lundi 17 février 2014

Les 4 jours du centenaire du premier fils de Simon Kimbangu



Les 100 ans de papa Kisolokele Charles
Les 4 jours du centenaire du premier fils de Simon Kimbangu
( Un récit de Kléber Kungu, de retour de Nkamba Nouvelle Jérusalem)
            La fête de 100 ans de la naissance du premier fils du prophète Simon Kimbangu a été célébrée avec beaucoup de faste par des millions de fidèles kimbanguistes venus de tous les coins du monde. Particulièrement à la cité sainte de Nkamba Nouvelle Jérusalem. 4 jours (du 12 au 15 février) de chants, de prières, de rappels historiques de hauts faits de papa Kisolokele, d’inauguration de sites, de nuits à la belle étoile. Récit.
           
Depuis lundi 10 février, des milliers de fidèles kimbanguistes ont afflué à Nkamba pour célébrer les 100 ans de naissance du premier fils du prophète Simon Kimbangu, né le 12 févier 1914. Les 225 km séparant Nkamba de la capitale congolaise, dont 75 de terre, de poussière de Mbanza-Ngungu à Nkamba, n’ont pas eu raison de la détermination des fidèles kimbanguistes de rendre les honneurs qui  reviennent à l’un des hommes d’Etat congolais dignes de son rang. Y compris des délégations venues de presque tous les coins de la planète.
            Aussi un représentant du Premier ministre Matata Ponyo, a rehaussé de sa présence cet événement au cours duquel plusieurs témoignages sur les qualités spirituelles, humaines, managériales de celui qu’on a fêté les cent ans de naissance. Au rang desquels ceux du ministre des Affaires foncières, Robert Mbuinga, qui se considère comme ministre kimbanguiste, après avoir été nommé à ce poste 3 jours après son séjour à Nkamba, du Dr Longo, neveu de Joseph Kasa-Vubu, et ambassadeur de la paix dans la région des Grands Lacs…
           
Une trentaine de journalistes, dont une vingtaine de la maison (Ratelki et Preski) ont été mobilisés pour immortaliser le grand événement. Les autorités de l’Eglise de Jésus-Christ par son envoyé Simon Kimbangu (EJSCK) ont tenu à informer la planète, en temps réel, de ce qui se passait en Nkamba en louant les services du Rénatelsat (Réseau national des télécommunications par satellite).

Les 5 continents sont en crise
            Dans ses interventions, dont celle du mercredi 12 février, le chef spirituel Simon Kimbangu Kiangani, a souligné la crise qui secoue les 5 continents. C’est pourquoi il a sollicité le pardon pour toutes les imperfections commises. Il a ainsi invité l’assistance à abandonner le mal pour que cessent les difficultés qui assaillent le monde depuis très longtemps. En implorant le pardon de Dieu, le numéro un de l’Eglise kimbanguiste a déclaré que toute personne qui se fie à ses ancêtres n’est jamais abandonnée par eux…
           
Mettant en pratique l’un de leurs slogans « Mibeko, Bolingo, Misala » (Lois, amour, travail), les fidèles rivalisaient d’ardeur et d’excellence dans les offrandes et les dons. C’était à qui donnerait plus. La clôture des activités de chaque jour offrait ainsi une occasion de concurrence mettant aux prises différentes délégations. Chaque délégation tenait à arracher la palme du meilleur donateur.
            Ainsi, par exemple, la délégation angolaise a-t-elle offert plus de…800 pièces wax, les volontaires du monde entier, un nombre important des pièces wax ; les 3 Congo (Brazzaville, Kinshasa et Angola) et la Zambie, 4 bœufs ; les volontaires du Congo Brazzaville, trois motos neuves de marque Senke ; l’Association des femmes kimbanguistes (AFKI), une jeep neuve de couleur bleue de marque Toyota…Plusieurs cadeaux, en nature ou en espèces, ont été offerts à l’Eglise par ses nombreux fidèles, en groupe ou individuellement.
            Le centenaire de Kisolokele a été aussi l’occasion pour l’Eglise d’inaugurer des sites historiques qui font son histoire. Il s’est agi de la Maison des rois. Cette maison à trois étages doit en principe servir aux rois de trois pays (Congo Kinshasa, Congo Brazzaville et Congo Angola) pour régler les différends de leurs pays. Cette maison a été construite grâce à la contribution financière et matérielle des volontaires, de la Choreki, de l’AJAM (Association des jeunes de l’Agglomération de Mbanza-Ngungu).


Nkamba se modernise de plus en plus
            Auparavant, le directeur de cabinet du président du Sénat et le chef spirituel ont procédé à la pose de la première pierre du musée, le premier, de cette Eglise mondiale. Située à côté de la résidence officielle, ce musée servira à contenir les différentes richesses traditionnelles de l’Eglise, dont les œuvres d’art, les photos..
          

  D’autres sites ont été également inaugurés au cours de la fête. Le vendredi 14 février, il a plu au chef spirituel et représentant légal, Simon Kimbangu Kiangani, d’inaugurer d’abord le bassin de Sima. Composé de deux parties, ce bassin dispose de l’eau sacrée, où peut se baigner, en trois immersions, toute personne, touriste, pèlerin ou fidèle, désireuse de se purifier, avant de quitter la Cité sainte. Ensuite, la Maison de Belgique, construite essentiellement par les fidèles kimbanguistes de la diaspora résidant en Belgique.
          
  Le dernier site à être inauguré, c’est la résidence de Kisolokele située dans son village de Ngombe Kinsuka. Une inauguration faite sur fond d’une cérémonie traditionnelle au cours de laquelle les habitants de Ngombe Kinsuka et les autres invités ont été conviés à un repas composé de plusieurs mets.
            Au cours de toutes ces inaugurations, le chef spirituel, a félicité tous ceux des fidèles kimbanguistes qui ont contribué dans la réalisation de ces œuvres, en les invitant à faire mieux. Car, disait-il, grâce à ces sites, l’Eglise résout de plus en plus le problème de logement qui se pose à la cité sainte de Nkamba pendant les fêtes que célèbre l’Eglise. Ce qui change Nkamba de village en ville, comme l’a déclaré Simon Kimbangu Kiangani dans son humour habituel.
            En effet, depuis un certain temps, l’Eglise kimbanguiste s’emploie à moderniser cette cité ainsi que ses nombreux camps et cités ou sites en construction dans sa partie occidentale.
            Pendant 4 jours, nous avons été témoin de ce travail de titan que réalise les fidèles kimbanguistes sous la houlette de leur chef spirituel Simon Kimbangu Kiangani, aidée discrètement dans cette grande œuvre par son épouse, maman Sidonie. Mais également, nous avons accepté, comme d’autres fidèles fêtards, de passer deux nuits à la belle étoile…Avec beaucoup de sportivité. Pendant que d’autres passaient la nuit sous des tentes…
            Le centenaire de papa Kisolokele Lukelo, qui ouvre un cycle de 3 autres centenaires (en 2016 pour Salomon Dialungana Kiangani,  2018 pour Joseph Diangienda Kuntima et en 2021 pour l’Eglise elle-même), va s’étendre durant toute cette année.
            Et quand nous quittions le dimanche 16 janvier à 13 heures 25, Nkamba, qui grouillait de monde quelques jours avant, paraissait un village déserté par ses habitants : oui, la première partie de la fête venait de prendre fin. Le rendez-vous est pris pour le 17 mars pour la seconde partie.

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