mercredi 5 février 2014

Les camionneurs de la nationale n°1 en une énième grève à Matadi



Secteur des transports routiers

Les camionneurs de la nationale n°1 en une énième grève à Matadi

            Des conducteurs et convoyeurs des véhicules poids lourds qui exploitent la route Kinshasa-Matadi-Boma ont déclenché, lundi 3 février, une grève à Matadi (Bas-Congo). Ils accusent leurs employeurs de n’avoir pas honoré les accords signés le 20 avril dernier sur leur situation salariale. En l’espace de deux ans, les conducteurs et convoyeurs des véhicules poids lourds viennent de déclencher leur troisième mouvement de grève. Sans que leurs revendications trouvent solution, en dépit de toutes les promesses faites par leurs employeurs.
            Après concertation entre les syndicats-travailleurs-employés-gouvernement, ce texte faisait passer le salaire minimum des transporteurs de 50 000 FC à 300 000 FC (soit d’environ 50 dollars américains à 300 dollars américains). Celui des convoyeurs devait passer de 22 500 à 150 000 FC (soit 25 à 166 dollars américains).
            Des sources concordantes indiquent que le trafic des véhicules poids lourds n’a pas connu l’intensité habituelle sur les grandes artères de la ville de Matadi.
            Selon les mêmes sources, une réunion se tenait en début d’après-midi au ministère provincial des Transports du Bas-Congo entre le syndicat des chauffeurs, la Force routière congolaise (FORC), les représentants de certaines entreprises ainsi que les autorités locales, rapporte radiookapnet.
            Les participants tentent ainsi de trouver des solutions aux revendications des chauffeurs et convoyeurs des véhicules poids lourds.
            En décembre dernier, le ministre national du Travail et Prévoyance sociale, Modeste Bahati Lukwebo, avait notamment sommé les employeurs des poids lourds de s’affilier à une organisation professionnelle des transporteurs et de payer aux chauffeurs et convoyeurs la prime convenue à chaque catégorie des véhicules poids lourds.
            C’est pour la énième fois que ces transporteurs observent des grèves sans obtenir gain de cause. La dernière fois, en décembre dernier, le gouvernement de la République avait promis en vain de s’impliquer pour des solutions appropriées.
            C’est depuis janvier 2013 que la première grève des transporteurs des véhicules poids lourds avaient été déclenché avant de la lever le 19 janvier. Une deuxième grève avait été déclenchée  en avril de la même année. Les grévistes l’aveint déclenchée pour protester contre le non-respect, par leurs employeurs, de l’accord signé par les deux parties en janvier dernier, accordant au conducteur un salaire de 300 000 FC (326 dollars américains), et 150 000 FC (163 dollars américains) pour le convoyeur. A cela devait s’ajouter leurs primes de mission, qui étaient fixées à 50 dollars américains pour les chauffeurs et 25 dollars américains pour les seconds.
La 2ème  grève était déclenchée deux jours après la publication du communiqué conjoint de ministres des Transports et de l’Emploi. Selon ce document, seuls quatre de vingt-quatre transporteurs routiers ont respecté leurs engagements.
            Les deux ministres avaient lancé aux vingt sociétés de transport un ultimatum de sept jours « pour respecter cet engagement librement souscrit », promettant de retirer l’autorisation d’exploitation aux réfractaires. Il s’agit des transporteurs suivants réfractaires à l’époque des mesures des autorités congolaises : Afritrans,  Agence de consulting et d’assistance, FC Congo, Fretin Consulting, Getragri, Italco, Ken Logistic, Malta Forrest, Matfil, NRJ, SAT, Sep Congo, Sococid, Sodeic, TRC, Tic Ledya, Trans Benz, Trans Gazelle, Trans-Congo et Transmac.
            A ce jour, il reste à savoir qui des 20 sociétés de transport continue toujours à fouler aux pieds les mesures gouvernementales sans être inquiétées.
Kléber Kungu

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