Le climat au menu de
l’Assemblée générale de l’Onu
Ban appelle le monde à "changer de
cap"
Plus de 120 dirigeants qui
participent à la 69ème Assemble générale des Nations unies qui se
tiennent depuis mardi 23 septembre à New York se penchent sur plusieurs
dossiers, dont le changement climatique. A l’ouverture de ce sommet, le
secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé le monde à
"changer de cap" devant la menace du réchauffement climatique.
Pour le secrétaire général
de l’Onu, le changement climatique constitue une menace contre la paix, la
prospérité et même la vie des milliards d’habitants de la Terre. "Le
changement climatique menace la paix chèrement acquise, la prospérité et les
chances de réussite de milliards de personnes", a fait remarquer Ban
Ki-moon. Tout en affirmant que "nous devons réduire les émissions de gaz à
effet de serre responsables du réchauffement". A la fin du siècle, a-t-il
ajouté, "nous ne devons pas émettre plus de carbone que notre planète ne
peut en absorber". Ban Ki-moon a encore indiqué qu’il fallait « fixer
un prix pour le carbone ».
Dans son discours
d’interpellation adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement réunis à New York,
Ban Ki-moon a souligné le fait que "personne n'échappe au changement
climatique". Il a également appelé les gouvernements à abonder de 100
milliards de dollars par an le Fonds vert pour le climat, décidé à Copenhague
en 2009 mais qui manque cruellement de moyens.
Paris annonce sa contribution de 1
milliard de dollars
Comme pour répondre à
l’appel du secrétaire général de l’Onu, Paris a annoncé dans la foulée qu'elle
contribuerait à hauteur d'un milliard de dollars au Fonds vert de l'Onu, destiné à aider les pays vulnérables à réduire leurs
émissions de gaz à effet de serre et à s’adapter aux effets du réchauffement..
"Je demande à tous les gouvernements de s'engager à conclure un accord
universel et significatif sur le climat à Paris en décembre 2015 et de faire
tout ce qu'ils peuvent pour limiter la hausse de la température mondiale à
moins de 2 degrés Celsius", l'objectif fixé à Copenhague, a dit M. Ban.
La 69ème session
de l’Assemblée générale de l’Onu vise à faciliter un accord contraignant à la
Conférence de Paris qui aura lieu en 2015, prochaine étape cruciale des
négociations sur le climat.
Pour mieux atteindre la
cible de son discours, Ban Ki-moon a fait appel au leadership des dirigeants de
la planète. "Je vous demande de faire preuve de leadership", a lancé
M. Ban aux dirigeants mondiaux réunis à New York, leur faisant remarquer qu’ils
étaient là non « pour parler » (…) « pour écrire l'Histoire ».
La star hollywoodienne
Leonardo DiCaprio, qui s’est présentée "non pas comme un expert mais comme
un citoyen concerné" par le problème climatique, a succédé à Ban Ki-moon à
la tribune pour renchérir sur le changement climatique en montrant l’importance
de l’air pur et d’un climat vivable.
"L'air pur et un climat vivable, des
droits de l'homme inaliénables"
Il a affirmé que
"l'air pur et un climat vivable font partie des droits de l'homme
inaliénables" et investir dans les énergies renouvelables "est une bonne
politique économique".
Leonardo DiCaprio a appelé
les chefs d'Etat et de gouvernement à "répondre au plus grand défi de
l'humanité avec courage et honnêteté". "Je gagne ma vie en faisant
semblant mais vous ne pouvez pas vous le permettre", leur a-t-il lancé.
Quant au maire de New York,
Bill de Blasio, l’une des personnalités étant intervenues à l’ouverture de
cette session, a pour sa part rappelé que le changement climatique était
"d'autant plus urgent" pour sa ville qu'il y a deux ans, l'ouragan
Sandy avait provoqué des inondations catastrophiques qui ont fait 44 morts. La
Grosse Pomme a promis de réduire de 80% ses émissions polluantes d'ici à 2050.
Les dirigeants participant
au sommet, dont François Hollande et Barack Obama, devaient ensuite se réunir
en trois plénières parallèles pour prendre date en prévision de la Conférence
de Paris. Plus de 200 entreprises sont aussi représentées au sommet et
pourraient annoncer des partenariats et des initiatives concrètes.
D’autant plus que deux des
plus gros pollueurs de la planète avec les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, ne
sont pas représentés par leurs chefs d'Etat respectifs mais à un niveau
inférieur, des observateurs avisés restent sceptiques sur la réussite de ce
sommet, la plus forte concentration de dirigeants jamais réunis pour discuter
du climat.
Kléber Kungu
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