Affaire Mamadou Ndala
Jeep du
colonel Ndala calcinée : le mystère reste entier
Au quatrième jour du procès Mamadou
Ndala, la lumière sur l’assassinat du commandant du 42e bataillon
des commandos des Unités de réaction rapide des FARDC est loin d’être au
rendez-vous. D’autant plus que le mystère autour de l’origine du feu qui a
brûlé le véhicule du colonel est encore épais. Les dépositions des renseignants
militaires n’ont pas apporté la lumière sur ce pan de l’affaire.
Les renseignants militaires qui ont
témoigné lundi 6 octobre sur la mort du colonel Mamadou Ndala ont affirmé tous
que le véhicule qui le transportait n’a pas pris feu sur les lieux de
l’embuscade, mais après avoir roulé ensuite sur au moins un kilomètre.
Au quatrième jour donc, au moins
huit renseignants civils et militaires sont passés à la barre lundi. Il
appartenait aux renseignants militaires de donner de la lumière à la Cour
opérationnelle militaire sur le lieu de l’embuscade et l’origine du feu qui a brûlé le véhicule qui transportait
le colonel Mamadou Ndala.
Cependant,
apprend-on, les
dépositions de ces militaires devant la Cour ont convergé sur un point commun :
selon eux, la Jeep n’a pas pris feu sur les lieux de l’embuscade, mais après
avoir parcouru au moins un kilomètre.
Les renseignants civils, de leur
côté, qui travaillaient dans leurs champs tout autour du lieu de l’embuscade, ont
affirmé avoir vu des hommes armés en tenue militaire quitter la grande route de
l’aéroport de Mavivi et se diriger vers le parc.
Mystère entier
Le mystère reste donc toujours
entier sur l’origine du feu qui a calciné la jeep du colonel Mamadou Ndala.
D’autres témoignages sont attendus
dans la suite du procès, dont celui du général Muhindo, commandant des
opérations Sukola à Beni, qui devra comparaître mardi 7 octobre à titre de
renseignant.
L’origine du feu qui a calciné la
Jeep du colonel Mamadou Ndala, tué le 2 janvier dernier, dans une embuscade à
Beni, constitue une énigme dont la réponse va aider à éclaircir certaines zones
d’ombre de cette affaire, dont les interrogations sur le miracle qui a pu sauver
le sergent Arsène Ngabu, le chauffeur du commandant du 42ème
bataillon des
commandos des Unités de réaction rapide des FARDC.
A ce procès, ouvert mercredi 1er
octobre à Beni, vingt militaires comparaissent devant la Cour opérationnelle du
Nord-Kivu pour assassinant, mais aussi pour des infractions de terrorisme, vols
des effets militaires et non-assistance à personne en danger.
Le chauffeur du colonel Mamadou
Ndala, un témoin-clé dans cette affaire, est décédé moins de 24 heures après
avoir fait sa déposition à l’ouverture du procès.
Kléber
Kungu
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