vendredi 5 décembre 2014

Sept personnes tuées dans une nouvelle attaque à Beni

L’insécurité persiste au Nord-Kivu
Sept personnes tuées dans une nouvelle attaque à Beni
            Sept personnes viennent d’être tuées pas des hommes armés  dans la nuit de samedi 1er novembre, dans la ville de Beni, quelques heures après le départ de Joseph Kabila de cette ville où il a séjourné pendant quatre jours. La société civile parle de 14 morts. Ce massacre est incontestablement un défi lancé aux FARDC par bandits armés.
             La nouvelle attaque meurtrière est perpétrée aux environs de 19 heures locales lorsque les assaillants ont fait incursion dans la commun de Rwenzori. Selon la Société civile, l’attaque a fait  14 morts dont deux militaires. .Au quartier Boikene, ces hommes armés ont tiré sur les habitants des cellules de Sobiede et Municipale avant de disparaître dans la brousse vers Kasinga à l’arrivée des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
            Ce nouveau massacre ont poussé la population des quartiers Ngadi et Boikene à descendre  dimanche 2 novembre  matin dans la rue pour protester contre ces massacres à répétition,
Pris de colère,, les manifestants ont d’abord endommagé le monument du chef de l’Etat Joseph Kabila, situé dans le quartier Malepe, avant de se diriger ensuite vers la mairie de Beni où ils ont été dispersés par les policiers et les militaires.

Défi lancé aux FARDC et à la Monusco
            Perpétré  quelques heures après le départ du chef de l’Etat de la ville de Beni, où il a séjourné pendant quatre jours, ce nouveau massacre paraît comme un véritable défi lancé  à l’armée congolaise et à la Monusco et en même temps un affront au chef de l’Etat qui, dans son adresse à la population de Beni, a exprimé sa volonté de vaincre les rebelles ougandais des ADF.
            Au cours de son séjour à Beni,  Joseph Kabila s’était entretenu avec les forces sociales et politiques de cette ville pour mettre fin à l’insécurité qui prévaut depuis plus d’un mois dans ce territoire du Nord-Kivu où les présumés rebelles ougandais des ADF ont tué plus de 80 personnes en l’espace d’un mois.
            Dans son adresse vendredi 31 octobre à la population de Beni, Joseph Kabila a souhaité voir la Monusco renforcer sa présence dans cette zone pour faire face aux problèmes d’insécurité. Le chef de l’Etat a également lancé une mise en garde contre les rebelles ougandais de l’ADF, accusés d’avoir perpétré cette série de massacré ayant fait périr environ quatre-vingts personnes en un mois.
            Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler, a « accueilli favorablement » la demande du président Joseph Kabila de renforcer la présence des troupes de la Monusco dans le territoire de Béni et les environs (Nord-Kivu).
            Dans un communiqué de presse publié vendredi 31 octobre, le patron de la Monusco a assuré que ces renforts «permettront aux FARDC de s’engager plus vigoureusement contre les rebelles de l’ADF».
            Depuis un mois, le territoire de Beni fait face à des attaques d’hommes armés dont des présumés rebelles ougandais des ADF, qui ont fait plus d’une centaine de personnes en l’espace d’un mois. Quatorze personnes ont été massacrées à Beni  pendant que le chef de l’Etat séjournait dans cette ville, après que neuf corps ont été découverts quelques jours avant.
            Alors que l’opération « Sokola » est appelée à être relancée et que la Monusco à renforcer sa présence dans ce territoire, voilà que des assaillants viennent à nouveau de lancer un défi aux FARDC et à la Monusco. Les deux forces doivent relever ce défi à la hauteur des pertes en vies humaines subies En outre, le problème de l’insécurité chronique due aux massacres à répétition dépasse le seul cadre des ripostes militaires. Il y a nécessité de voir plus clair s’il n’existe pas de complicités tant militaires que civiles qui facilitent cette insécurité.

Kléber Kungu

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