« … des femmes qui se sont faites
dupées. »
« Les victimes se comptent déjà en
grand nombre, la plupart malheureusement des femmes qui se sont déjà
faites dupées. » C’est une des phrases d’un article écrit par une journaliste dans lequel elle
dénonçait entre autres un piège tendu par des cyber- arnaqueurs dans lequel
plusieurs personnes, des femmes pour la plupart, sont tombées.
La journaliste est en effet tombée
dans l’un des pièges les plus subtilement difficiles de la langue
française : il s’agit de la règle régissant le participe passé d’un verbe pronominal suivi d’un infinitif.
Ici, le participe passé du verbe « se faire » suivi d’un infinitif.
Pour aucune raison, il n’est pas
permis ni d’accorder le participe passé : « se sont faites » ni
de conjuguer le verbe suivant le participe passé, qui ne se conjugue pas
« dupées ». Sous la forme correcte, la phrase devrait s’écrire
ainsi ; « Les victimes se
comptent déjà en grand nombre, la plupart malheureusement des femmes qui
se sont déjà faites dupées. »
Règle : Le participe passé de faire est toujours invariable quand il est suivi d'un infinitif, même quand il est pronominal. Les malfaiteurs se sont fait arrêter à la frontière.
Lorsqu’on
ne sait pas la forme à écrire entre « dupées » ou
« duper », il existe un moyen simple : c’est de le remplacer par
un autre verbe : …des
femmes qui se sont fait avoir », car on ne
peut pas écrire « eu ».
Kléber Kungu
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