L’insécurité
persiste au Nord-Kivu
Sept personnes tuées dans une nouvelle attaque à Beni
Sept
personnes viennent d’être tuées pas des hommes armés dans la nuit de samedi 1er novembre, dans la ville de Beni, quelques
heures après le départ de Joseph Kabila de cette ville où il a séjourné pendant
quatre jours. La société civile parle de 14 morts. Ce massacre est
incontestablement un défi lancé aux FARDC par bandits armés.
La nouvelle attaque meurtrière est perpétrée
aux environs de 19 heures locales lorsque les assaillants ont fait incursion
dans la commun de Rwenzori. Selon la Société civile, l’attaque a fait 14 morts dont deux militaires. .Au
quartier Boikene, ces hommes armés ont tiré sur les habitants
des cellules de Sobiede et Municipale avant de disparaître dans la brousse vers
Kasinga à l’arrivée des Forces armées de la République démocratique du
Congo (FARDC).
Ce
nouveau massacre ont poussé la population des quartiers Ngadi et Boikene à
descendre dimanche 2 novembre matin dans la rue pour protester contre
ces massacres à répétition,
Pris de colère,, les manifestants
ont d’abord endommagé le monument du chef de l’Etat Joseph Kabila, situé dans
le quartier Malepe, avant de se diriger ensuite vers la mairie de Beni où ils
ont été dispersés par les policiers et les militaires.
Défi lancé aux FARDC et à la Monusco
Perpétré quelques heures après le départ du chef de
l’Etat de la ville de Beni, où il a séjourné pendant quatre jours, ce nouveau
massacre paraît comme un véritable défi lancé à l’armée congolaise et à la Monusco et en
même temps un affront au chef de l’Etat qui, dans son adresse à la population
de Beni, a exprimé sa volonté de vaincre les rebelles ougandais des ADF.
Au
cours de son séjour à Beni, Joseph Kabila s’était entretenu avec les
forces sociales et politiques de cette ville pour mettre fin à l’insécurité qui
prévaut depuis plus d’un mois dans ce territoire du Nord-Kivu où les présumés
rebelles ougandais des ADF ont tué plus de 80 personnes en l’espace d’un mois.
Dans
son adresse vendredi 31 octobre à la population de Beni, Joseph Kabila a
souhaité voir la Monusco renforcer sa présence dans cette zone pour faire face
aux problèmes d’insécurité. Le chef de l’Etat a également lancé une mise
en garde contre les rebelles ougandais de l’ADF, accusés d’avoir perpétré cette
série de massacré ayant fait périr environ quatre-vingts personnes en un mois.
Le représentant
spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a
« accueilli favorablement » la demande du président Joseph
Kabila de renforcer la présence des troupes de la Monusco dans le territoire de
Béni et les environs (Nord-Kivu).
Dans
un communiqué de presse publié vendredi 31 octobre, le patron de la Monusco a
assuré que ces renforts «permettront aux FARDC de s’engager plus vigoureusement
contre les rebelles de l’ADF».
Depuis un mois, le territoire de Beni fait face à des
attaques d’hommes armés dont des présumés rebelles ougandais des ADF, qui ont
fait plus d’une centaine de personnes en l’espace d’un mois. Quatorze personnes
ont été massacrées à Beni pendant que le
chef de l’Etat séjournait dans cette ville, après que neuf corps ont été
découverts quelques jours avant.
Alors
que l’opération « Sokola » est appelée à être relancée et que la
Monusco à renforcer sa présence dans ce territoire, voilà que des assaillants
viennent à nouveau de lancer un défi aux FARDC et à la Monusco. Les deux forces
doivent relever ce défi à la hauteur des pertes en vies humaines subies En
outre, le problème de l’insécurité chronique due aux massacres à répétition
dépasse le seul cadre des ripostes militaires. Il y a nécessité de voir plus
clair s’il n’existe pas de complicités tant militaires que civiles qui
facilitent cette insécurité.
Kléber Kungu
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