Elu membre
non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu
L’Angola place la RDC dans ses priorités
Au lendemain de son élection comme
membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, l’Angola a dévoilé ses
priorités. Il s’agit notamment se s’impliquer dans l’extinction des foyers de
tensions dans la région des Grands Lacs avec un accent particulier sur la
République démocratique du Congo.
L’Angola a été élu à une confortable
majorité (190 voix favorables sur 193 votants) membre non permanent du Conseil
de sécurité des Nations unies. En remplacement du Rwanda dont le mandat
arrivait à expiration, l’Angola occupera sa place à partir du 1er
janvier prochain. L’Angola siégera avec
deux autres pays africains : le Tchad et le Nigéria avec lesquels il complète
le nombre des membres non permanents du Conseil (les autres étant la Jordanie,
le Chili et la Lituanie).
Suivant la charte de l’Onu, le
Conseil de sécurité accueille en son sein et par rotation continentale, des
membres non-permanents qui siègent à côté des cinq membres inamovibles que sont
les puissances qui ont signé la fin de la Deuxième guerre mondiale (et comme de
juste des puissances nucléaires) : les États-Unis, la Russie, la France, la
Chine et la Grande-Bretagne. Le vote des membres non-permanents a dégagé
l’Angola en tête, suivi de la Malaisie (187 voix), du Venezuela (181) et de la
Nouvelle-Zélande (145 votes).
Dans ses premières déclarations,
l’Angola a présenté ses priorités. Il a affirmé que son mandat de nouveau
membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies
entend porter comme priorité le renforcement des capacités de prévention et de
lutte contre les conflits en Afrique centrale.
Il veut surtout fortement
s’impliquer pour l’extinction des foyers de tensions dans la région des Grands
Lacs avec un accent particulier sur la République démocratique du Congo.
Ensuite, affirme la diplomatie angolaise, il s’agira de s’occuper de la
situation instable en République centrafricaine.
Comme on voit, il s’agit de ramener
au centre de l’attention mondiale la situation de l’Afrique centrale marquée
par la poursuite des violences dans son pourtour. Cela a déjà sollicité les
efforts des pays voisins et ceux de l’Onu qui y compte sa plus grande mission de
paix (la Monusco, en République démocratique du Congo, 22 016 hommes).
Apparemment cela ne suffit pas pour une stabilisation définitive, un objectif
qu’ambitionne d’atteindre l’Angola avec le poste qu’il va désormais assumer à
partir de janvier prochain.
Luanda, capitale de la République
angolaise ne cesse d’abriter des sommets qui débattent des questions de
sécurité et de stabilité de la région des Grands Lacs. Il s’agit notamment du
mini-sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la
Conférence internationale sur la
région des Grands Lacs (CIRGL) en fin du mois de mars. Le président angolais, José Eduardo dos Santos, présidait aux destinées de la
CIRGL
Auparavant, Luanda a abrité le
sommet tripartite réunissant l’Afrique du Sud, l’Angola et la République démocratique
du Congo (RDC), pays membres de Communauté de développement d'Afrique australe
(SADC), organisation sous-régionale d'intégration économique des pays de la
région australe.
Kléber Kungu
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