayer de convaincre l’opinion nationale et internationale? Après avoir aidé à allumer le feu, dont il ne sait à ce jour comment l’éteindre, le Rwanda, accusé et acculé par l’Onu, plusieurs pays et ONG internationales –dont Human Watch Rights- de son implication dans l’insécurité ayant élu domicile dans la partie orientale de la RDC, essaie de porter les habits de sapeur-pompier. Quelle réplique la partie congolaise a-t-elle réservée aux arguments de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, alors que son implication est de plus en plus avérée dans tout ce qui se passe dans les deux provinces du Kivu ? Que peut-on attendre de la énième visite de la diplomate rwandaise en RDC sur le plan sécuritaire au Nord-Kivu ? Un apaisement ? Une cessation des hostilités entre les belligérants? Le rétablissement de la situation sécuritaire dans cette partie de la RDC la plus bouillonnante du pays ? Ni l’un ni l’autre dans l’immédiat. Kléber Kungu

La population de Mbanza-Ngungu exige le départ du Procureur de la République

Bas-Congo La population de Mbanza-Ngungu exige le départ du Procureur de la République *On reproche à Lambert Masheke Mpongo des amendes excessives allant de 1 000 à 2000 dollars et la libération monnayée des prisonniers. * On déplore plusieurs blessés parmi les policiers et les civils, et plusieurs dégâts matériels. Mercredi 20 juin, la population de Mbanza-Ngungu, ville située à 150 km à l’ouest de Kinshasa, a exprimé haut et fort son ras-le-bol contre le comportement, mieux les pratiques éhontées du Procureur de la République près le Parquet de Grande instance de cette ville, Lambert Masheke Mpongo, Matricule 505. Il est reproché à cet homme de lois de pots-de-vin excessifs allant de 1000 à 2 000 dollars, la libération monnayée des prisonniers, selon une source basée dans cette ville qui héberge la prison de Simon Kimbangu. Comme un seul homme, et lasse de supporter de telles pratiques, la population de Mbanza-Ngungu, enfants, jeunes et vieux, hommes et femmes, a manifesté furieusement son ras-le-bol contre le Procureur de la République près le Parquet de grande instance de Mbanza-ngungu, dans une marche de colère qui est partie du parking de Mbanza-Ngungu à partir de 9 heures. Scandant des slogans hostiles à Lambert Masheke Mpongo, la foule en colère s’est dirigée au bureau du commissaire de district en passant devant le Tribunal de grande instance où se situe le bureau de l’incriminé, à la recherche de celui qui a déshonoré la profession des hommes de lois. Elle s’est dirigée à sa résidence dans l’espoir de le retrouver. Sans succès. Une fois de nouveau au Parquet de grande instance, un leader d’opinion, de l’association Nkutu Zowa, Salomon Mude Nkoko a lu le mémo de la revendication : la population de Mbanza-Ngungu exige le départ sans condition et immédiat de Lambert Masheke Mpongo. La police déployée en grand nombre a été débordée par une foule surexcitée qui a bloqué pendant de longues heures la Nationale n°1, perturbant ainsi la circulation au niveau du gare de la SCTP (Société commerciale des transports et des ports), ex-Onatra. Elle a dû tirer à balles réelles pour disperser la foule. On a enregistré plusieurs blessés (policiers et civils) et beaucoup de dégâts matériels. La résidence de l’infortuné a été fort endommagée, le toit en tuiles de la maison ayant été cassé, le bureau du Commissaire de district en est sorti avec des vitres cassées, y compris le bureau du Procureur de la République. Le Commissaire de district qui a tenté de calmer la situation a failli y laisser sa peau. La situation s’est calmée au moment où nous bouclions l’édition. Cependant, on annonce l’arrivée ce jeudi 21 juin des autorités provinciales pour désamorcer la crise engendrée bêtement par la cupidité d’un homme de lois au comportement qui foule aux pieds la Tolérance zéro. Dommage. Le Procureur de la République près le Parquet de grande instance de Mbanza-Ngungu, chef-lieu du district des Cataractes, Lambert Masheke Mpongo, matricule 505, est arrivé dans cette ville en juillet 2009, en faveur des nominations opérées par le chef de l’Etat, Joseph Kabila, dans la magistrature. Kléber Kungu

mardi 19 juin 2012

Kigali rétrocède à Kinshasa la moitié des recettes générées par les gorilles congolais

Tourisme Kigali rétrocède à Kinshasa la moitié des recettes générées par les gorilles congolais Le Rwanda rétrocède à la République démocratique du Congo (RDC) la moitié des recettes générées par les gorilles de montagne congolais qui se sont réfugiés en territoire rwandais depuis 2005. C’est le Programme international de conservation des gorilles qui l’a révélé le week-end dernier à l’occasion de la cérémonie de l’attribution des noms à des dix-neuf bébés gorilles à Kinigi au Rwanda. Quelle est la somme totale rétrocédée à la RDC ? La source est muette à ce sujet. Selon le docteur Augustin Kanyunyi, directeur intérimaire du Programme international de conservation des gorilles, une famille de vingt-trois gorilles a migré vers le Rwanda dans le parc national des volcans depuis 2005,rapporte radiookapi.net. « Nous avons eu un arrangement de façon à ce que le revenu que génère cette famille grâce au tourisme soit partagé à parts égales entre la RDC et le Rwanda », a-t-il déclaré précisant que chaque touriste paie 500 dollars américains pour visiter une famille de gorilles. La même source affirme que ces gorilles sont visités tous les jours. Mais le montant global de la somme rétrocédée n’a pas été révélé. Selon un recensement effectué en 2010 conjointement par la RDC, l’Ouganda et le Rwanda dans le massif des Virunga, la population de gorilles y serait de 480 individus (contre 380 lors du précédent recensement en 2003). A ce groupe s’ajoutent environ 300 gorilles des montagnes de la forêt de Bwindi. Mais depuis le début des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le groupe rebelle du M23 dans le secteur de Jomba, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), les gorilles de montagne du Parc national des Virunga sont exposés aux tirs croisés des belligérants. Selon le directeur de ce parc, Emmanuel De Merode, ce sont deux cents gorilles qui sont ainsi menacés. Cette situation aurait suspendu le tourisme qui avait déjà commencé à se développer dans le parc. Kléber Kungu

Fatou Bensouda a pris ses nouvelles fonctions

Nouvelle procureure de la CPI Fatou Bensouda a pris ses nouvelles fonctions « Moi, Fatou Bensouda, je déclare solennellement que je remplirai les devoirs et exercerai les attributions de procureur de la CPI en tout honneur, dévouement, toute impartialité et toute confiance ». C’est en ces termes que la Gambienne Fatou Bensouda a prêté serment vendredi 15 juin, à La Haye, en qualité de procureur de la Cour pénale internationale (CPI), succédant ainsi à Luis Moreno-Ocampo, le premier à avoir occupé cette fonction et qui est arrivé au terme de son mandat de neuf ans. Vendredi 15 juin, la Gambienne Fatou Bensouda, élue par les États parties au Statut de Rome, a prêté serment devant la Cour pénale internationale (CPI) dont elle devient le nouveau procureur. Elle succède à l'Argentin Luis Moreno-Ocampo, arrivé au terme de son mandat de neuf ans, qui avait prêté serment le 3 novembre 2003.. Vêtue d'une robe de magistrat noire au plastron blanc, Fatou Bensouda a prêté serment devant une assemblée de responsables de la CPI., dont le président de la Cour, le juge sud-coréen Sang-Hyun Song, son prédécesseur, l'Argentin Luis Moreno-Ocampo, la greffière italienne Silvana Arbia, la présidente de l'Assemblée des États parties, Tiina Intelmann ainsi que 15 juges de la Cour. « Nous ne devons pas être guidés par les mots et la propagande de certains individus influents dont le seul but est d'échapper à la justice mais nous devons écouter et nous concentrer sur les millions de victimes qui continuent de souffrir de crimes de masse », a affirmé le nouveau procureur dans un bref discours. Depuis 2004, Fatou Bensouda, 51 ans, ancien ministre de la Justice de la Gambie, occupait le poste de procureur adjoint de la CPI. Elle avait auparavant travaillé pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), basé à Arusha, en Tanzanie. « Je respecterai le caractère confidentiel des enquêtes et des poursuites », a-t-elle assuré. Fatou Bensouda dirigeait la division des poursuites du bureau du procureur de la CPI, le premier tribunal permanent chargé de juger les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. « Les activités et les décisions du bureau du procureur vont continuer d'être basées uniquement sur le droit et les éléments de preuve », a indiqué le nouveau procureur de la CPI. « Je serai le procureur de l'ensemble des 121 États parties [au Statut de Rome, NDLR], agissant en toute indépendance et impartialité », a-t-elle également indiqué, affirmant son indépendance. Vingt mandats d'arrêt délivrés pour seulement six suspects arrêtés Le président de la CPI, le Sud-Coréen, Sang-Hyun Song, a fait l’éloge sur les compétences du nouveau procureur. Fatou Bensouda « possède une vaste expérience judicaire acquise pendant de nombreuses années de travail à la CPI et dans ses fonctions précédentes », a-t-il rappelé à l'ouverture de la cérémonie, tout en soulignant que « la CPI d'aujourd'hui est très différente de la CPI de juin 2003 ». « Lorsque mon prédécesseur a mis le bureau sur les rails en 2003, il avait deux personnes dans son équipe, six étages de bureaux et aucune enquête ouverte », a rappelé Fatou Bensouda. Elle et Moreno-Ocampo ont échangé une longue poignée de main et plusieurs accolades à l'issue de la prestation de serment. Dans la galerie du public étaient notamment rassemblés des diplomates et des membres d'autres tribunaux internationaux. Depuis l'entrée en fonction de la CPI, les juges ont, à la demande de l'accusation, délivré vingt mandats d'arrêt mais seulement six suspects ont été arrêtés. La Cour n'a pas de force de police propre et doit compter sur la bonne volonté des pays qui ont ratifié le Statut de Rome, s'engageant ainsi à coopérer avec elle et donc à arrêter ceux qu'elle recherche. Ainsi, en dépit du mandat international délivré contre lui, le président soudanais, Omar el-Béchir, continue à circuler comme un poisson dans l’eau, défiant ainsi la CPI. A Paris, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a exprimé dans un communiqué les "félicitations" de la France et ses "voeux de plein succès à Mme Bensouda dans l'accomplissement de sa mission au service de la justice pénale internationale". Enquêtes dans sept pays Le bureau du procureur de la CPI mène des enquêtes dans sept pays africains, notamment au Kenya, en Côte d’Ivoire, en Libye, au Soudan, en RDC, en Centrafrique et en Ouganda. Au Kenya, la CPI a confirmé, le 23 janvier, les charges contre quatre Kényans, dont deux candidats à la présidentielle, soupçonnés de crimes contre l’humanité lors des violences post-électorales de 2007-2008, ouvrant la voie à deux procès. Plus de 1 100 personnes avaient été tuées lors de ces violences, selon l’accusation. Laurent Gbagbo, ex-président de la Côte d’Ivoire, a été le premier ex-chef d’Etat remis à la CPI. Ecroué à La Haye, il est soupçonné de quatre chefs de crimes contre l’humanité commis lors de violences post-électorales, entre décembre 2010 et 2011. L’audience de confirmation des charges pesant contre lui, étape préalable à la tenue d’un éventuel procès, s’ouvrira le 13 août, après avoir été fixée au 18 juin. En Libye où il est détenu, c’est le fils de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité commis pendant la répression de la révolte populaire et qui s’est transformée en conflit armé. La Libye et la CPI se disputent le droit de le juger. Au Soudan, le président Omar el-Béchir est, depuis mars 2009, sous le coup d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. En 2010, la CPI a ajouté des charges de génocide contre lui. Mais depuis, le président soudanais continue de se promener, sans être inquiété, défiant ainsi la CPI. D’autres enquêtes sont menées par la CPI, dans d’autres pays africains, notamment en République démocratique du Congo qui, avec ses 4 fils détenus (Jean-Pierre Bemba, Thomas Lubanga, Matthieu Ngudjolo, Germain Katanga, à La Haye, bat le triste record du nombre élevé de détenus, en Centrafrique et en Ouganda. La procureure aurait dû commencer ses nouvelles activités lundi 18 juin face à l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, lors d’une audience de confirmation des charges. Mais celle-ci a été reportée au 13 août à la demande de la défense. Au sujet de sa nationalité et en réaction à cette affaire, Fatou Bensouda a souhaité « être claire : le bureau du procureur n’a jamais été poussé par des considérations géographiques. Être Africain ou non n’est pas le sujet ici. » Plusieurs voix s’élèvent, surtout du côté des Africains, pour fustiger la promptitude avec laquelle la CPI se décide d’émettre un mandat d’arrêt à l’endroit des personnalités africaines et, par conséquent, son incapacité de le faire à l’encontre de certains personnalités autres qu’africaines qui abusent de leur pouvoir se comportant en dictateurs et en sanguinaires. Le cas du président Bachar el-Assad de la Syrie qui continue à massacrer ses populations devant une communauté internationale toujours incapable de se décider pour arrêter cette barbarie. Ce qui fait dire aux Africains que la CPI est créée spécialement pour eux. Kléber Kungu

lundi 11 juin 2012

Théodore Mugalu : « C’est le couronnement du travail de la Maison civile du Chef de l’Etat »

Médaillé d'honneur du Sénat français. Théodore Mugalu : « C’est le couronnement du travail de la Maison civile du Chef de l’Etat » De retour de Paris, en France où il a été décoré "Médaillé d'honneur" par le Sénat français, l'ambassadeur Théodore Mugalu wa Mahingu, chef de la Maison civile du Chef de l'Etat et président de la Convention des serviteurs de Dieu de la RDC (CSD), a réservé « la primeur de notre médaille pour la protection de la langue et de la culture françaises doit être indubitablement réservée » « à Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo, chef de la Famille Mzee Laurent-Désiré Kabila, premier citoyen locuteur et premier protecteur de la langue et de la culture françaises ». C’est au salon d’honneur de l’aéroport international de N’djili qu’il a prononcé son mot de remerciement aux serviteurs de Dieu où ils étaient réunis pour lui réserver un accueil chaleureux. En serviteur de Dieu, Théodore Mugalu wa Mahingu « a fait parler les Ecritures » en évoquant le contenu des livres des Psaumes 115 :16 et de Genèse 1 : 27-28, au sujet de l’appartenance des cieux à l’Eternel et de la création de l’homme par Dieu à son image. Quant à la médaille que « le Sénat français vient de décerner au cabinet privé du Président Joseph Kabila » par son canal, l’ambassadeur Théodore Mugalu l’a attribué d’abord au « fruit de ma foi chrétienne dans le Message du Temps de la Fin, prêché par le Prophète William Marrion Branham, de la même manière que Saint Martin de Tours du 4ème siècle en France », ensuite, elle est « aussi une véritable nouvelle naissance intellectuelle personnelle que je dois partager avec les collègues serviteurs de Dieu, ainsi qu’avec toute la nation congolaise, dans le monde de la langue française et des cultures francophones et francophiles. » Pour le chef de la Maison civile du Chef de l'Etat, distinction honorifique « constitue aussi le couronnement du travail de la Maison civile du Chef de l’Etat dont la mission principale consiste à bâtir une toile concentrique des valeurs humaines solidaires avec et autour du Président de la République, Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, sur les fondements des valeurs familiales léguées par Mzee Laurent-Désiré Kabila. » Le « Médaillé d'honneur du Sénat français » n’a pas oublié d’exprimer sa joie pour l’organisation par son pays du 14ème Sommet de la Francophonie qui est à la fois « un honneur et une véritable gloire pour la France, à la démocratie française, aux croyants en Dieu de France ainsi qu’à toutes les autorités de France » C’est plus de 200 serviteurs de Dieu, toutes tendances confondues, y compris des musulmans avec à leur tête, le président de la Communauté islamique du Congo, l'Imam Sheikh Abdallah Mangala, qui ont fait le déplacement de l’aéroport international de N’djili, pour accueillir le pasteur Théodore Mugalu. Fleuri par une demoiselle de son Eglise, la Tabernacle Interdénominationnelle de Kinshasa-Matongé, il a été salué aux pieds de l'avion par un comité restreint des serviteurs de Dieu constitué des pasteurs Jean-Pierre Bindusa (ministre de Dieu basé à Pointe Noire), le révérend Godé Mpoy représenté par ses collègues pasteurs Jonas Mupelenge et Ilondo, respectivement Président du regroupement pastoral Bomoko et représentant de l'Eglise Liloba na Nzambe. Lles députés nationaux Manzengele et Pascal Manshimba, le ministre Bahati Lukwebo, du Travail et Prévoyance sociale ainsi que le Pasteur Venance Migebe du "Message du temps de la Fin", ont été également de la partie. Kléber Kungu

35 personnes prises en otage par la coalition Nyatura-FDLR à Lumbishi

Sud-Kivu 35 personnes prises en otage par la coalition Nyatura-FDLR à Lumbishi Une femme tuée, plusieurs maisons incendiées à Matusila et trente-cinq personnes prises en otage à Lumbishi ; tel est le bilan de l’attaque des miliciens Maï-Maï Raïa Mutomboki venus de Masisi et Walikale au Nord- Kivu perpétrée dans la nuit de vendredi 8 à samedi 9 juin contre les Maï-Maï Kirikicho dans le village de Matusila du territoire de Kalehe au Sud-Kivu. Selon la société civile de Nyabibwe, l’arrivée des Raïa Mutomboki dans le groupement de Ziralo ; dans lequel se trouve Matusila, a tout de suite provoqué la création d’une coalition parallèle à caractère ethnique entre les éléments du groupe armé Nyatura et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Cette coalition s’est fixé comme objectif d’aller affronter les Raïa Mutomboki, accusés d’atrocités sur les populations locales. Cette coalition a alors pris en otage à Lumbishi trente-cinq personnes, qui fuyaient les troubles vers Minova. Ces personnes seraient originaires de la même ethnie que le chef milicien Raïa Mutomboki. La société civile de Nyabibwe, qui craint un cycle de violences à caractère ethnique dans cette région des hauts plateaux de Kalehe frontalière avec le Nord-Kivu, a appelé les autorités à y déployer vite les soldats des FARDC. Les troupes du 103e régiment jadis déployés dans la région ont été envoyées en renfort au Nord-Kivu, laissant leurs positions aux groupes armés. L’administrateur du territoire de Kalehe dit être au courant de cette situation, affirmant qu’il a convenu avec le commandant du 902è régiment de l’envoi des éléments des forces régulières dans la région. La population de Kalehe est souvent victime d’attaques des groupes armés. Le lundi 28 mai, le chef de poste d’encadrement administratif de Kalonge à Kalehe avait état d’une attaque des FDLR sur le village de Chaminunu. Cinq personnes avaient trouvé la mort, selon la radiookapi.net. Kléber Kungu

3 millions de dollars détournés

Dossier connexion à la fibre optique 3 millions de dollars détournés « Un certain Kalala Martin, avec un permis de conduire, a retiré en pleine journée 3 millions de dollars à la Biac [Banque internationale pour l’Afrique au Congo] ». Le ministre des Postes et télécommunications, Kin-kiey Mulumba, a craché le morceau devant les députés nationaux, lors de son interpellation à l’Assemblée nationale jeudi 7 juin. De cette somme, 10% seulement ont été, soit 300 000 dollars, ont été récupérés. Kin-kiey Mulumba venait d’enfoncer une porte dont l’ouverture était déjà visible auprès de l’opinion nationale avisée. Lors de son interpellation à l’Assemblée nationale sur le dossier de la connexion de la RDC à la fibre optique, en réponse à la question orale du député Emery Okundji, le ministre des Postes et télécommunications a avoué que le détournement de la somme de 3 millions de dollars destinée à cette opération est la véritable cause du blocage de dossier aussi important pour un pays qui doit se mettre au même diapason que les autres pays dans cette ère des NTIC. « Un certain Kalala Martin, avec un permis de conduire, a retiré en pleine journée 3 millions de dollars à la Biac [Banque internationale pour l’Afrique au congo] », a affirmé le ministre des Postes et télécommunications, Kin-kiey Mulumba. Selon le ministre Tryphon Kin-Kiey Mulumba, le présumé détourneur, qui aurait agi sous les ordres de l’Administrateur délégué général de la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT), avait été interpellé, de même que son parrain, ajoutant que seuls 10% de la somme détournée, soit 300 000 dollars, ont été récupérés. Pour le député Emery Okundji, auteur de la question orale adressée au ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba, les réponses du ministre ont rajouté des zones d’ombres au lieu d’élucider cette affaire. Puisqu’il s’agit d’une question de détournement des fonds, il a estimé qu’il faut mettre en place une commission d’enquête parlementaire, afin de démanteler toute la filière responsable de ce détournement, et qui « est en train de saigner à blanc le trésor public». Les députés nationaux, ceux de la Majorité présidentielle y compris, ont décidé de mettre sur pied une commission d’enquête pour démêler cette affaire. La RDC est le seul des quatorze pays participant au projet WACS qui n’a pas été connectée à la fibre optique le 15 mai dernier, à l’occasion du lancement de ce projet. Alors qu’à cette date, à l’occasion du lancement officiel du projet WACS (West African Submarin Cable System), 14 pays, à l’instar du Congo Brazzaville et du Togo, ont été officiellement connectés pour la première fois à la fibre optique, la RDC, elle, comme d’habitude, pour ce genre d’événement important, a raté sa connexion, pour la simple raison que certains de ses enfants ont préféré remplir d’abord et prioritairement leurs poches au détriment des intérêts de plus de 60 millions de Congolais en détournant la somme qui était destinée à cette opération. Grâce, donc, à ce projet du géant de télécom MTN visant à connecter quatorze pays africains à la fibre optique, les pays connectés vont désormais utiliser Internet à haut débit. Les câbles de la fibre optique, déployés pour le projet WACS, longs de 14.600 km, quittent Londres, Grande Bretagne, longent les pays de l’Afrique de l’Ouest jusqu’à Cape Town (Afrique du Sud). Son coût s’élève à 600 millions de dollars américains. La RDC n’a pas été connectée à la fibre optique à cette date parce qu’elle était en retard par rapport à la construction du point d’atterrage qui doit être connecté à la fibre optique. L’administrateur directeur général de la Société congolaise de poste et télécommunication (SCTP), Placide Mbatika, qui a assisté lundi au lancement du projet WACS en Afrique du Sud, s’était ainsi exprimé, toute honte bue. Qui va gérer les revenus de la fibre optique ? La RDC demeure à la queue des Nations connectées à la fibre optique alors que le câble sous-marin qui relie le pays à l’Europe a été posé à Moanda, ville côtière de l’Ouest, en février 2011. Depuis cette date et avant même que le projet ne devienne opérationnel, syndicalistes et membres de l’ancien comité de gestion ont opté pour des querelles intestines interminables sur la gestion prochaine du projet (sur l’entité qui devrait gérer les revenus que générera l’exploitation de cette technologie), sachant qu’il sera très fructueux. Comme le ferait un couple qui, attendant la fin des études universitaires de son enfant, se met à se quereller sur la manière dont il va gérer le patrimoine que va générer cet enfant. A en croire certaines sources, les revenus attendus de l’exploitation de la fibre optique constituent une affaire de gros sous, car ils seraient de l’ordre de 30 à 40 millions de dollars américains par mois. Les employés de la SCPT comptent beaucoup sur le projet WACS d’autant plus qu’ils traînent près de cent mois d’arriérés de salaires. Taux de pénétration Internet L’utilité et l’importance de la fibre optique en RDC ne peuvent pas être mises en doute, vu la grandeur du pays, mais aussi l’engouement des utilisateurs de l’Internet dans un pays, grand comme quatre fois la France, mais qui, avec un taux de pénétration qui est passé de 0,03% en 2000, à environ 6 % en 2005 avec au moins 4 millions d’abonnés, a l’un des taux de pénétration d’Internet le plus faible au monde. Une évidence saute cependant aux yeux : en dépit de leur faible revenu, les Congolais, surtout les jeunes, montrent un engouement évident vers l’internet. Dans les grandes villes du pays, les Congolais accèdent à Internet dans les cybercafés essentiellement pour lire et envoyer des courriers électroniques. Et de plus en plus des jeunes gens fréquentent les cybercafés pour utiliser les réseaux sociaux, le débit très faible ne permettant généralement pas la lecture des vidéos ou les téléchargements de certains fichiers lourds dont le PDF. En RDC, l’Internet reste encore un bien élitiste, une denrée encore chère. Mais si le pays n’est pas connecté à la fin août, il y a une élite, une frange de la population congolaise, accro à l’internet, qui risque d’être pénalisée. Les participants au XIVè sommet de la Francophonie, qui réunira plus de 2000 personnes, du 12 au 14 octobre prochains à Kinshasa, auront besoin de l’internet à haut débit. En attendant, il importe que le dossier du détournement de 3 millions de dollars de la fibre optique soit tiré au clair. Nous craignons cependant qu’il va grossir la liste de nombreux dossiers de détournements qui n’ont jamais été tirés au clair, les personnes impliquées n’étant pas du commun des mortels. Kléber Kungu

jeudi 7 juin 2012

Matata Ponyo à Goma pour évaluer la situation sécuritaire

Alors que les combats ont repris l’après-midi de son arrivée Matata Ponyo à Goma pour évaluer la situation sécuritaire Le Premier ministre Matata Ponyo est arrivé jeudi 7 juin à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu pour certainement faire l’évaluation de la situation sécuritaire, alors qu’on signale la reprise des combats en début d’après-midi entre les mutins du M23 et les FARDC. Il est à la tête d’une délégation composée du ministre de la Défense, Alexandre Lubal, et du commandant des Casques bleus de la Monusco, le général Chander Prakash. La délégation du Premier ministre Matata Ponyo est précédée la veille au chef-lieu de la province du Nord-Kivu par huit autres membres du gouvernement. Une fois à Goma, Augustin Matata Ponyo Mapon s’est entretenu avec les autorités de la province et celles de la Monusco, selon radio okapi.net. Matata Ponyo et sa délégation, qui sont arrivés à Tshengerero dans un hélicoptère de l'Onu, se sont rendus par véhicule de la mission onusienne à Bunagana, important poste frontalier avec l'Ouganda, à l’Est de Goma. Bunagana est situé dans le territoire de Rusturu, à environ 60 km à vol d'oiseau au nord-est de Goma. Lors de la présentation à la télévision nationale du compte-rendu de la première réunion extraordinaire du conseil des ministres, jeudi 10 mai, le ministre de la Communication et éducation à la nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga a déclaré que le chef de l’Etat a confié au nouveau gouvernement la mission de parachever la stabilisation de la situation sécuritaire et de la paix à l’Est. Au début du mois de mai, des élus du Nord-Kivu ont demandé au Premier ministre, Matata Ponyo, « de se rendre immédiatement dans cette province pour examiner les questions sécuritaires qui s’y posent et trouver une solution définitive». Dans un mémorandum déposé au bureau de l’Assemblée nationale, ces députés ont également plaidé pour que l’Assemblée nationale accorde une attention particulière au budget à allouer aux dépenses sécuritaires nécessaires pour pacifier la partie Est du pays. Depuis la fin du mois d’avril, des combats opposent, dans les deux provinces de Kivu, les militaires et des mutins considérés comme des fidèles de Bosco Ntaganda ainsi que d’autres regroupés au sein du Mouvement du 23 mars (M23). Reprise des combats Alors que le Premier ministre et sa délégation séjournent au Nord-Kivu, on signale la reprise des combats entre mutins et armée congolaise en début d'après-midi de jeudi 7 juin près de Bunagana, au moment où le Premier ministre arrivait dans cette localité de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) pour y évaluer la situation sécuritaire. Alors que Matata Ponyo et sa délégation foulaient le sol du Nord-Kivu, au même moment, à une dizaine de km au sud-ouest, dans des collines du parc national des Virunga, reprenaient les combats entre les mutins et les FARDC On pouvait entendre les détonations depuis Bunagana où le Premier ministre, accompagné d'une délégation d'une dizaine de ministres, devait s'adresser à la population au sujet de la situation sécuritaire. Alors qu’il descendait de l'hélicoptère de l’Onu à Tshengerero, dans un petit stade protégé par des blindés de l'Onu, Matata Ponyo a été accueilli par une dizaine de femmes qui frappaient sur des bidons en chantant :"Vous nous amenez la mort encore à Bunagana". De nombreux habitants de Bunagana et de localités voisines situées près de la ligne de front ont fui les violences ces dernières semaines pour se réfugier en Ouganda. Selon le Haut commissariat de l'Onu pour les réfugiés, quelque 13.000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés depuis début mai au centre de transit de Nyakabande (Ouganda), situé à 20 km de la frontière. Le porte-parole des mutins, le colonel Vianney Kazarama, a accusé la Monusco d'avoir fait voler ses hélicoptère dans la zone qu'ils occupent depuis mai et d'où l'armée n'arrive pas à les déloger. Pour les mutins, les Casques bleus sont en train de jouer à la provocation. Les mutins menacent de réagir, car la Monusco ne sollicitent pas l’autorisation du M23 pour voler dans sa zone. "Nous l'avons laissée passer sans problèmes, mais la Monusco est en train d'utiliser notre zone sans nous demander l'autorisation. C'est une forme de provocation, cela est très grave, nous risquons de réagir", menace le colonel Vianney Kazarama. Les évêques de Bukavu dénoncent « la misère sordide des populations » De leur part, dans un message « A quand la paix à l’Est de la RDC ? » publié mercredi 6 juin, les évêques catholiques de Bukavu demandent aux autorités politiques de mettre fin aux combats entre militaires et groupes armés dans les deux provinces du Kivu. Selon ces prélats, ces affrontements causent « une misère sordide des populations ». Les évêques catholiques appellent les autorités à rester vigilantes « vis -à -vis des forces centrifuges internes et externes qui cherchent à balkaniser la RDC ». Ils s’inquiètent aussi des déplacements massifs des populations dans les pays voisins et dans d’autres localités à la suite de ces combats. Les signataires de ce communiqué estiment que ces combats sont accompagnés d’une intensification du banditisme armé qui se manifeste par le phénomène de coupeurs de route, de fleuve et de lac. Ils exhortent les autorités congolaises à tout mettre en œuvre pour que « sur l’ensemble du territoire national, les citoyens célèbrent le 52ème anniversaire de l’indépendance (le 30 juin) dans la paix et la dignité ». Ce message a été publié à l’issue de l’assemblée ordinaire des évêques catholiques de la province ecclésiastique de Bukavu qui s’est tenue du 28 mai au 2 juin 2012. Dans un communiqué publié vendredi 1er juin, le chef de la Monusco, Roger Meece, a exhorté « tous les groupes armés étrangers et congolais à cesser immédiatement toutes les formes de violence perpétrées » dans l’Est du RDC, tandis que lLa veille, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCNUDH), avait appelé le gouvernement congolais à une action urgente pour arrêter les violences commises par les groupes armés à l’Est du pays et assurer une justice pour les victimes. Kléber Kungu

Les Etats-Unis encouragent l’arrestation de Bosco Ntaganda

Situation dans l’Est de la RDC Les Etats-Unis encouragent l’arrestation de Bosco Ntaganda Le gouvernement des Etats-Unis a donné de la voix sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), avec la mutinerie actuelle d’officiers et de soldats antérieurement intégrés dans les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui opèrent actuellement au Nord Kivu, au sein d’un groupe armé dénommé M23. . Dans un communiqué de presse publié récemment dont L’Observateur a obtenu copie, le porte-parole adjoint du Bureau du Porte-parole, Mark C. Toner, a exprimé la préoccupation de son gouvernement sur la mutinerie actuelle d’officiers et de soldats antérieurement intégrés dans les FARDC qui opèrent actuellement au Nord Kivu, au sein d’un groupe armé dénommé M23. Les Etats-Unis d’Amérique sont aussi préoccupés par des rapports récents faisant état d’un soutien externe en faveur du M23, sans précision du nom du pays soutenant cette nouvelle rébellion. « Nous soutenons les efforts du gouvernement congolais visant à décourager des désertions supplémentaires et à traduire en justice les auteurs présumés de violations de droits de l’homme parmi les mutins, y compris Bosco Ntaganda. Ces efforts sont une étape essentielle vers le développement d’une armée congolaise disciplinée et unie et l’instauration d’une paix durable en RDC », précise le communiqué. Au sujet du sempiternel dossier sur les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), les Etats-Unis réitèrent leur appui à l’approche intégrée de la communauté internationale concernant le désarmement et la démobilisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé violent responsable d’atrocités perpétrées contre des civils dans les provinces de l’est du Congo et dont les leaders ont participé au génocide rwandais en 1994. « Nous soutenons les efforts en cours visant à tenir les leaders des FDLR pour responsables de leurs atrocités, et nous exhortons les combattants FDLR et les personnes à leur charge à se présenter auprès des autorités congolaises ou onusiennes en vue de leur désarmement et de leur rapatriement », ajoute le document. Nous encourageons la RDC, ses voisins et ses partenaires à travailler de concert pour empêcher le M23, les FDLR et tous les autres groupes armés de recevoir un soutien externe violant l’embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité des Nations unies contre les entités non-gouvernementales et les individus opérant en RDC. Les Etats-Unis réitèrent également son soutien ferme la Monusco, principalement son aide active au gouvernement congolais pour protéger les populations civiles déplacées ou menacées par les affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes armés. Kléber Kungu

Le cardinal Monsengwo a reçu le Prix de la paix

Conférence sur la RDC organisée à Berlin par la Fondation Friedrich-Ebert Le cardinal Monsengwo a reçu le Prix de la paix L'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a reçu mardi 5 juin à Berli, en Allemagne, le Prix œcuménique de la paix. Une distinction remise à l'archevêque congolais par la Fondation Friedrich-Ebert pour son engagement en faveur de la paix et des droits de l'Homme en RDC. La Fondation Friedrich-Ebert a organisé, à Berlin, en Allemagne, une conférence de deux jours sur la République démocratique du Congo. En marge de cette rencontre, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a reçu le Prix œcuménique de la paix pour son engagement incessant et manifeste en faveur de la paix et des droits de l'Homme dans son pays. Ce qui l’a toujours poussé à prendre position pour ou contre des éléments qui ne cessent de marquer la RDC. Au nombre de ses nombreuses positions, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a dénoncé les résultats des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier, marquées par des irrégularités. A la radio allemande Deutsche Welle, il a livré à chaud ses impressions sur la distinction qu’il a reçue « avec gratitude, modestie et simplicité en pensant davantage à mon peuple, à l’Eglise du Congo et à l’Eglise d’Afrique que j’ai servies pendant près de 15 années ». Il a déclaré être étonné qu’on lui ait attribué ce prix, non pas parce qu’il n’ait rien fait pour la paix, mais parce que, dans l’immédiat, qu’il n’est plus acteur, étant donné que d’autres acteurs l’ont remplacé. Il en a profité pour dénoncer le regain de violences dans l'Est du pays. Des violences qui sont accompagnées de pillages et de viols dont les civils sont les principales victimes. Il estime que « ces violences et ces viols ne sont pas une fatalité. D’abord, on n’aurait pas dû en arriver jusque-là. A mon sens, tous ces gens qui violent et qui agressent les femmes devraient être jugés sérieusement. Les enfants soldats, les jeunes que l’on encadre pour les envoyer faire les basses besognes, ça ne se voyait jamais avant dans le Congo. C’est ce que je pensais du régime Mobutu […] » Le cardinal Monsengwo appelle à la remise « des enfants soldats dans la société civile pour les y encadrer, tandis qu’il faut punir les gens qui ont envoyé les enfants dans l’armée » Comment faut-il régler tous ces problèmes qui déchirent le Congo Kinshasa ? Faut-il que les Congolais les arrangent eux-mêmes ou faut-il qu’ils recourent à l’aide des pays voisins et de la communauté internationale ? « Les problèmes doivent être résolus par les Congolais eux-mêmes en priorité. Les autres doivent amener un appoint, les autres ne doivent pas prendre un rôle principal parce qu’ils défendre leurs intérêts et non pas ceux des Congolais », a-t-il déclaré. « Après les élections, une césure en RDC ? » « Après les élections, une césure en RDC ? », c’est l’intitulé de cette grande conférence qui a traité entre autres thèmes, le regain de violences dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, ainsi que les accusations à l'égard du Rwanda de soutenir le mouvement du M23. Depuis le mois d'avril, les groupes armés sévissent dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, tandis que des combats opposent l'armée régulière et les mutins du Mouvement du 23 mars (M 23). Pour Jean Mutombo, pasteur de l'Eglise du Christ au Congo (ECC), les deux provinces sont victimes des ressources minières que renferme leur sous-sol, notamment la présence du coltan, utilisé notamment pour la fabrication des téléphones et des ordinateurs portables. Quant à Jean Claude Katende, président national de l'Association africaine de défense des droits de l'Homme, il attribue les violences à un homme, Bosco Ntaganda, qui aurait dû être arrêté par le gouvernement congolais il y a quelques années. Jean-Claude Katende estime que la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC devrait contribuer à l’arrestation d’un criminel dont les actes ne font qu’augmenter chaque jour qui passe. La Monusco, dont le mandat devrait être prolongé, a remis récemment un rapport affirmant que des Rwandais avaient été recrutés pour renforcer les mutins qui composent la rébellion du M23. Le chef de la mission, Roger Meece, appelle le Rwanda et la RDC à dialoguer et à trouver une solution pour mettre fin aux violences dans l'Est, condition sine qua non à une paix et une stabilité dans toute la région. Kléber Kungu

lundi 4 juin 2012

Un gardien de vaches était chargé de recruter les candidats

Des Rwandais dans M23 ? Un gardien de vaches était chargé de recruter les candidats Le dossier brumeux sur l’implication du Rwanda dans les affrontements meurtriers au Nord-Kivu entre les mutins du M23 et l’armée régulière congolaise commence à livrer quelques pans de ses secrets après la publication par la BBC du rapport confidentiel de l’Onu accusant le Rwanda de soutenir la nouvelle rébellion le Mouvement du 23 mars, M23 en lui fournissant armes et munitions et…hommes formés à Kigali. Ces volontaires étaient recrutés par un…bouvier de la localité de Mudende qui garde des vaches appartenant à un gradé de l’armée rwandaise. À ce jour, une cinquantaine de ces combattants de nationalité rwandaise se sont rendus aux autorités congolaises, vingt-quatre sont hébergés dans le camp de la force de paix des Nations unies, la Monusco, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, tandis que treize autres sont entre les mains de l’armée régulière (FARDC), et enfin quatorze qui étaient arrivés à la Monusco le 17 mai dernier ont disparu, probablement reconduits en toute discrétion au Rwanda. Depuis la révélation du contenu de ce rapport accablant, le Rwanda et la RDC ont décidé de mener une enquête conjointe pour éclairer ce dossier qui implique pour la énième fois le Rwanda de déstabiliser son voisin le Congo Kinshasa. Des officiers militaires congolais et rwandais ont interrogé les 29 et 30 mai les onze premiers soldats rwandais du M23 à s’être rendus à la Monusco à l’intérieur du camp de l’Onu à Goma, en présence de témoins membres de la force des Nations unies. Les résultats de ces auditions ne laissent en effet plus de doute sur l’implication du Rwanda dans les combats qui se déroulent au Nord-Kivu, précisément sur le caractère systématique du recrutement et de l’envoi de ressortissants rwandais vers la RDC, où ils combattent l’armée régulière aux côtés des mutins du M23. Selon plusieurs témoignages de ces jeunes Rwandais, le personnage clé du recrutement des soldats est incontestablement un bouvier (un gardien de vaches) qui joue le rôle d’agent recruteur dans la région de Mudende. Il approche les jeunes désœuvrés des villages et leur dit « qu’il y a de l’embauche dans l’armée rwandaise ». Une fois un grand nombre de volontaires rassemblés, le bouvier recruteur prend soin d’organiser lui-même le transport des recrues par autobus qui seront rassemblées à Kinigi, à l’entrée d’un parc naturel célèbre pour ses gorilles. Leurs effets personnels, cartes d’identité, téléphones portables et argent liquide rwandais sont confisqués. De là, privés de toute identification, ils partent en colonnes à pied vers la forêt de Runyioni, subissant au passage une formation militaire sommaire, avant de se retrouver en territoire congolais. Ces Rwandais ne sont pas des soldats professionnels. Ils sont jeunes, à peine vingt ans, de milieu rural défavorisé, recrutés pour la plupart dans les collines de Mudende, à quelques kilomètres de la frontière congolaise. Runyioni est présentée comme la place forte des mutins du M23. Ils y tiennent deux collines frontalières du Rwanda que les FARDC s’efforcent de reprendre depuis plusieurs semaines. C’est la plupart du temps en fuyant les bombardements que les jeunes recrues se sont rendues à la Monusco ou aux FARDC. On rapporte que beaucoup auraient réussi à regagner leurs villages, d’autres seraient encore en train d’errer dans cette région forestière, cherchant des voies et moyens de rejoindre leurs villages. Le récit des rescapés était poignant quant à la sale besogne qui était la leur au début de leur service militaire. L’un des rescapés de cette fuite a raconté avoir croisé au moins une soixantaine de jeunes en train de fuir. « Arrivés à Runyioni, nous avons vu des militaires blessés », a-t-il dit aux enquêteurs. « Nous avions peur, nous étions démoralisés, nous n’avions à manger que quelques pommes de terre ». « Au début, on nous employait à chercher de l’eau et du bois, à porter des caisses de munitions, et installer les bâches des bivouacs, mais quand les bombardements ont commencé, il fallait que l’on aille sous le feu récupérer les blessés dans les trous de fusiliers ». « On m’a envoyé chercher des bambous pour confectionner des brancards », déclare l’un d’eux, « j’en ai profité pour m’échapper en longeant une rivière ». Après deux jours de marche, certains de ces jeunes en fuite ne savaient plus s’ils se trouvaient au RDC ou au Rwanda quand ils sont arrivés à proximité d’un camp de la Monusco à Rugari en RDC. Défendre « ceux qui parlent notre langue » Au commencement était l’intox, le bourrage de cerveaux de ces jeunes recrues à qui on inculquait l’idée selon laquelle elles étaient recrutées pour une mission : la défense de leur langue que le gouvernement congolais combattait. Interrogés par les enquêteurs congolais et onusiens sur les raisons de cette guerre, ces jeunes recrues ne savent pas grand-chose. « On nous a dit qu’il fallait que l’on défende ceux qui parlent notre langue, que le gouvernement congolais combattait la langue rwandaise, et que nous devions nous battre pour la protéger ». Tous ont entendu dire que leur « grand chef » était le général Bosco Ntaganda, et qu’il leur rendrait visite à la fin de leur formation, mais ils déclarent ne l’avoir jamais vu. Le nom d’un autre chef du M23 présent à Runyioni est souvent cité : le major Rukara. Alors que c’est le général Sultani Makenga qui dirige cette nouvelle rébellion. Alors, qui est ce « nouveau » Rukara ? Si cet officier n’est pas fictif, tout porte à croire qu’il serait Rwandais et que les géniteurs du M23 auraient pris soin de remplacer le pion de Sultani Makenga par Rukara. En enquêtant, les enquêteurs congolais et onusiens ont remarqué ce fait fort troublant : les premières défections des proches de Bosco Ntaganda au sein des FARDC datent du 9 avril dernier. Or, plusieurs des recrues rwandaises déclarent avoir été acheminés sur le territoire congolais dès le mois de février. Ce qui a poussé certains analystes plus avertis de conclure au fait que la nouvelle guerre congolaise est simplement une agression préméditée minutieusement préparée de longue date. « C’est la preuve d’un plan minutieusement préparé de longue date, une infiltration pour une agression préméditée », dit un responsable qui tient à garder l’anonymat. Les FARDC affirment détenir, à Goma, neuf anciens miliciens des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) qui auraient rejoint le M23, après avoir été désarmés et rapatriés au Rwanda par la Monusco. Ce groupe rebelle a été constitué à l’origine par d’anciens militaires des Forces armées rwandaises, accusés d’avoir perpétré le génocide de 1994, avant de fuir vers le Congo lors de l’arrivée au pouvoir du président Kagamé. Les éléments des FDLR sont présentés à l’opinion internationale comme ceux qui cherchent à déstabiliser le pouvoir de Kigali, avec la particularité de mener leurs actions meurtrières uniquement sur le territoire congolais. Ce mouvement est en principe le pire ennemi du Rwanda. Un autre fait fort troublant. Quelle sera la réaction de la partie congolaise face à ces révélations fort troublantes qui mettent en cause un voisin dont les relations avec le Congo Kinshasa n’ont jamais été claires depuis des lustres ? En effet, depuis 1994, l’ingérence du Rwanda dans la situation qui prévaut dans la partie orientale de la RDC reste un secret pour ceux qui connaissent mal le pays de Paul Kagamé. Donc, il n’ya aucun doute : ce qui est présenté comme une mutinerie dans l’est de la RDC n’est en réalité qu’une belle initiative du Rwanda. Kléber Kungu

dimanche 3 juin 2012

Tête-à-tête Alexandre Catranis – Ngoy Bolia

Vers un partenariat de coopération entre l’UPC et une université grecque Tête-à-tête Alexandre Catranis – Ngoy Bolia L’Université protestante au Congo (UPC) et l’Université Panteion – une université grecque - sont en voie de convoler en justes noces dans accord de coopération. L’ambassadeur de Grèce en République démocratique du Congo (RDC), le Pr Dr Alexandre Catranis, et le recteur de l’Université protestante au Congo, le Mgr Pr Ngoy Bolia en ont jeté les bases dans un entretien que les deux personnalités ont eu le vendredi 1er juin. Le diplomate grec a été reçu en audience par le numéro un de l’UPC. L’ambassadeur de Grèce en RDC, Alexandre Catranis a fait le déplacement de l’UPC pour rencontrer le recteur avec un message très intéressant pour l’UPC. Le diplomate grec a annoncé le désir des autorités académiques de l’Université Panteion pour des sciences politiques et sociales de nouer des relations de coopération avec l’UPC. Les deux personnalités universitaires ont échangé sur les premières démarches administratives à amorcer pour concrétiser ce projet d’un intérêt capital pour les deux universités qui, dans ce monde de globalisation dans tous les domaines, ne peuvent se permettre d’évoluer dans seules. Le diplomate grec a ainsi annoncé l’arrivée à Kinshasa, au mois de juillet, de la professeure Ismini Kriari, professeur du droit public, des institutions politiques et des droits de l'Homme, vice-recteur de l'Université Pantheon et ancienne secrétaire spéciale au ministère de l'Education et des Religions de la République de la Grèce chargée de Relations internationales et de la diaspora grecque. Pendant son séjour dans la capitale de la RDC, cette juriste de formation animera une conférence de presse à l’attention des étudiants des facultés de droit et de théologie de l’UPC. C’est un diplomate doublé d’un homme des sciences gourmand de lectures qui était l’hôte du recteur de l’UPC. C’est pour nourrir sa curiosité et sa boulimie de lecteur que le Mgr professeur Daniel Ngoy lui a remis sa copie d’une thèse intitulée « Jésus-Christ et la non-violence dans les évangiles synoptiques. Etude exégétique de Mt 5, 38-48, Mc 11, 15-17 et Lc 23,34 » de Kahwa Njojo présentée pour l’obtention du grade de docteur en théologie, dont le Pr François-David Ekofo Bonyeku est le promoteur. En plus de cette thèse, le Pr Dr Alexandre Catranis a bénéficié de son interlocuteur d’un don d’autres livres et brochures de l’UPC. C’est tout souriant et ‘’pliant’’ sous une pile de brochures que le diplomate grec a pris congé de son interlocuteur pour un autre rendez-vous fixé au mois de juillet. L’Université Panteion est une université située à Athènes, en Grèce. Elle fut fondée en 1927 et elle est spécialisée en sciences sociales et politiques. Elle était autrefois connue sous le nom d’École Pánteios ou simplement Pánteios. L’université Panteion de Sciences sociales et politiques d’Athènes est le successeur de l’Ecole de Sciences Politiques créée dans l’entre deux-guerres par le grand homme d’Etat grec Venizelos, selon le modèle de l’Institut d’études politiques de Paris. En 1982, elle a hérité de son nom et de sa structure de base, qui comprend, néanmoins, actuellement 10 départements, dont celui d'études internationales et européennes. L’université protestante au Congo est une institution d’enseignement universitaire à vocation confessionnelle. Elle se propose d'offrir une éducation efficace pour l'élite de demain. Elle a été créée en 1959 sur initiative de l’Eglise protestante au Congo (Eglise du Christ au Congo, ECC) et bénéficie de la personnalité civile par l’ordonnance n° 190 du 9 juin 1965 et le décret n° 06/0106 du 12 juin 2006. En 1989, la Faculté de théologie protestante au Zaïre (F.T.P.Z) s'agrandira, avec l'ouverture de la Faculté des Sciences humaines, composée de la branche de gestion et celle de bibliothéconomie, pour s'appeler les Facultés protestantes au Zaïre (F.P.Z). Sur décision du Conseil d'administration, les Facultés protestantes au Zaïre deviendront en 1994 l'Université Protestante au Congo, avec la transformation de la Faculté des sciences humaines en la Faculté d'administration des affaires et sciences économiques et l'introduction de la Faculté de droit. En 2006, la Faculté de médecine a ouvert ses portes. A ce jour donc, l’UPC organise 5 facultés en départements : la faculté de théologie, la faculté des sciences économiques et administrations des affaires, la faculté de droit et la faculté de médecine. Kléber Kungu