lundi 23 septembre 2013

Anderson Mbobi a achevé son séjour terrestre

Ancien encodeur de L’Observateur Anderson Mbobi a achevé son séjour terrestre Décédé le jeudi 12 septembre des suites d’une longue maladie, Anderson Mbobi, ancien encodeur du journal L’Observateur, a achevé son parcours terrestre en se faisant inhumer dans son village natal, dans la province du Bas-Congo le lundi 23 septembre.
Des agents de L’Observateur ont dit au revoir à celui avec qui, des années durant, bon an, mal an, ont partagé les joies et les peines dans ce délicat métier d’informer et de former les autres. A la vue de la photo d’Anderson Mbobi placée à l’entrée de la chapelle ardente, plusieurs souvenirs se mettent à remonter dans ma mémoire. Aussitôt, un voile épais embrouille mes yeux, pendant qu’en compagnie d’autres membres de la délégation de L’Observateur, je me mets à m’incliner devant la dépouille mortelle de celui que nous appelions respectueusement « Pa Anderson ». La photo d’un Anderson souriant, arborant un costume de couleur bleue, placée au dessus de l’entrée d’un endroit inhabituel – la chapelle ardente – et où l’on se met qu’une fois - et pour la dernière fois - dans vie, la présence d’une dizaine de femmes toutes éplorées entourant un cercueil dans lequel gisait le corps inerte d’un Mbobi avec une barbe blanche non rasée, vont me rappeler que nous ne reverrons plus cet homme que nous avons côtoyé pendant plusieurs années. Lorsque j’aperçois cette photo d’un Anderson arborant le même sourire dont Pa Anderson, dans son meilleur jour, avait l’habitude de gratifier ses interlocuteurs, je me suis rappelé que nous ne le reverrons plus. Plus jamais ! Plus jamais donc, nous ne partagerons quotidiennement les repas que nous prenons pendant le travail de marbre, non plus, la bière que le défunt adorait qui, par conséquent, avait le pouvoir d’illuminer par un sourire ce visage qui arrivait souvent de s’assombrir à la suite sans doute du surcroit du travail. Plus jamais nous ne reverrons cet homme qui faisait son travail avec beaucoup de professionnalisme. Au point de parvenir à corriger – et à imposer ses points de vue – certains de ses confrères qui massacraient certaines règles grammaticales ou syntaxiques de la langue française dont il avait une bonne maîtrise. A jamais la vue de cet homme qui, lorsque l’envie et la joie sont favorables en ce moment, se mettait à raconter à certains de ses collègues dans la salle de machines ses moments d’amour avec une femme, la dernière que Papa Anderson a aimée dans sa vie terrestre. Ce bel homme que son patron de condisciple de l’école primaire, feu Mankenda Voka, ne cessait de vanter la beauté, un témoignage soutenu par un autre collègue, papa Joseph Nsingani, mais que les années et les conditions de vie sont parvenues à effacer, nous venons de le perdre à jamais. D’ailleurs, c’est depuis plusieurs mois que, incapable de continuer à travailler en raison des problèmes des yeux, Anderson Mbobi a quitté ses collègues, leur privant de sa chaleur, de son sourire, de ses sautes d’humeur liées à la nature humaine, de ses petites anecdotes de la vie quotidienne… Non, nous ne reverrons plus ce jumeau. A jamais ! Adieu, papa Anderson. Dieu a confié à chacune de ses créatures une mission à accomplir ici bas. Tu viens d’accomplir la sienne après plus de 70 ans de vie sur terre. Kléber Kungu

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