mercredi 3 décembre 2014

Le président de la Sodema rappelle leur rôle joué pour l’indépendance du pays

Rencontre des Bangunza de la RDC à Luozi
Le président de la Sodema rappelle leur rôle joué pour l’indépendance du pays
            Pendant quatre jours (du 28 au 31 août) plusieurs délégués des Eglises et communautés chrétiennes/Bangunza (prophètes), toutes tendances confondues, se sont réunis à Luozi, chef-lieu du territoire portant le même. A cette occasion, le président de la Sodema, Dieudonné Bifumanu Nsompi, invité à cette rencontré, a rappelé aux Bangunza le rôle important qu’ils avaient joué en 1921 pour le réveil spirituel de la République démocratique du Congo (RDC) qui a conduit à l’indépendance de ce pays.
            La 23ème Communauté évangélique du Congo (CEC) a réussi une première dans l’Histoire spirituelle ou religieuse de la RDC ou de l’espace manianga : avoir réuni plusieurs centaines de représentants ou délégués  des Eglises ou communautés chrétiennes des Bangunza (prophètes) pendant quatre jours, à Luozi, siège social de cette Eglise, à plus de 300 km au sud-est de Kinshasa. But de la rencontre, intercéder, à Dieu, par des prières, en faveur de l’unité spirituelle dans leurs Eglises et de celle (unité) de la RDC. C’était à l’initiative spirituelle des présidents et représentants légaux de ces Eglises.
            Au cours de la cérémonie de clôture intervenue dimanche 31 août, le président national de la Sodema (Solidarité pour le développement du Manianga), invité d’honneur des Bangunza et dont l’ASBL est partenaire de la CEC, a rappelé aux Bangunza le grand rôle qu’ils avaient joué, d’abord en 1921 et ensuite en 1960, pour l’obtention de l’indépendance de la RDC et dont la date, selon Dieudonné Bifiumanu, était proposée parles Bangunza.
            Pour le numéro un de la Sodema, les deux événements ont constitué deux grands virages dans l’histoire de la République démocratique du Congo. Le 3ème virage étant le développement de la RDC,  auquel tous les Congolais en particulier aspirent actuellement. A ce sujet, Dieudonné Bifumanu a interpellé les prophètes en les mettant devant leur responsabilité et leur rôle d’éclaireurs spirituels. « Que ferez-vous pour le développement de votre pays ? » leur a-t-il demandé.

Quelque chose se prépare quelque part
            Durant la rencontre, plusieurs activités étaient organisées liées aux cultes, prières et intercessions sur plusieurs sujets. Des activités cimentées et entrecoupées par des moments des chants propres aux Bangunza combinant chansons, tams-tams, maracas et sifflets dans un rythme joyeusement endiablé, qui provoquent des scènes de transe qui n’emballent pas le premier venu.
            La clôture de samedi 30 août a été marquée par deux grandes cérémonies très symboliques. La première, la plus symbolique était marquée par la purification par eau au cours de laquelle tous les délégués des Eglises présents, à leur tête les représentants légaux, l’un après l’autre, se sont lavés le visage, les bras et les pieds, dans une ablution symbolique. Le but était de se débarrasser de toutes les impuretés qui les ont accompagnés pendant 93 ans, de 1921 à 2014.
            La rencontre des Bangunza de la RDC à Luozi a permis d’éclairer certaines zones d’ombre qui ont empêché une bonne collaboration entre la CEC et les Bangunzan les uns accusant l’autre de constituer un obstacle à l’éclosion des Eglises de réveil et notamment de l’usage des dons spirituels. Le président et représentant légal de la CEC, le Rév. Marcel Diafuanakana Edi Diantete, a précisé que c’est depuis le Synode de 1995 que son Eglise avait décidé  que tout fidèle ayant des dons spirituels (prophétie, guérison…) de les exercer au sein de l’Eglise ou en dehors de celle-ci.
            Le chef spirituel, patriarche de la Communauté des Eglises du Sait Esprit en Afrique (CESEA), Apôtre Yamba Mayalu Mbotiki Jean-Baptiste, a profité de l’occasion pour couper court à toute spéculation qui naîtrait de cette rencontre. « Qu’on ne dise pas que les Bangunza sont intégrés dans la CEC. Mais nous sommes membres du Haut conseil des Eglises du saint Esprit au Congo », a-t-il déclaré.
            C’est « un organe-directeur mis en place en vue de conduire à bon port la vie des prières » de ces Eglises, tel que spécifié dans une Déclaration finale lue par le numéro un de la CEC.
            Pour certains esprits spirituellement illuminés, en l’occurrence le président de la Sodema, la rencontre de Luozi inaugure une nouvelle ère dans l’espace manianga annonciatrice de quelque chose d’intéressant qui va se passer en RDC. Cette rencontre est loin d’être un simple fait du hasard, d’autant plus qu’elle venait de réussir après plusieurs tentatives.

Eglises partenaires de l’Etat congolais
            Quoiqu’il puisse en être, la rencontre de Luozi a donné un message fort : que les Bangunza sont capables de parler d’une même voix, en bannissant leurs frontières ecclésiales dictées par des intérêts séparatistes et égoïstes qui empêchent l’unité et le développement, en mobilisant les fidèles de toutes tendances chrétiennes/Ngunza confondues vers les réunions communes de prière, d’intercession, de culte, d’éducation, d’enseignement, d’affermissement…et en rappelant le rôle prophétique de l’Eglise accompagnant l’Etat dans la bonne marche politique de toute nation digne.
            Aussi dans leur Déclaration commune, les Eglises et Communautés chrétiennes Bangunza ont-elles répété qu’elles sont partenaires de l’Etat congolais pour le développement intégral et l’émergence de la RDC. Pour cela, elles ont disposées à rcevoir de lui tous les projets de développement et des fonds pour la réalisation de ces projets.
            Tout en prônant que « la démocratie doit continuer à être la seule ligne de conduite à suivre pour diriger les Eglises et communautés chrétiennes/bangunza, elles souhaitent que le choix des dirigeants au sein de ces Eglises et des institutions du pays ne troublent jamais la quiétude et la paix que Dieu nous donne ».

Kléber Kungu

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