lundi 24 février 2014

Malumalu a expliqué la feuille de route du cycle électoral 2013-2016



Le président de la Céni face aux associations des jeunes

Malumalu a expliqué la feuille de route du cycle électoral 2013-2016

            Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’abbé Apollinaire Malumalu, a expliqué la feuille de route du cycle électoral 2013-2016l en République démocratique du Congo (RDC), le samedi 22 février, à la Maison des élections située au deuxième niveau de l’immeuble ex. Kin-Mazière, à la jeunesse kinoise représentée par quelques associations. Question de fournir à la jeunesse des informations et des outils nécessaires pour lui permettre d’aborder les élections à venir avec succès et en connaissance de cause.
            Au cours d’une matinée d’informations organisée par la Céni dans un forum intitulé Jeunes et élections, l’abbé Malumalu, en compagnie des membres du Bureau de la Céni, a échangé avec près de deux cents responsables représentant des réseaux, des associations, des synergies, et des regroupements d’organisation des jeunes ( toutes tendances confondues). Les priorités électorales actuelles de la Céni  formulées sous forme des défis et contraintes tant politiques, juridiques, financières que communicationnelles ont constitué le principal sujet.

             Le président de la Céni a rappelé toutes les activités déjà réalisées par son institution depuisla Céni depuis sa mise en place en juin 2013.

Feuille de route du cycle électoral 2013-2016
            En présentant la feuille de route du cycle électoral 2013-2016, le président de la Céni, l’abbé Apollinaire Muholongu Malumalu, a confirmé que les élections demeurent un impératif à réaliser coûte que coûte, pour permettre aux Congolais, à la jeunesse en particulier de rectifier les arriérés électoraux déjà accumulés en 2006 et en 2011.
            A ce sujet, il y a les élections municipales, urbaines et locales, précisément des conseillers municipaux et des conseillers de secteur/chefferie (pour les scrutins directs). Quant aux scrutins indirects, il y a les élections des conseillers urbains, des bourgmestres et bourgmestres adjoints, des maires et des maires adjoints.

            Pour des élections provinciales et sénatoriales, les arriérés électoraux sont constitués par les élections des députés provinciaux (scrutins directs), des sénateurs, et gouverneurs et vice gouverneurs (scrutins indirects).
            Le président de la Céni a sensibilisé les jeunes sur leur rôle et leurs responsabilités dans la tenue des élections, tout en invitant les différentes parties prenantes à prendre leurs responsabilités en mains. « Nous allons tout droit vers les élections, préparez-vous, a-t-il déclaré. Tous pour des élections crédibles, transparentes, apaisées par la promotion des valeurs qui s’imposent à toutes les parties prenantes ».
            Pour l’abbé Malumalu, il faut commencer par organiser les élections municipales, urbaines et locales.
            Au sujet de ces élections, il a présenté deux hypothèses. La première est celle d’organiser les élections municipales et locales au suffrage universel direct en 2015. Il s’agira d’élire au suffrage universel indirect des députés provinciaux, des sénateurs, des gouverneurs et vice-gouverneurs, des conseillers urbains, des chefs de secteur et des bourgmestres par les conseillers des communes, des chefferies et des secteurs.
            Tandis que les élections des maires et maires adjoints des villes devront été faites par les conseillers urbains. Quant aux députés nationaux et au président de la République, ils seront élus au suffrage universel direct en 2016.
            Quant à la seconde hypothèse, elle prévoit des élections municipales et locales au suffrage universel direct et que les conseillers communaux, des chefferies et des secteurs élisent des conseillers urbains, des chefs de secteur et des bourgmestres en 2015. Et que les maires et les maires adjoints soient élus par des conseillers urbains. Tandis que les députés provinciaux, les députés nationaux et le président de la République seront élus en 2016 au suffrage universel direct, et que les sénateurs et les gouverneurs et vice-gouverneurs le seront au suffrage universel indirect en 2017.

Importance des élections municipales et locales
            Pour la Céni, quatre points importants sont en faveur de l’organisation des élections municipales et locales :  faire justice aux électeurs qui n’ont jamais choisi leurs dirigeants de proximité dans une perspective de démocratie et gouvernance locales ; mettre fin à deux arriérés électoraux (2006 et 2011), accélérer le processus de décentralisation, engagement fort du gouvernement congolais dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba signé par 11 pays en février 2013 à Addis-Abeba ; contribuer à la stabilité du pays et à la consolidation de la paix et mettre fin au dysfonctionnement institutionnel et à la crise de légitimité dans les entités territoriales locales et urbaines de base.
            Voilà ce qui a poussé la Céni à décider d’organiser des élections municipales, urbaines et locales en 2015.
            Les défis du processus électoral sont énormes. Par exemple, le nombre des entités territoriales décentralisées ont sensiblement augmenté avec le décret de juin 2013 du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires sociales qui a créé plusieurs ETD (de 77, le nombre de communes est passé à 601, et le groupement à 6 674, pour un total de 7 275 circonscriptions électorales, autant de bulletins de vote).
            L’abbé Malumalu a apaisé les esprits de ses interlocuteurs sur la très délicate question de révision constitutionnelle. Elle ne veut pas dire l’amendement de l’article 220 dont la révision est tant redoutée par les uns et les autres. Certains articles, notamment 187, 5, 218, méritent bien d’être révisés d’autant plus qu’ils parlent du mode de scrutin. Or, si on veut pas d’un mode de scrutin à un autre, on sera bien obligé de les modifier.

La Feuille de route n’est pas le calendrier électoral
            Il a souligné le fait qu’une feuille de route n’est pas à confondre avec un calendrier électoral. La première ne devient la seconde que lorsque le budget des élections est voté.
            Les jeunes ont été si bien informé qu’ils ont pris l’engagement ferme de faire parvenir à la Céni et en toute responsabilité, endéans une semaine, leurs réactions aussi bien sur le cadre organisationnel du cadre de concertation avec les jeunes que sur la feuille de route du cycle électoral 2013-2016.
            Parmi les principales questions soulevées par les jeunes, on note la sécurisation du processus électoral à travers le pays et dans les milieux universitaires, la mise en œuvre de la parité, la transmission rapide et sécurisée des données électorales et l’intégrité électorale, les contentieux électoraux et la justice électorale, le serveur central, la délivrance des duplicatas aux électeurs ayant perdu leurs cartes d’électeur, les mécanismes adéquats en vue d’assurer la présence des témoins dans les Bureaux de vote et de dépouillement pendant les scrutins, la sensibilisation des populations et la communication de la CéniI avec les partis politiques et la population, la nécessité pour la démocratie en RDC d’épuiser les arriérés électoraux.
Kléber Kungu

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