A charge de la milice de Cobra Matata
Trois fosses communes
découvertes à Nyakabila en Ituri
Trente
et un corps de personnes tuées et enterrées en 2012 par les miliciens de la
Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata composent les
trois fosses communes qui ont été découvertes à Nyakabila, un village situé à
environ 35 km au sud de Bunia, en territoire d’Irumu, district de l’Ituri
(Province Orientale).
Trois
fosses communes ont été découvertes dans le village de Nyakabila. Elles
contiendraient trente et un corps de personnes tuées et enterrées en 2012 par la
Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), milice de Cobra Matata. Des
sources proches de la justice militaire citées par Radio Okapi estiment que
cette nouvelle découverte sera inscrite dans les éléments à charge du chef
milicien Cobra Matata avec ses hommes.
Sur
les 31 personnes enterrées en août 2012 à Nyakabila, il y a quatre mineurs et une
femme. Des témoignages recueillis sur place par des experts de la justice
militaire, rapportent que toutes les victimes ont d’abord été enfermées dans
une maison puis brûlées vives. Trois fosses communes ont ensuite été creusées où
les miliciens avaient enterré les corps.
La
société civile du territoire d’Irumu a déclaré avoir saisi les autorités au
moment où ces massacres avaient été commis, mais l’accès au lieu du crime n’a
jamais été facile.
La zone sous contrôle
des FARDC et de la FRPI
Pendant la journée, les éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) effectuent parfois des patrouilles dans ce secteur. La nuit, apprend-on, ce sont des miliciens de la FRPI qui contrôlent la zone.
Pendant la journée, les éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) effectuent parfois des patrouilles dans ce secteur. La nuit, apprend-on, ce sont des miliciens de la FRPI qui contrôlent la zone.
Les 31
victimes de Nyakabila viennent s’ajouter aux 800 autres personnes violées ou
tuées et pour lesquelles l’auditorat militaire de garnison de l’Ituri poursuit
la FRPI depuis janvier 2013.
En
dépit de nombreux appels des FARDC et de la Monusco pour sa reddition, le
leader de la FRPI, Cobra Matata, refuse de se rendre volontairement
à l’armée congolaise et à la Monusco.
Au
cours d’un échange avec
les notables de Walendu Bindi le 24 septembre, le directeur de la Mission
onusienne en Ituri, M’Hand Ladjouzi avait indiqué que l’armée congolaise et la
Monusco étaient en train de se déployer en position de combat dans le but de
neutraliser ce chef milicien toujours réfractaire au processus du DDRR.
16
personnes enlevées puis relâchées le 14 octobre
Vingt-quatre heures plus tôt, toutes
les activités ont été paralysées à Boga-centre, à plus de 130 km au sud de
Bunia en Ituri, par des habitants de cette cité qui ont manifesté contre de
nombreux cas d’exactions que les miliciens de la FRPI de Cobra Matata leur font
subir. Le dernier cas en date est l’enlèvement lundi 13 octobre de 16 personnes
par ces miliciens, avant de les relâcher plusieurs heures après.
Parmi les seize personnes prises en
otage, qui étaient dépouillés de tous leurs biens, il y a eu trois femmes et
une fillette de douze ans. L’une de trois femmes enlevées a été violée, selon
des sources locales. Les rescapés ont indiqué avoir été relâchés après 5 heures
de marche et de tortures dans la forêt, non loin de la rivière Ndera située à
la limite entre les chefferies des Bahema-Boga et des Walendu-Bindi.
Les habitants de cette partie du
territoire national ne cessent d’appeler au secours pour que les éléments des
FARDC y soient déployés en vue de la sécurisation de la zone en proei à une
insécurité sans cesse grandissante.
Cobra
Matata et ses hommes sont depuis janvier 2013 poursuivis pour crimes contre
l’humanité par viols, meurtres et pillages. Ces
malfrats ne méritent mieux que de répondre de leurs actes ignobles
devant la justice.
Kléber
Kungu
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