Assainissement du secteur de la publicité
Le CSAC en guerre
contre la publicité des boissons
alcoolisées
Le
Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de la République
démocratique du Congo (RDC) s’en va en guerre contre la publicité des boissons
alcoolisées. Il entend ainsi protéger les jeunes et les enfants en bas âge
contre la consommation des boissons alcoolisées Ce qui justifie l’atelier de
sensibilisation sur la publicité des boissons alcoolisées qu’il organise,
depuis lundi 27 octobre, à Kinshasa.
Pour le président du CSAC, Tito Ndombi Kamakuluakidiko,
l’atelier en cours vise à protéger les jeunes et les enfants en bas âge contre
la consommation des boissons alcoolisées. L’atelier va aboutir à des
recommandations qui seront coulées sous forme de bréviaire devant constituer
des normes qui doivent guider désormais le secteur publicitaire.
Pendant
deux jours (les 27et 28 octobre), les
annonceurs, patrons et professionnels des médias, ainsi que les comédiens et
les musiciens, devenus des acteurs
quotidiens des films publicitaires ont été les cibles de cet atelier,
A la
fin de l’atelier, un code de bonne conduite a été élaboré et signé par tous ces
acteurs de la publicité. Ce code de bonne conduite va désormais les régir et
les soumettre au respect des normes en matière de publicité.
La
publicité induit les jeunes en erreur
Le président du CSAC a fustigé le fait que la
publicité utilise des moyens malicieux en utilisant des stars en vogue pour
faire croire aux jeunes qu’en prenant la boisson alcoolisée comme leurs idoles,
ils deviendront comme eux. Induits ainsi en erreur par la publicité qui passe
régulièrement sur la télévision ou la radio, les jeunes congolais se mettent à
prendre de la boisson alcoolisée sans compter, espérant devenir un jour comme
ces idoles riches qui roulent carrosse.
« La
publicité ne doit pas induire les jeunes en erreur. La publicité des boissons
alcoolisées ne doit pas faire croire aux jeunes qu’en prenant ces boissons, ils
vont augmenter leurs performances sportives, accéder à une classe sociale
enviée, le problème justement est que les publicitaires utilisent les personnes
en vogue, ceux qui sont adulés par les jeunes. Et les jeunes comme ils veulent
les imiter, ils risquent de croire qu’en buvant, ils deviendront comme leurs
idoles », a relevé Tito Ndombi.
Le
combat que le CSAC vient d’engager dans ce secteur à enjeux multiples et juteux
est une bonne chose saluée par des Congolais responsables qui déplorent la
dépravation des mœurs au sein de la jeunesse congolaise devenue incontrôlée et
incontrôlable en raison entre autres de la prise excessive de la boisson
alcoolisée. Cependant, les plus avisés des observateurs invitent cependant le
CSAC à un suivi rigoureux de ce code de bonne conduite pour lui donner plus de
chance de réussite.
« Le CSAC ne va pas imposer le code de bonne
conduite. Toutefois, avant de passer, toute publicité doit d’abord recevoir
l’aval de l’institution », a précisé le président du CSAC, joint au
téléphone.
Kléber
Kungu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire