vendredi 5 décembre 2014

L’Angola place la RDC dans ses priorités

Elu membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu
L’Angola place la RDC dans ses priorités
            Au lendemain de son élection comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, l’Angola a dévoilé ses priorités. Il s’agit notamment se s’impliquer dans l’extinction des foyers de tensions dans la région des Grands Lacs avec un accent particulier sur la République démocratique du Congo.
            L’Angola a été élu à une confortable majorité (190 voix favorables sur 193 votants) membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. En remplacement du Rwanda dont le mandat arrivait à expiration, l’Angola occupera sa place à partir du 1er janvier prochain. L’Angola  siégera avec deux autres pays africains : le Tchad et le Nigéria avec lesquels il complète le nombre des membres non permanents du Conseil (les autres étant la Jordanie, le Chili et la Lituanie).
            Suivant la charte de l’Onu, le Conseil de sécurité accueille en son sein et par rotation continentale, des membres non-permanents qui siègent à côté des cinq membres inamovibles que sont les puissances qui ont signé la fin de la Deuxième guerre mondiale (et comme de juste des puissances nucléaires) : les États-Unis, la Russie, la France, la Chine et la Grande-Bretagne. Le vote des membres non-permanents a dégagé l’Angola en tête, suivi de la Malaisie (187 voix), du Venezuela (181) et de la Nouvelle-Zélande (145 votes).
            Dans ses premières déclarations, l’Angola a présenté ses priorités. Il a affirmé que son mandat de nouveau membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies entend porter comme priorité le renforcement des capacités de prévention et de lutte contre les conflits en Afrique centrale.
            Il veut surtout fortement s’impliquer pour l’extinction des foyers de tensions dans la région des Grands Lacs avec un accent particulier sur la République démocratique du Congo. Ensuite, affirme la diplomatie angolaise, il s’agira de s’occuper de la situation instable en République centrafricaine.
            Comme on voit, il s’agit de ramener au centre de l’attention mondiale la situation de l’Afrique centrale marquée par la poursuite des violences dans son pourtour. Cela a déjà sollicité les efforts des pays voisins et ceux de l’Onu qui y compte sa plus grande mission de paix (la Monusco, en République démocratique du Congo, 22 016 hommes). Apparemment cela ne suffit pas pour une stabilisation définitive, un objectif qu’ambitionne d’atteindre l’Angola avec le poste qu’il va désormais assumer à partir de janvier prochain.
            Luanda, capitale de la République angolaise ne cesse d’abriter des sommets qui débattent des questions de sécurité et de stabilité de la région des Grands Lacs. Il s’agit notamment du mini-sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) en fin du mois de mars. Le président angolais, José Eduardo dos Santos, présidait aux destinées de la CIRGL
            Auparavant, Luanda a abrité le sommet tripartite réunissant l’Afrique du Sud, l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC), pays membres de Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), organisation sous-régionale d'intégration économique des pays de la région australe.

Kléber Kungu

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