Insécurité, routes…
Joseph
Kabila à Beni, la population attend son adresse
Arrivé, à mi-journée, à Beni au Nord-Kivu,
mercredi 29 octobre courant ; le chef de l’État, Joseph Kabila, a
débuté,24 heures plus tard, des consultations avec les différents groupes
sociaux de Beni pour trouver des solutions à l’insécurité qui prévaut dans
ce territoire. Des consultations qui doivent aboutir à un meeting populaire
avec la population meurtrie de Beni qui attend impatiemment du président de la
République une adresse sur la sécurité, les routes de desserte agricole….
Joseph Kabila séjourne à Beni
depuis mercredi pour s’enquérir de la situation sécuritaire dans ce territoire situé
à plus de 350 km au Nord de Goma (Nord-Kivu) où de plus de 80 personnes ont été
sauvagement massacrées en l’espace d’un mois par les présumés rebelles
ougandais des ADF-Nalu. Le chef de l’Etat congolais y a été précédé par le
ministre de l’Intérieur et Sécurité, Richard Muyej Mangez et du gouverneur du
Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya.
Dans son agenda, le chef de l’Etat a
prévu de rencontrer les composantes de la société civile, les partis politiques
de la Majorité présidentielle et de l’opposition, les opérateurs
économiques de Beni et Butembo ainsi que les responsables des confessions
religieuses.
Une fois les consultations faites,
la population de Beni meurtrie par une série de violents massacres attend de Joseph
Kabila une adresse au cours de laquelle certaines mesures sécuritaires doivent
être prises pour sécuriser ce territoire qui a été pendant plusieurs semaines
le théâtre de tueries sauvages de plus de 80 personnes civiles au moyen de
machettes, de haches, de marteaux.
Des massacres attribués aux rebelles
ougandais des ADF-Nalu qui ont poussé la population locale à prendre en charge
leur sécurité en s’organisant en groupes d’auto-défense En raison de cette situation d’insécurité, la
population avait manifesté contre la Manusco et l’armée congolaise qu’elle
accusait de l’avoir pas sécurisée, alors qu’elles étaient déployées dans la
région au moment des attaques meurtrières.
La population de Beni attend du chef
de l’Etat, qui y avait effectué une
dernière visite en décembre dernier au lendemain de la défaite de la rébellion
pro rwandaise, des mesures concrètes sur la sécurité dans cette région infestée
de nombreux groupes armés qui y sèment désolation et mort d’hommes. Une adresse
de nature à apporter de l’espoir au sein d’une population dont les larmes
versées à la suite des tueries des siennes n’ont pas encore séché.
Pour cela, la population de Beni
attend que l’opération « Sukola », lancée en janvier courant, soit réactivée en vue de mettre hors
d’état de nuire tous ces groupes armés qui opèrent calmement dans la région.
Le territoire de Beni dont plusieurs
axes routiers sont en mauvais état attend de Joseph Kabila le lancement des
travaux de réhabilitation de ces routes d’intérêt provincial sans contexte.
Beni attend donc du président Kabila des réponses de plusieurs questions
d’intérêt national.
Découverte de neuf
autres corps
L’arrivée
de Joseph Kabila à Beni intervient alors que neuf nouveaux corps de personnes
assassinées ont été récemment découverts dans plusieurs localités du territoire
de Beni, selon le site web jeuneafrique.com citant la fédération d'ONG locales.
Il y a eu d'autres découvertes. On a retrouvé aussi le corps d'une femme brûlée dans sa case
et son mari et un paysan tués à la
machette.
La
découverte de ces corps porte à 93 le bilan du
nombre de personnes tuées dans ce territoire, théâtre de massacres
violents.. Ces corps ont été découverts à Mavivi, à 15 kilomètres au nord de la
ville de Beni, chef-lieu du territoire éponyme situé dans la riche et instable
province du Nord-Kivu. Les autres cadavres ont été retrouvés les jours
précédents plus au nord: deux à Kokola, et quatre sur l'axe
Oicha-Eringeti-Kaynama.
Une
trentaine de personnes a été tuée dans la nuit du 15 au 16 octobre à Beni; une
vingtaine d'autres à Eringeti, à une cinquantaine de kilomètres plus au nord,
dans la nuit du 17 au 18 octobre; et neuf à Oicha, entre Eringeti et Beni, dans
la nuit du 8 au 9 octobre.
En
octobre, en moins de quinze jours, plus de 80 personnes ont été massacrées dans
le territoire de Beni par de présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques
alliées (ADF)0, malgré la présence de l'armée congolaise et de la mission de
l'Onu (Monusco).
Depuis
janvier, l'armée congolaise et la Monusco ont lancé plusieurs attaques contre les
rebelles des ADF, qui en sont sortis affaiblis mais dont le degré de nuisance
reste presque intact.
Kléber Kungu
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