mercredi 27 mars 2013

Séminaire de renforcement des capacités des femmes magistrates Des femmes magistrats de l’Afemac cogitent sur leur carrière Environ une cinquantaine de magistrates membres de l’Association des femmes magistrats de la République démocratique du Congo (Afemac) réfléchissent sur leur carrière en tant que telles au cours d’un séminaire de renforcement des capacités de deux jours (du 27 au 29 mars 2013) ouvert mercredi 27 mars au Cercle Elaïs à la Gombe avec pour thème : « De la problématique de la carrière de la femme magistrate en République démocratique du Congo». Comment améliorer les conditions de travail des femmes magistrats, comment promouvoir leur représentativité au sein des institutions ou hautes juridictions du pays, leur avancée en grade, comment les promouvoir en les affectant à des postes de commandement.. Autant de préoccupations que les femmes de l’Afemac vont faire siennes au cours de ce séminaire organisé par DPK, en partenariat avec ProJustice. Pourquoi un tel séminaire ? Il est constaté qu’u sein de la magistrature, censée être un corps homogène, les femmes sont sous représentées, leur avancée en grade est quasi inexistante et qu’elles ne se retrouvent presque pas affectées à des postes de commandement par rapport à leurs collègues hommes avec lesquels elles rivalisent de compétences et de diplômes. C’est pourquoi ProJustice estime contribuer à amélioration de la carrière des femmes dans la magistrature conformément au statut des magistrats en organisant ce séminaire. Les intervenants à la cérémonie d’ouverture dudit séminaire ont souligné son ’importance ainsi ses objectifs, ainsi que la sous-représentativité des femmes dans les institutions et instances de prise de décisions, dans le gouvernement. Pour le responsable du programme Démocratie et Bonne gouvernance à l’USAID/RDC, Théodore Glenn, « en RDC, et (…) aux Etats-Unis ainsi que dans d’autres pays, la place de la femme dans le système judiciaire et dans la société de manière générale devrait être au centre des préoccupations de tous les acteurs… ». Il a relevé que « l’engagement civique et la participation limités de la femme dans les instances de prise de décisions et dans le gouvernement constituent les défis importants pour la qualité de la gouvernance démocratique. » Et les élections de 2011 n’ont pas pu corriger cette injustice, car « les femmes occupent toujours moins de 10% de sièges au Parlement au niveau national. » Ëtre exemplaire Le ministère du Genre, Famille et Enfant, par sa représentante, a souligné l’importance du rôle que la femme magistrat est appelée à jouer dans la société. Cela dit, elle l’a invitée à être exemplaire pour mériter le respect de la société qu’elle doit servir. Le premier président de la Cour suprême de justice (CSJ) et président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Jérôme Kitoko Kimpele, qui a ouverts les travaux dudit séminaire, a rappelé le souci de son institution, celui d’accroître la couverture judiciaire par l’installation progressive des juridictions et offices de parquets et ses principaux animateurs sur l’ensemble du territoire nationale par la poursuite du recrutement des magistrats de manière échelonnée au courant de 5 prochaines années, et l’avancement en garde des anciens magistrats méritants. Dans un questionnement propre aux hommes de droit, le premier président de la Cour suprême de justice a avancé quelques questions liées à la carrière des magistrates, notamment sur leur recrutement à la fonction des magistrats, leur évolution dans la carrière, leur représentativité dans la magistrature aux postes de commandement et aux hautes instances judiciaires… Plaider pour garantir l’équité de genre dans la magistrature Interrogé, le coordinateur des institutions judiciaires à l’USAID/ProJustice, Me Makitu Ndolomingo Richard, a déclaré que par ce séminaire, les femmes magistrats voudraient plaider pour garantir l’équité de genre dans la magistrature, renforcer la solidarité entre les femmes magistrats, augmenter le nombre des magistrates aux postes de responsabilité, promouvoir en grade des femmes magistrats, assurer la représentativité de la magistrate au sein de hautes juridictions à venir… Le séminaire sera étoffé par des exposés comme « Des principes de recrutement, d’avancement en grade et d’affectation des magistrats » (Jean Ubundu Pungu (conseiller à la CSJ et secrétaire permanent du CSM), « Du respect des résolutions prises par le CSM (Me Angèle Mbuyi, de l’Association des femmes juristes du Congo), « Le rôle des syndicats au sein de la magistrature », « Evaluation des recommandations prises lors de l’atelier de novembre 2011 » (Mujinga Bimansha (présidente de l’Afemac), «L’implication des syndicats dans la carrière des femmes magistrates» (Kuku Kiese, secrétaire général du Synamac), «Plaidoyer pour la représentativité de la femme au sein des hautes juridictions» (Kitete Losamba, Afemac). Ce séminaire s’inscrit dans le cadre de la poursuite des recommandations faites à l’issue de l’atelier sur l’implication des femmes dans la magistrature que ProJustice avait organisé du 16 au 18 novembre 2011. Kléber Kungu

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