Instauration de la stabilité en RDC
La
neutralisation des FDLR, une priorité pour l’Onu
Le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé mardi 26 août à
mettre hors d’état de nuire le plus vite possible les rebelles rwandais des
Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Dans une déclaration
proposée par la France et la Grande Bretagne adoptée à l’unanimité, les 15 pays
membres « réaffirment leur soutien à la neutralisation rapide des
FDLR », qu’ils estiment être « une des principales priorités pour instaurer
la stabilité en RDC et dans la région des Grands lacs ».
Par cet appel pressant, les 15 membres du Conseil de sécurité
de l’Organisation des Nations unies (Onu) font de la neutralisation des FDLR
une priorité et la condition à la restauration de la stabilité et de la paix en
République démocratique du Congo et dans la région des Grands lacs.
Par cette occasion, l’Onu rappelle que les rebelles hutu
rwandais des FDLR continuent de commettre des nombreuses exactions, dont le
recrutement d’enfants-soldats et constituent « une menace nationale et
régionale constante ». Voilà, conclue l’Onu, qui montre l’importance et la
nécessité de désarmer ces rebelles afin de mettre fin à la menace qu’ils font
peser sur cette partie de l’Afrique.
Par ailleurs, l’Onu, qui est préoccupée par la situation
sécuritaire en RDC et dans la région des Grands lacs, déplore que les FDLR ne
tiennent pas leurs promesses de démobilisation, concluant qu’« aucun
progrès significatif n’a été fait pour neutraliser » les FDLR.
Quelque 200 rebelles FDLR ont jusque là désarmé
Au sujet de la démobilisation volontaires des éléments
des FDLR, moins de 300 rebelles – y compris leurs dépendants - ont déposé leurs
armes. Depuis le mois de mai dernier, plusieurs rebelles rwandais ont
volontairement déposé les armes dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Ces démobilisés sont actuellement regroupés dans des camps de la Monusco et
refusent de se rendre dans le site de transit aménagé pour eux à Kisangani,
chef-lieu de la Province Orientale. Le gouvernement congolais a choisi un site de
transitdans cette ville pour les accueillir dans le cadre du processus de leur
désarmement, avant de les rapatrier dans leur pays d’origine, le Rwanda, ou
dans un autre pays de leur choix..
Le Conseil de sécurité « encourage le gouvernement
de la RDC, en coordination avec la Monusco à poursuivre activement les
opérations militaires contre les dirigeants et les membres des FDLR qui ne
prennent pas part au processus de démobilisation et continuent de violer les droits
de l’homme ».
La déclaration du Conseil de sécurité de l’Onu intervient
quelques semaines après le IIe mini-sommet des chefs d’Etat et de gouvernement
de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) tenue à
Luanda à mi-août, qui avait lancé un ultimatum aux FDLR leur donnant jusqu’au
31 décembre prochain pour désarmer.
Le patron de la Monusco, Martin Kobler, s’est adressé également
devant le même organe des Nations unies, en lançant un dernier avertissement
aux FDLR, les menaçant d’une offensive s’ils ne désarmaient pas.
Selon Martin Kobler, 11 000 combattants du FDLR ont été
désarmés et « réintégrés dans la société rwandaise » depuis 2002 et
il en reste environ 1 500 en RDC.
Les rebelles hutu rwandais acceptent de désarmer à condition
que le président rwandais, Paul Kagame, accepte d’ouvrir dans son pays l’espace
politique pour leur permettre de changer leur mouvement armé en formation
politique. Ils exigent que Kigali organise un dialogue inter rwandais.
Kléber Kungu
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