Sommet de New York sur le
climat
La RDC parmi les signataires d’une « Déclaration sur
les forêts »
Plus de 130 gouvernements,
compagnies et groupes représentant la société civile ayant participé au sommet
de l’Onu à New York sur le climat ont signé une « déclaration sur les
forêts » mardi 23 septembre dernier. Par ce document, les signataires
s’engagent à préserver l’environnement et lutter contre le changement
climatique. La République démocratique du Congo est l’un des signataires dudit
document.
Présent à la cérémonie, le ministre
des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Raymond
Tshibanda, qui a représenté son pays, a indiqué que son pays comptait s’assurer
que seules les exploitations forestières qui s’opèrent dans les normes du
développement durable devront continuer.
Le ministre congolais des Affaires
étrangères cité par le site de Radio Okapi, estime que la RDC compte, en termes
d’espaces, « les zones protégées les plus importantes du continent
africain ».
« On a procédé à la revue de
tous les accords dans ce domaine [d’exploitation forestière], on a procédé à
une (re)certification pour nous assurer que seules les exploitations qui se
font dans le respect des principes du développement durable peuvent continuer »,
a affirmé Raymond Tshibanda.
Il a promis que son gouvernement
était en train « de travailler à la réhabilitation de ces zones parce
qu’elles ont beaucoup souffert des guerres » que la RDC a connues au cours
de ces dix dernières années.
Selon le chef de la diplomatie de la
RDC, il y a aujourd’hui un grand programme de remise en état de ces zones « pour qu’elles continuent à aider
l’humanité, à respirer un air qui garantisse l’avenir de nos enfants et nos
petits enfants ». Raymond Tshibanda n’a pas donné plus de détails sur ces
zones.
Toutefois, il a souhaité que ces
efforts du gouvernement à lutter contre le réchauffement climatique soient
encouragés.
« Nous espérons qu’au nom de la
solidarité internationale en contre partie de ce que nous faisons pour
contribuer à sécuriser le monde, la communauté internationale doit apporter des
fonds pour que nous puissions mener ces politiques dans notre pays », a souligné
Raymond Tshibanda.
Parmi
les autres signataires, Teguh Ganda Wijaya, Président du Groupe Asia Pulp and Paper (APP). Comme
d’autres entreprises,
gouvernements et ONG, il a également signé la Déclaration sur les Forêts de New
York à l’occasion du Sommet sur le climat organisé par l’Onu. Ayant pour
objectifs la sauvegarde des forêts mondiales ainsi que la lutte contre le
changement climatique, cette Déclaration constitue un engagement international
sans précédent et multi-sectoriel.
Vision de réduction, d’arrêt et
d’inversion de la disparition des forêts
L’ensemble des signataires de la
Déclaration s’inscrivent dans une vision de réduction, d’arrêt et d’inversion
du phénomène de disparition des forêts, tout en apportant parallèlement une
contribution à la croissance économique, à la lutte contre la pauvreté, à
l’Etat de droit, à la sécurité alimentaire, à l’adaptation au changement
climatique et à la conservation de la biodiversité.
La Déclaration, qui a été
officialisée lors d’un évènement présidé par le Secrétaire général des Nations
unies, Ban Ki-moon, souligne que la réduction des émissions issues de la
déforestation ainsi que l’accélération de la restauration des forêts sont deux
éléments clés pour lutter contre le changement climatique. Les partenaires sont
appelés à œuvrer ensemble pour : diminuer au minimum de moitié le rythme
de destruction des forêts naturelles au niveau mondial d’ici 2020 et mettre fin
à la destruction de forêts naturelles d’ici 2030 : restaurer 150 millions
d’hectares de territoires et de terres forestières dégradés d’ici 2020 et
augmenter significativement le taux de restauration globale par la suite, ce
qui serait à même de rétablir au moins 200 millions d’hectares supplémentaires
d’ici à 2030.
La liste complète des engagements a pour objectif commun d’aboutir à
une réduction des émissions de 4,8-8,8 de milliards de tonnes par an d’ici à 2030.
Le, Président d’APP a souligné
l’importance du sommet de New York en déclarant que le Secrétaire général
de l’Onu Ban Ki-moon a rendu un grand service à la planète et à certains de ses
écosystèmes les plus menacés, en convoquant cette rencontre sans précédent
impliquant gouvernements, dirigeants d'entreprises mondiales et ONG.
Les entreprises peuvent jouer un
rôle de premier plan en mettant en œuvre et en respectant ces engagements.
Toutefois, pour véritablement s’attaquer à la déforestation et au changement
climatique, nous devons travailler en étroite collaboration avec toutes les
parties prenantes, comprenant les gouvernements et les ONG. L’une des manières
les plus efficaces pour y parvenir est la conservation des forêts, la plantation
d’arbres et la protection continue des forêts naturelles environnantes.
Kléber Kungu
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