jeudi 5 septembre 2013

Concertations nationales et décès de Mobutu, le 7 septembre : une date, deux événements

Concertations nationales et décès de Mobutu Le 7 septembre : une date, deux événements Les concertations nationales, dont l’ouverture était prévue le 4 septembre, s’ouvrent, à moins d’un autre report, le samedi 7 septembre. C’est ce jour que le second président de la République démocratique du Congo, Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, né Joseph-Désiré Mobutu, est décédé au Maroc, à l’âge de 66 ans. Ceux qui ont décidé du report du démarrage des concertations nationales, l’ont certainement fait innocemment. Une coïncidence curieuse tout de même. Les concertations nationales s’ouvrent le samedi 7 septembre prochain à Kinshasa. C’est le 26 juin 2013 que le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, devant les deux chambres du parlement réunies a, à l’occasion du 53ème anniversaire de l’accession de la République Démocratique du Congo à l’indépendance et à la souveraineté internationale, convoqué des concertations nationales, dans son discours prononcé samedi. Ces concertations, avait précisé Joseph Kabila, ont pour objet de réunir toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contraintes, des voies et moyens de consolider la cohésion nationale, de renforcer et d’étendre l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, de mettre fin à la violence cyclique dans l’Est du pays. Il s’agit de « nous ranger en ordre de bataille permanent pour la défense de la patrie et accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde », avait-il souligné. Le Chef de l’Etat avait précisé que ces concertations débattraient des thèmes liés à la gouvernance, à la démocratie et aux réformes institutionnelles, à l’économie-secteur productif et aux finances publiques, au processus de désarmement, démobilisation, réintégration sociale ou au rapatriement des groupes armés, aux conflits communautaires, à la paix et à la réconciliation nationale, ainsi qu’à la décentralisation et au renforcement de l’autorité de l’Etat. En un mot comme en mille, l’initiateur de ce forum national a souhaité que ses assises accouchent des résultats satisfaisants qui puissent mettre la majorité de Congolais d’accord pour une nouvelle ère dans le processus démocratique du pays. Il a souhaité, ainsi que la majorité des Congolais, que les concertations nationales soient une réussite. Comme pour dire, les concertations nationales doivent laisser dans le cœur des Congolais un goût d’achevé, doivent constituer désormais une référence historique pour les futures générations, un cadre d’inspiration des uns et des autres. Ce qui, par conséquent, fera du 7 septembre 2013 une date inoubliable, dans le bien, dans la mémoire des Congolais. Une date dont tout Congolais n’aura pas de la peine à se souvenir car elle leur aura laissé de bons souvenirs. Par contre, si les concertations nationales n’auront à apporter rien d’autre aux nombreuses autres rencontres tenues en RDC et en dehors d’elle en sa faveur pour tenter de résoudre ses nombreuses crises politiques qui ont toujours marqué son histoire politique, sinon allonger leur liste déjà longue, le Trésor public aura perdu de l’argent pour rien. De l’argent dont Matata Ponyo a grandement besoin pour éteindre tous les foyers de grogne qui grondent ici et là réclamant de meilleures conditions de vie et de travail. Le 7 septembre, c’est aussi la date à laquelle le Créateur avait jugé bon de rappeler à Lui Mobutu Sese Seko, le deuxième président de la République démocratique du Congo, après l’avoir aidé à régner sur ce pays 32 ans durant. Ce même Créateur qui, dans sa volonté, décide comment, quand et où Il veut que chacune de ses créatures naisse, a la latitude de décider aussi de la manière qu’Il voudra qu’elle quitte la terre des hommes. Ainsi a-t-il voulu que Mobutu meure loin des siens, dans un autre pays, comme s’il était apatride. Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga est en effet décédé au Maroc, où il s’était réfugié après avoir été chassé du pouvoir le 17 mai 1997 par Laurent-Désiré Kabila. Ce grand homme d’Etat a passé 31 ans, 5 mois et 22 jours à un pouvoir qu’il ne voulait quitter ni partager avec personne d’autre. Et lorsque tout Congolais se rappelle le 7 septembre 1997 – 16 longues années se sont écoulées – de souvenirs noirs refont vite surface dans sa mémoire. Qui font ressurgir 32 années de dures souffrances, quoique l’ère Mobutu qui aurait aujourd’hui 82 ans, n’a pas eu que de mauvaises choses ! Les concertateurs, comme certains néologistes aiment déjà appeler tous les participants à ce forum national, ont donc le devoir relever le défi de tenir des concertations qui auront aider les Congolais à faire un autre pas de géant dans le futur. Voilà pourquoi ils doivent oublier qu’ils y sont pour se partager in fine des postes, pour des perdiem. Bref, pour leurs propres intérêts, en lieu et place des intérêts de la population au nom de laquelle ils ne cessent de parler. C’est de cette façon seulement que le 7 septembre 2013 ne s’ajoutera pas au 7 septembre 1997 comme une date aux souvenirs amers. Kléber Kungu

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