mercredi 3 décembre 2014

Un chef de la milice Raïa Mutomboki tué

Sud-Kivu
Un chef de la milice Raïa Mutomboki tué
            Paul Ngumbi Wangozi alias Sisawa, un des leaders de la milice Raïa Mutomboki a été tué lundi 15 septembre lors des affrontements avec les FARDC à Tchombi au Nord de Shabunda centre dans la province du Sud-Kivu. Le décès de ce chef milicien a été annoncé et confirmé aussi par les FARDC que par ses proches.. Selon ces sources citées par le site internet de Radio Okapi, Paul Ngumbi Wangozi a été blessé par balle dimanche 14 septembre dernier avant de succomber, faute de soins. Il a même déjà été enterré depuis mardi 16 septembre à Musomo.
            Un des chefs de la milice Raïa Mutomboki, 47 ans, très connu dans le territoire de Shabunda, Paul Ngumbi Wangozi est né  à Tchombi  au Nord de Shabunda le 31 juin 1967. Il a fait ses études secondaires dans une école de la place sans pouvoir les achever.
            De 1996 à 2003, il se fait recruter dans le groupe Maï-Maï du général Padiri avec le grade de sous-lieutenant. En 2004, ajoute la source, il intègre les FARDC et fait partie de la 104e brigade du colonel Chibalonza. L’année d’après, il s’est fait démobiliser mais est resté à Shabunda.
            A la fin de l’année 2011, il rallie la milice Raïa Mutomboki de Jean Musumbu par l’intermédiaire de Charlequin, un autre chef tristement célèbre du même groupe armé opérant à Shabunda.
            Ce mouvement avait comme objectif de traquer les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) en grand nombre dans la région à cette époque. 
            Très vite, le milicien Sisawa va créer une autre aile de Raïa Mutomboki avec une centaine d’hommes pour opérer à Tchombi. Son bastion sera installé à Biangama où il reçoit l’appui des membres de sa communauté.
            L’armée congolaise l’avait toujours accusé d’avoir commis des exactions dans cette région et des pillages autour et dans de nombreux carrés miniers qu’il contrôlait jusqu’à sa mort.
            La mort vient de faire rater à ce criminel la comparution devant la justice pour répondre de ses nombreux actes ignobles commis durant toute sa carrière criminelle marquée par le sang de nombreux Congolais innocents fauchés par ses balles et celles de ses hommes.
Kléber Kungu


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