Réunion conjointe SADC-CIRGL à Luanda dimanche 19 octobre
Saïd Djinnit
appelle à un consensus sur la question des FDLR
Les chefs d’Etat et de gouvernement
des pays membres de la Communauté de développement d'Afrique
australe (SADC,
Southern African Development Community) et de la Conférence internationale sur la
région des Grands Lacs (CIRGL) se réunissent depuis dimanche 19 octobre à
Luanda en Angola. Au menu de cette rencontre, la récurrente question des FDLR). Saïd Djinnit
appelle à un consensus sur cette question.
L’envoyé spécial du secrétaire
général des Nations unies dans la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit
dit attendre de ce sommet une conclusion consensuelle des délégations des
pays membres, sur la décision qu’elles avaient prise au mois d’août dernier,
accordant un délai supplémentaire des six mois aux rebelles hutu rwandais de
désarmer volontairement.
La réunion ministérielle conjointe
SADC/CIRGL avait lancé jeudi 14 août dernier à Luanda un nouvel ultimatum
jusqu’au 31 décembre aux rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour
la libération du Rwanda (FDLR) pour déposer volontairement les armes et
accepter d’intégrer le processus de désarmement, démobilisation, rapatriement,
réintégration et réinstallation (DDRRR).
A cette rencontre avait succédé le
34ème Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la
SADC tenu à Victoria Falls en République du Zimbabwe les 17 et 18 août. A ce
sujet, le Sommet a entériné la décision prise par la dernière réunion ministérielle
conjointe SADC/CIRGL prévoyant que la reddition et le désarmement volontaires
des FDLR devraient être effectués dans un délai de six mois.
Il a également appelé les Nations unies,
en coopération avec l’Union africaine, à apporter son concours en rapatriant
les éléments des FDLR qui se sont rendus et ont déposé les armes
volontairement, et en les accueillant temporairement dans des pays tiers en
dehors de la région des Grands lacs. Ce processus pourrait être conduit dans un
délai de six mois comme convenu entre la SADC et la CIGRL.
Assurance de l’appui de l’Onu
L’envoyé spécial du secrétaire
général des Nations unies dans la région des Grands Lacs a donné des assurances
sur l’appui de l’Onu pour la réussite de cette phase. «En tant que Nations unies,
nous voulons travailler de façons transparente et claire pour créer toutes les
conditions pour que ceux [FDLR] qui veulent se désarmer de façon volontaire [le
fassent] durant la période qui leur a été donnée. Ce message doit être
clair : nous ferons tout pour faciliter le désarmement volontaire de ceux
qui veulent le faire», a-t-il promis, tout rassurant.
En revanche, Said Djinit n’a pas
oublié d’évoquer les actions de désarmement forcé à l’endroit de tous les
combattants des FDLR réfractaires à ce processus. Cela signifie en clair
l’option militaire tant évoquée à maintes reprises par le patron de la Monusco,
Martin Kobler.
«En même temps, à l’issue de la
période des six mois qui a été donnée par [les pays de] la région, la
communauté internationale doit être également aussi ferme, aussi claire, par
rapport à l’option militaire contre ceux qui voudraient profiter de cette
chance», a-t-il affirmé.
En
transit à Kinshasa, Saïd Djinnit a affirmé avoir rencontré samedi quelques
responsables du pays impliqués
dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé le 24 février 2013
à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, par onze pays africains et qui vise le
retour de la paix dans l’Est de la RDC en proie à une insécurité croissante
quasi chronique.
Débarrasser la région des Grands Lacs de toutes les forces négtives
«Les
Grands Lacs doivent être débarrassés de toutes les forces négatives, que ce
soit au Congo ou dans d’autres parties de la région». C’est en ces termes
que le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour les Grands
Lacs bouclait, vendredi 29 août dernier, à Kinshasa, sa première visite officielle en RDC. Estimant
que la prolifération des groupes armés a introduit des malentendus, la
suspicion et la méfiance entre les Etats membres de la région, le diplomate
algérien avait affirmé « que l’une
des priorités pour les pays de la région (était) de se débarrasser de ses
mouvements négatifs».
La première tournée de Saïd Djinnit
dans la région des Grands Lacs l’avait conduit successivement en RDC, au
Rwanda, en Ouganda, et en Angola.
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