Nord-Kivu
Assassinat
du colonel Mamadou Ndala : jugement de 20 militaires
Depuis mercredi 1er
octobre, vingt éléments des Forces armées de la République démocratique du
Congo (FARDC) sont jugés à Beni, dans la province du Nord-Kivu, pour
l’assassinat du colonel Mamadou Mustapha Ndala, infractions de terrorisme, vols
des effets militaires et non-assistance à personne en danger.
C’est sous haute surveillance des forces de
sécurité que s’est ouverte la toute première audience de ce procès. Un
important dispositif de l’armée et de la police, apprend-on, a été déployé tôt
le matin autour de la tribune du 8 mars où se déroule le procès tant attendu.
L’auditeur de la Cour, cité par le
site internet de la Radio Okapi, a communiqué à chaque prévenu les infractions
mises à sa charge, après l’identification des prévenus présents à la barre, Parmi
les prévenus, huit membres de la rébellion ougandaise de l’ADF, actuellement en
fuite, sont aussi jugés par défaut pour des infractions de terrorisme et
participation à un mouvement insurrectionnel.
L’ouverture du procès, à laquelle
une foule immense a assisté, intervient neuf mois après l’assassinat du colonel
Mamadou Ndala, "héros
de la libération de Goma" et de la lutte contre la rébellion pro rwandaise..
Appel à l’indépendance de la justice
Plusieurs organisations de la
société civile ont appelé, à quelques heures du début du procès, à
l’indépendance de la justice pour que triomphe la vérité sur l’assassinat de ce
soldat très vaillant qui a contribué grandement à la libération de Goma,
chef-lieu de la province du Nord-Kivu, de l’emprise de éléments de la rébellion
pro rwandaise.
Parmi ces organisations, l’Association
africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), qui a notamment plaidé pour une justice équitable,
tandis que la société civile locale mettait en garde contre toute mascarade de
jugement.
Le colonel Mamadou Ndala, commandant
de la Brigade Commando URR (Unité de réaction rapide), a été tué jeudi 2
janvier dernier dans une embuscade tendue par des hommes armés non encore
identifiés dans le village appelé Ngadi, entre l’aéroport de Mavivi et
Beni-ville, dans le Nord-Kivu. Le véhicule dans lequel il voyageait avait été
calciné après avoir été atteint par un tir de roquette.
Trois
jours plus tard, deux militaires des FARDC avaient été arrêtés dans
le cadre de l’enquête sur cet attentat. L’officier militaire a été élevé au
grade de général de brigade à titre posthume.
Kléber
Kungu
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